Spider ~ Une histoire mouvementée... Qui aura un grand impact dans le futur.

Je ronronnais de plaisir, en grimpant toujours plus haut sur l'arbre. Je n'avais pas la moindre peur de tomber, je me sentais si capable de tout. " Maman! Regarde ce que je sais faire! " miaulais-je du haut de mon arbre. Je me propulsais encore plus en hauteur. " Bravo Spider! Mais fais attention tout de même! " entendais-je ma mère me dire. Je riais de bonne humeur. Comme si j'allais vraiment tomber! Lune devrait me connaître depuis le temps! Ma mère se nommait Lune, parce qu'elle avait un magnifique pelage noir avec de belles prunelles ambrés. Elle me ressemblait beaucoup, elle était juste un peu plus fine et était une femelle, contrairement à moi. En plus elle était plutôt jeune, elle avait 15 lunes. Moi, j'en avais cinq. Donc oui, elle m'a eut lorsqu'elle avait dix lunes. J'avais atteint le sommet, désormais je descendais doucement mais habilement le long du tronc. Lorsque j'atterissais dans l'herbe, sur la terre ferme, ma mère s'approcha de moi pour me lécher tendrement la tête. Un autre ronron sortait de ma gorge. " Je suis fière de toi, Spider. Tu es le meilleur. " me félicitais-t-elle.
Je la regardais, les yeux brillants. " Dis, on fais quoi aujourd'hui? Il ne faudrait pas tarder à chasser, non? " demandais-je. Lune réfléchissait pendant une minute, puis me répondit: " Je pense qu'on pourrais rester encore une ou deux journées ici. Ensuite on pourra changer de territoire. "
Je hochais la tête, j'étais soulagé de rester encore un peu ici, car notre territoire était super et marcher sans arrêt était un peu fâtiguant. Soudain, un bruit attira mon attention. Un criquet! Je rampais doucement vers la bête, puis lui sauta dessus. L'insecte était entre mes dents, je le ramenais pour le montrer à Lune. Celle-ci ronronna et me félicita. Tandis que je mangeais ma proie - j'aurais voulut le proposer à ma mère, mais elle n'avait pas encore faim - je sentais son regard peser sur mon échine. Je levais la tête et croisais ses yeux. Je voyais de l'inquiétude et de la tristesse briller dedans, pendant une fraction de seconde. " Tout va bien, maman? " demandais-je, inquiet. Elle sortit de sa rêverie et me souriait. Elle se pencha vers moi pour me lécher. " Oui, tout va bien. Mange petite crapouille! " Lune frotta ma tête avec sa patte avant et je riais. Vu qu'elle avait retrouvé le sourire, j'oubliais sa réaction et finissais mon plat tranquillement.

* * * * * * * * *

La journée se finissait plutôt bien. Ma mère venait de m'apprendre une nouvelle position de chasse: Celle de chasser une souris. J'ai fais pas mal de progrets, j'étais assez fier de moi. Il faisait nuit, les étoiles brillaient de milles feu. Je suivais ma mère dans notre sorte de "maison." On était entouré de buissons assez hauts pour nous cacher, il y avait bien sûr un petite entrée et sortie. On n'avait pas de toit, le ciel était au dessus de nous. Un bon abris pour ce soir, mais pas très pratique lorsqu'il pleut. C'est pour cela qu'on change toujours d'abris et de territoires. Il faisait fraid, mais pas trop froid. Je me collais contre ma mère pour sentir sa chaleur et regardais le ciel. Lune faisait ma toilette doucement. " Les étoiles sont belles, ce soir. " constata ma mère. Je hochais lentement la tête, perdu dans mes pensées. Je baillais soudainement et avait très envie de dormir. " Tu as eu une journée fatiguante aujourd'hui. C'est normal que tu veuilles dormir plus tôt. Bonne nuit, Spider. " miaulais-t-elle. J'avais connu des journées bien plus fatiguantes, mais j'avais pas la tête à la contredire. Je m'installais bien près de ma mère et m'endormais paisiblement après avoir marmonné un petit "bonne nuit."

J'ouvrais lentement les yeux et recevais tous les rayons de soleil dans mes yeux, ce qui me força à les refermer immédiatement. Je poussais un bougonnement. Le soleil ne voulait pas partir apparement. J'ouvrais à nouveau les yeux, me le levais doucement et me secoua pour enlever la plupart des brindilles de mousse dans mon pelage. J'avais les yeux entre-ouvert pour être plus précis et faisais ma toilette. J'étais entouré par les buissons, qui étaient désormais éclairé par le soleil et regarda la place de ma mère. Elle était vide. Je lançais un regard vers la sortie de notre cachette, qui était couverte par quelques arbres fins et décidais de quitter mon nid douillet. Une fois dehors, je ronronnais sous la chaleur que la boule de feu dans le ciel nous offrait. C'était une bonne journée qui commençait. Mon regard tombais sur la silhouette de ma jeune mère, qui était en posture de chasse. Je l'onservais attentivement, en train de chasser une bête entre les hautes herbes. Elle était plaqué au sol, seul sa queue bougeait de temps en temps au dessus des herbes. Elle rampa vers sa proie, puis s'élança à sa poursuite. J'admirais profondément ma mère, une femelle si douée et dégourdit. Elle m'élevait seule, était une brillante chasseuse et si forte... Elle fit un bonds et ne bougea plus, j'en concluais donc qu'elle avait attrappé l'animal. Je n'aimais pas beaucoup ne rien faire, du coup je m'éloignais un peu pour humer l'air. L'odeur du gibier flottais dans l'air, je me léchais les babines. Il me tardais de pouvoir refermer ma machoire autours d'un petit corps pour dégager ce goût tellement délicieux. Il n'y avait pas d'autre mots pour le décrire. J'imitais la posture de ma mère et chercha la proie du regard. Mes yeux fixèrent un petit mulot, qui venait justement sortir de sa cachette. Je rampa vers elle, mais le mulot fuyait à toute vitesse vant que je puisse sauter sur lui. Je lâchais un grognement et pestait.

" C'est ce qui arrive lorsqu'on a une démarche d'un éléphant. " miaula ma mère en remuant ses moustaches d'amusement.

Je me retournais et la fixa en grimaçant, piqué au vif:

" Je ne vois pas ce que j'ai pû mal faire! Je t'avais pourtant parfaitement immité! Et je ne suis pas un éléphant! "

Lune souriait et s'approcha de moi pour me caresser la tête avec sa queue, mais moi, je boudait. Je ne suis pas un éléphant! grognais-je dans ma tête. Ma mère ronronna et miaula avec beaucoup de douceur:

" Je le sais bien, que tu n'en est pas un. Par contre lorsque tu rampes vers ta proie, baisse un peu l'arrière-train et l'approche seulement avec tes pattes de velours. Si tu créer trop de vibration, la bête sentira le danger et s'échappera avant que tu puisses faire deux pas vers elle. "

Lune prit la bonne posture pour me montrer un exemple. Mes yeux suivèrent sa démarche et je commençais à comprendre. Elle marchait avec beaucoup d'élégance, de douceur, sans faire un bruit. Comme une ombre qui flottait au dessus du sol.

" Bravo, c'est déjà beaucoup mieux! " me félicita ma mère en me voyant essayer. Je commençais à sentir ma démarche à moi, mon instinct me guida vers la réussite. Mon poitrail se gonfla, tellement j'étais fier. Soudain, mon regard tomba sur un lapin. Je faisait exactement ce que m'avait appris ma mère. Lune avait dû remarquer mon intention, car elle commença à hésiter.

" Spider-chou... Je ne crois pas que... "

Je détestais lorsqu'elle me surnommait "Spider-Chou" et cela me donnait encore plus envie d'attraper ce lapin. Elle ne croyait pas que j'en était capable? On verra bien cela! Je rampais plus vite avec beaucoup plus de détermination.

" On chasse un lièvre ou un lapin différement qu'une souris... " prévenait ma mère.

Je m'en foutais, j'en étais capable! Je devais y arriver de cette manière! Lune sera très fière de moi! Malheureusement, le lapin me repéra. Son regard croisa le miens, on se regardait longtemps sans bouger de poil. Finalement, il s'enfuyait à toute vitesse. Ma mère poussa un soupir, pour me montrer qu'elle avait raison. Je grognais, je n'allais pas laisser cette proie filer! La réaction de ma mère ne fit qu'empirer les choses! Je m'élançais à sa poursuite, aussi vite que je le pouvais. Je traçais à travers la petite prairie.

" SPIDER! NON, ATTENDS! " feula ma mère.

Je ne l'écoutais pas. Je traçais, gardais mes yeux rivés sur la petite bête qui commençait à me larguer derrière elle. Bon sang, ça courre vite un lapin!! pensais-je étonné et furieux. Je galoppais, franchissais des obstacles pour l'attrapper. Ma proie tourna dans un virage pour s'enfonçer dans une minuscule forêt, dont les arbres n'étaient pas très grand et ne cachaient pas le soleil illuminant la place. J'immitais le lapin et l'odeur de sang percuta mon nez. Mon pelage s'hérissait, mes sens étaient alarmés pour me prévenir du danger. Je freina violement en enfonçant mes griffes dans la terres, le solail ne brillait plus. Le lapin était là, devant mes pattes. Inerte et complètement ensanglanté. L'odeur était infecte, ce n'était pas l'odeur du sang. Je levais ma tête et perdais complètement tous mes moyens. Devant moi se tenait une énorme bête, grise et tigré de noir. Ses yeux étaient horriblement fins et une lueur de cruauté brillait dans ses prunelles. Je n'étais qu'un minuscule grain de sable, face à ce monstre. Je poussa un hurlement de peur. La bête s'avança vers moi en répondant à mon appel, son cri était encore plus terrifiant que le miens, il en était à glacer le sang. La bête se dirigea vers moi en levant son énorme patte, mais j'étais tétanisé. La mort se rapprocha à toute vitesse et je ne l'empêcha pas de me ratrapper. J'étais impressioné et appeuré devant cette chose atroce.

Mon cri aigue de chaton déchirait le silence et le grognement de la bête affreuse. Celle-ci avait la patte levé et n'eut aucune pitié et n'hésita pas de la rabattre sur moi. J'étais simplement effrayé devant cette chose, la patte créait un sifflement dans l'air lorsqu'elle allait à ma rencontre. Je sautais sur le côté mais elle me toucha quand même violement et me projettait dans un buisson de ronces. J'avais fermé les yeux et les griffures et blessures que j'avais me firent atrocement mal. J'essayais de me délivrer, mais plus je bougeais plus les ronces entrèrent en profondeur dans ma chair. Soudain, je sentais un souffle chaud sur mon pelage et la puanteur se répandait autours de moi. Je gémissais de frayeur, sachant très bien qui se trouvait derrière moi en bonne posture pour me tuer. Je me cabrais, en vain. Les ronces ne voulèrent pas me lâché. Une d'elle n'hésitait pas à me griffer tous le long de mon flanc.

" MAMAN!! " hurlais-je appeuré.

Le souffle disparaissait assez vite et j'entendais des grognements sourds. Je me cabrais à plusieurs reprises et réussisait à délivrer mes deux pattes arrière et mon arrière-train. Je recommençais la procédure et finissais hors du buisson, mais avec pas mal de griffures sur mon corps. Je virvoltais et regardais avec horreur ma mère se battre contre la bête féroce. Je me sentais inutile à côté, je contemplais le tout en gémissant. Oh oui, je regrettais tellement d'avoir poursuivit ce stupide lapin!
Tout allait si vite. Le blaireau, il frappa. Il frappa trop fort. Le corps de ma mère fusait dans l’air. J’hurlais. On m’enfonçais des couteaux dans mon cœur. J’hoquetais, je faisais un simple cauchemar, je pleurais, je n’arrêtais pas de pleurer. Le corps de ma mère était étendue par terre, inerte.
" MAMAN!! MAMAN!! NON, MAMAN!! " mon cri de douleur déchirait le monde entiers, le grognement du blaireau.
Je fonçais vers elle, mes yeux brillaient d’inquiétude. Pourquoi ne répondait-elle pas ?! Pourquoi ?! Me tête se posa sur le pelage de celle qui avait été ma mère. Je pleurais à chaude larmes, je me sentais seul au monde. Le blaireau venait vers moi, je me retournais vers la bête. J’avais peur, je m’en voulait pronfondément. C’était ma faute si elle était morte. C’était ma faute. Soudain, un chat au pelage marron s’interposa entre le blaireau et moi. Tout allait si vite. Je ne réalisais même pas que le chat avait réussis à chasser le blaireau. Je me retournais vers ma mère. Vers le cadavre.
" Je suis désolé. Elle ne méritait pa de mourir. "
Je ne me retournais même pas vers le mâle. Si je l’avais fait, j’aurais sûrement vu que ses yeux étaient troublés. Qu’il était accablé par le chagrin. J’aurais remarqué qu’il connaissait ma mère. Mais ce n’était pas le cas.