Quatre Clans, Une Destinée

Thème Hiver 2018 © Honey
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Bienvenue sur Quatre Clans, Une Destinée !
Venez voir les nouveautés ici ! Des postes sont à pourvoir !
Tous les Clans sont ouverts. Le Clan des Bois est prioritaire !
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 The World of Insatiny

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage

Nuage du Lagon
Admine Honey ▬ Apprenti Guérisseur

Nuage du Lagon
Messages : 2780
Date d'Inscription : 01/04/2014


Personnage
Âge: 9 lunes
Rang: Apprenti-Guérisseur
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyMar 8 Avr 2014 - 21:32

Au pire ! 8D
Revenir en haut Aller en bas
http://thebattleofclans.forumactif.org

Invité
Invité

Anonymous
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyMer 9 Avr 2014 - 13:56

On dit seulement dents pour les chevaux ;) il n'y a pas de mot spécial ;) Mais c'est génial ! J'adore
Revenir en haut Aller en bas

Nuage du Lagon
Admine Honey ▬ Apprenti Guérisseur

Nuage du Lagon
Messages : 2780
Date d'Inscription : 01/04/2014


Personnage
Âge: 9 lunes
Rang: Apprenti-Guérisseur
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyMer 9 Avr 2014 - 19:23

Ok merci !
Qui veut la suiiiite ? x3
Revenir en haut Aller en bas
http://thebattleofclans.forumactif.org

Invité
Invité

Anonymous
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyJeu 10 Avr 2014 - 19:00

Moiii ! ♥
Revenir en haut Aller en bas

Fleur de Lin
Guerrière

Fleur de Lin
Messages : 2619
Date d'Inscription : 22/02/2014


Personnage
Âge: 25 (novembre)
Rang: Guerrière
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyJeu 10 Avr 2014 - 19:01

moi aussi !!
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité

Anonymous
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyMar 6 Mai 2014 - 13:01

Moi j'aime beaucoup et j'attends la suite
Revenir en haut Aller en bas

Écorce de Chêne
Lieutenant

Écorce de Chêne
Messages : 978
Date d'Inscription : 11/02/2014


Personnage
Âge: 42 lunes (19 Avril)
Rang: Lieutenant
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyMar 6 Mai 2014 - 19:06

Me yeu veut la souite ! 8D
Revenir en haut Aller en bas

Nuage du Lagon
Admine Honey ▬ Apprenti Guérisseur

Nuage du Lagon
Messages : 2780
Date d'Inscription : 01/04/2014


Personnage
Âge: 9 lunes
Rang: Apprenti-Guérisseur
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyJeu 12 Juin 2014 - 18:11

Désolée de l'attente insupportable, mais, voici la suite !!!

II

« On s’arrête ? Je suis fatiguée. »
Je ne savais pas combien de temps nous marchions ; pourquoi faisais-je une confiance aveugle à un étranger d’un autre monde ?
L’homme – hem hem, je dirais plutôt le gamin mais je vais me taire – se retourna lentement vers moi et plissa les yeux.
« C’est étrange, marmonna-t-il. Les Pathégalistes ne sont jamais fatigués.
– Les quoi ?!  
– Les Pathégalistes. Comme moi. Et tu me ressembles ; tu en es une, non ?
– Je…euh…oui je crois. » mentis-je.
C’est quoi ce truc ?! Du pâté c’est ce qu’on met sur du pain ! Et ça se mange ! Ils se mangent dans ce monde ou quoi ?!
Même si je ne me jugeais guère convaincante, il ne semblait pas sceptique et continuait à marcher comme si je n’avais rien dit du tout.
« Hé, dit, comment tu t’appelles ? » lançai-je.
L’étranger me regarda encore, il arqua un sourcil et son regard perçant me lorgna jusqu’à mes entrailles les plus profondes.
« Pourquoi cette question ?
– Eh bien…pour que je puisse te nommer voyons.
– Ah bon. Quelle drôle d’idée. On dirait que tu reviens d’un hôpital psychiatrique.
– Non, et heureusement, merci bien ! J’ai pas une tête de folle comme la tienne !
– Je ne suis pas moche !
– Si !
– Non !
– Si !
– Non !
– Si ! Bon, comment tu t’appelles à la fin ?!    
– Non ! Euuuuuuh...
– Oulah le mec il ‘sait même pas comment il s’appelle ! T’es grave toi !
– Mais siiii je sais comment je m’appelle !
– Alors c’est quoi ton nom ?
– Mais qu’est-ce que ça peut te faire ! Et toi alors ?
– OK ben si tu veux savoir, moi c’est Alexia.
– Mais oui bien sûr. »
Il soupira d’exaspération.
« Quoi ? Je m’appelle Alexia, ça te dérange ?
– Tu mens. Ce n’est pas possible, tu ne peux t’appeler ainsi. Car il n’y a qu’une seule Alexia dans ce monde ; et elle est morte il y a de cela treize ans.
– Ben moi je suis née avec ce prénom.
– Arrête de dire des bêtises. Si tu n’en as pas, il faut le dire ; on ira t’en chercher un dans la prochaine ville.
– Chercher un prénom ? Mais d’où tu sors ça toi ?
– Alors tu ne connais rien, ma parole ! Je suppose que tu m’as menti en prétendant être une Pathégaliste ! Sinon, tu n’aurais pas cette expression étonnée éclairant ton visage pathétique !
– Pathétique toi-même ! Va te regarder, sale mioche ! »
Il eut un sursaut et, sans que je ne sache pourquoi, mit la main sur sa ceinture…et je vis qu’il avait brandit son épée !
« Hé ! Ho ! Doucement quand même !
– On ne traite pas une personne de la haute noblesse ainsi ! …qu’elle le soit ou non d’ailleurs ! Tu enfreins le règlement !
– Tu sais quoi le mioche ? J’en ai strictement rien à battre de ton règlement à la noix, moi j’étais bien chez moi jusqu’à ce que ce 4X4 débarque devant ma maison et qu’un cheval blanc qui parle m’enlève !
– Un cheval blanc ? Qui parle ? répéta-t-il, incrédule.
– Ouais. T’inquiète, chez moi aussi il y a des hôpitaux psychiatriques tu sais.
– Non, non, non, ça n’a rien à voir. Tu as vu un cheval blanc qui parle ?
– Ouais.
– Genre, une meuf comme toi qui voit ça ! C’est le monde à l’envers… !
– Ah ? Et pourquoi ? Dans votre monde toutes les filles sont bêtes ?
– Dans notre monde ? Pourquoi ? Tu ne viens pas d’ici en plus ?
– Ouah ! Bonne réponse ! Bravo môssieur je-sais-pas-qui t’as gagné le jackpot ! Et c’est…un centime !
– Ouaiiiiiisss ! Ah ouais mais un centime c’est pas beaucoup. En plus c’est de l’ancienne monnaie. T’es trop une démodée toi.
– Normal, je ne suis pas d’ici. Chez nous, la mode c’est l’euro. Donc le centime.
– On dirait des Aztèques !  
– Si nous on est des Aztèques, vous, vous êtes des Pastèques ! Lol !
– Oh non ! Pas des pastèques ! C’est pas bon…berk !
– Bon, je vais devoir le répéter combien de fois : c’est quoi ton nom à la fin ?!
– My name is…tu sauras pas euh, tu sauras pas !!!!!
– Crétin.
– Oah dingue ça rime avec mon prénom !!!
– Au secours j’ai peur.
– Et ça commence pareil ! Par un C…et ça finit par « in » !
– Crottin !
– Nan ! Loupé ! Mais t’es pas loin ! Il y a bien un « t » dans mon prénom et un « o » ! Et un  « r » aussi. Sans oublier le « i » et euh le « n ».
– Ouais, bah là tu donnes trop d’indices donc tu t’appelles forcément…Corentin ?
– Yeeeesssss! Congratulations ! Very good !
– T’as vu comme je suis forte ! »

Corentin. J’aimais bien ce prénom. Bien qu’il se disait être de la haute noblesse, euh, vu son caractère, ça me surprenait assez. Mais il était marrant ce gars, tant mieux d’ailleurs ; car s’il était vraiment sérieux, il m’aurait tranché la tête d’un seul coup avec sa terrible épée ! Je ne pense pas qu’il soit violent ni complètement stupide, même si, des fois, c’est à s’en demander. Enfin bref. Ce monde commence à me sembler étrange, cette histoire de cheval blanc qui parle et de…Pathégalistes ou je-ne-sais-quoi, je n’y comprenais rien. Corentin avait aussi parlé de me changer de prénom, c’est vraiment très étrange.
Sans oublier la mystérieuse disparition de cette fille nommée Alexia, comme moi, il y a de cela treize ans qui a été affaire classée comme mort subite. Je n’y crois pas trop ; treize ans, c’est mon âge ! Était-ce une coïncidence ?
Décidément, je n’allais pas finir d’avoir des surprises…

« Nous y voilà. »
Enfin. Enfin sortis de cette immense forêt. Nous avions cheminé pendant au moins cinq ou six heures durant, mes jambes n’en pouvaient plus, j’avais une horrible envie de m’asseoir. Corentin semblait commencer à fatiguer aussi, il avait de la sueur qui perlait sur son front.
« Bon, c’est quoi ton programme ? lançai-je d’une voix à peine audible, essoufflée comme je ne l’avais jamais été.
– D’abord, faut qu’on trouve un château qui nous accepte. Ensuite, on réservera une stèle – s’il y en a une – puis nous verrons le marchand de prénoms…j’espère qu’ils ne seront pas trop chers dans cette ville.
– Un château ? T’es ouf toi ! C’est quoi une stèle ? Et il y a des marchands de prénoms ?!
– Euh…je t’expliquerais ça au fur et à mesure, ne t’en fais pas. Sinon cela risque d’être compliqué pour toi, tu risques de ne rien comprendre et tu vas t’emmêler le cerveau.
– Je préfère, ouais ; s’il se trouve que t’en as un.
– De quoi ?
– Ben…un cerveau ! »
Il fit mine de me frapper, en souriant, puis se dirigea vers une petite boutique. La ruelle dans laquelle nous étions était étroite et déserte. Il n’y avait que des immeubles, entassés les uns sur les autres, horizontalement autant que verticalement – c’était très bizarre. Ils n’étaient faits que de verre. Dans le temps, on y voyait sans doute une multitude de choses ; mais ceux-là étaient désormais vides, à l’abandon.
« Pourquoi n’y a-t-il personne ici ? demandai-je.
– Deux secondes. Tu m’attends là, je reviens. » répondit Corentin en pénétrant dans la boutique.
J’en profitai pour m’asseoir sur le trottoir ; cela me fit un bien fou ! Mes genoux s’étaient raidis et me faisaient particulièrement mal – c’était très désagréable, je peux vous l’assurer.
Les ruelles de ce monde n’étaient en rien différentes des nôtres. À première vue, elles semblaient rustiques et magnifiquement pavées. Aucune poussière ne trainait, la blancheur des pavés resplendissait comme neige au soleil. Les trottoirs étaient certes extrêmement petits, mais j’avais trouvé une petite place pour m’asseoir sans trop être sur la route. Même s’il n’y avait personne, j’étais aux aguets ; une si belle ruelle déserte, cela était très louche et je me méfiais au plus haut point.
J’entendis soudain le son d’un tintement de clochette. Puis des pas. De plus en plus. Tellement qu’ils tambourinaient à mes oreilles et embellissaient l’atmosphère.
C’était horrible ! Je crus que mes oreilles allaient éclater, pourtant je ne voyais absolument personne !
Rêvais-je ? Étais-je victime d’hallucinations ?
Soudain, je sentis quelque chose trébucher sur mon pied, quelqu’un me dit :
« Pardon Mademoiselle ! »
Je tournai la tête vers la voix ; il n’y avait personne !
C’est là que je vis des ombres.
Il y en avait des centaines ! Toutes différentes les unes des autres. Plus ou moins étirées, larges ou très maigres, longues ou très courtes. Selon leur position, elles étaient aussi plus ou moins visibles.
Les bruits de pas n’arrêtaient pas. Comment était-ce possible ? Il y avait quelques minutes à peine, il n’y avait rien, personne, aucun bruit, aucun signe de vie ! Et paf, d’un coup, comme ça, par magie, des gens invisibles apparaissaient ! Me voyaient-ils ? Sans doute, puisqu’on avait trébuché sur moi et qu’on s’était excusé. Mais pourquoi ne les voyais-je donc pas ? Parce que j’étais une étrangère peut-être ?
Le même tintement retentit, les ombres s’estompèrent peu à peu. Les bruits de pas s’atténuèrent progressivement, je poussai un soupir de soulagement.
Une porte qui s’ouvrait derrière moi me fit sursauter, je n’eus pas le temps de me tourner complètement que quelqu’un m’agrippa l’épaule et me remit debout :
« Bouuuuh !
– Ha ! Mais quel idiot ! m’exclamai-je en tentant de lui échapper.
– Je t’ai fait peu hein ? Hein, hein, dis, je t’ai fait peur hein ?!
– Pff, j’ai pas peur des abrutis comme toi !
– Pas gentil ! » il me lâcha enfin. « J’ai vu le joaillier. Il m’a indiqué l’emplacement de plusieurs châteaux avec stèles pour la plupart, et il m’a aussi dit qu’un marchand de prénoms existait dans cette ville – m’enfin ça m’aurait étonné qu’il n’y en aurait pas.
– Mais c’est quoi des stèles !?
– Des formes de pierre bien précises, avec des inscriptions dessus.
– Et…ça sert à quoi ?
– Quoi ! Tu me demandes à quoi ça sert ! » il se reprit en voyant mon air vexé. « Pardon. J’avais oublié que tu n’étais pas d’ici. Les stèles sont mobiles, elles changent de gravures. Elles peuvent marcher, pour les plus modernes ; j’en ai une chez moi. Elles affichent les actualités de notre monde : éruptions, incendies, pluies de météorites – très fréquentes en cette saison – explosion d’un autre monde…
– Explosion d’un autre monde ? Il y en a d’autres alors ?
– C’est exact. Tous les jours, deux cent à trois cent mondes disparaissent. Il faut dire que c’est à cause du Grand Bouleversement, les stèles n’arrêtent pas d’en parler.
– Le Grand Bouleversement ? répétai-je, ahurie.
– Oui. Nous ne savons pas de quoi il s’agit, mais avant, aucun monde ne disparaissait, ils vivaient tous en harmonie – comme ils pouvaient tout à fait être en guerre pour certains.
– Depuis quand cela a commencé ?
– Depuis la mort d’Alexia. La fille de la Reine.
– Ah, génial, vous avez une reine en plus !
– Je suis un de ses fils. Nous sommes nombreux, mais je ne partageais pas le même père qu’Alexia. Elle était censée être ma demi-sœur. » il baissa un peu la tête et soupira longuement. « Si seulement elle vivait encore…
– Je suis désolée. Mais j’aimerais que tu me croies, s’il te plaît, je m’appelle réellement Alexia.
– Ta sincérité est épatante, on dirait presque que tu dis la vérité. » un instant, mes yeux brillèrent. « …presque. »
Pourquoi refuse-t-il de me croire ? …ou bien me croit-il mais… n’en revient pas ?
Il remit élégamment son col et me fit signe de le suivre. Les bruits de pas avaient maintenant définitivement disparus, on n’entendait plus que le vent qui soufflait entre les immeubles – et encore, il n’en passait pas tant que ça.
Le passage s’élargit petit à petit, je commençai à me sentir mieux. Je n’aimais guères les espaces restreints, cela me rendait nerveuse. Corentin dût s’en apercevoir car il me dit :
« Ne t’en fais pas. Tout est contrôlé, dans chaque ville. Les tueurs sont vite repérés par des stèles policières – oui, elles servent à ça aussi – et leur cerveaux sont modifiés. Tu n’as rien à craindre.
– Facile à dire… » marmonnai-je entre mes dents.
Tout en avançant, je jetais toujours des regards circulaires, j’étais curieuse de savoir si ces habitants invisibles reviendraient.
Mais non, rien à faire, le silence était total, il n’y avait personne.
« Corentin ? »
Il s’arrêta.
« Oui ?
– Je peux te poser une question ?
– Bien sûr.
– Tu ne me prendras pas pour une folle ?
– Mais non, ne t’inquiète pas.
– Eh bien…j’ai remarqué quelque chose d’étrange dans cette ville. Très étrange même.
– Je t’en prie voyons, poursuis ta pensée.
– Comment dire…quand tu es rentré dans la boutique, je me suis assise et…j’ai entendu des pas. Ils étaient faibles, au début ; puis ça s’est accentué de plus en plus, si bien que j’en ai eu mal aux oreilles. Je croyais que j’étais devenue folle mais il y avait leurs ombres !
– Oh, je vois. C’est un phénomène courant. Chaque ville a sa population : celle-ci a des habitants invisibles. Mais ne t’en fais pas, ils ne te feront aucun mal ; sauf si toi tu leur en fais, bien évidemment.
– Votre monde est bizarre, commentai-je.
– Le vôtre encore plus, rétorqua-t-il. Cela dépend du point de vue.
– Chez nous, des phénomènes pareils n’existent pas !
– Ce doit être très ennuyeux alors. »
Il avait peut-être raison ; mais bon, je n’avais franchement pas envie de réfléchir. Corentin continuait à marcher dans la même direction. Il jetait souvent des regards en arrière pour s’assurer que je le suivais.  
« Dis-moi, c’était quoi cette boutique ?
– Quoi donc ?
– La boutique dans laquelle tu es rentré. Qu’est-ce qu’il y avait dedans ?
– Quelque chose…de particulier…que je voulais vérifier. Cela ne te concerne pas ; s’il te plaît, ne te sens pas exclue ni vexée, chacun a ses problèmes personnels n’est-ce pas ?
– Oui, oui, bien sûr, je suis désolée.
– Ce n’est pas grave. Viens, nous sommes presque arrivés. »
Il était bizarre Corentin. Un coup il était super débile, et un coup super sérieux. Remarque, peut-être que moi aussi en fait.
Le jeune garçon – ou Mister super débile – m’emmena vers une place. Au centre était construite une fontaine.
L’eau y était violette !
Et il n’y avait toujours personne.
Nous vîmes, à quelques mètres plus loin, un grand bâtiment plutôt circulaire avec une petite porte en bois de chêne, elle semblait très bien entretenue puisqu’elle brillait. En m’approchant, je vis qu’il y avait une belle poignée en or massif – mais était-ce du vrai ? Difficile à définir.
Corentin s’approcha lui aussi et frappa à la porte. Quelqu’un lui ouvrit – je pense que c’était un homme ou une femme invisible car la porte s’ouvrit toute seule – et demanda :
« Qui êtes-vous ?
– Je suis le fils de la Reine, répondit Corentin d’un ton courtois.
– Et elle ?
– Une…amie. »
Le silence se fit total.
Puis les bruits de pas revinrent.
« Corentin ? C’est toi ? »
L’intéressé se retourna. Face à lui, il y avait une personne bien visible, avec un air tout aussi idiot que lui, il n’avait presque pas de cheveux et ses yeux étaient verts.
« Dylan !!!!!!! s’exclama Corentin. La vache tu m’as trop manqué !!!
– Ouais ! Comment tu vas mon pote ?
– Extra hyper super magnifiquement incroyablement biiiiieeeeeeennnnnn !!!!
– C’est qui lui ? lançai-je.
– Il s’appelle Dylan et c’est mon meilleur ami ! »
Il se jeta à moitié sur lui. Dylan poussa un cri étouffé puis se mit à rire.
« Eh ben dis donc, c’est le grand amour ! commentai-je, amusée.
– Il est gentil le pitit Dylan, hein il est gentil !!!
– Yo !
– Vous êtes gays ? »
Ils se regardèrent.
« Euuuuuuuuuh…nan je crois pas. » Corentin se tourna vers son ami : « T’as vu comme elle me martyrise ouin elle est pas gentille !
– Mais enfin Corentin, en même temps tu crains c’est normal ! plaisanta-t-il.
– Ha bon ???? Ouah dingue il m’a appris un truc !
– Genre moi j’apprends un truc ! » et il tomba par terre. « Oh my god je lui ai appris un truc… »
Ils sont bêtes, mais ils sont bêtes…songeai-je.
Quelqu’un me tapota l’épaule. Je me tournai mais ne vis personne ; j’avais l’air bête de parler dans le vide, au début j’hésitai puis je me lançai :
« Oui ?
– J’ai entendu dire que Mademoiselle cherchait un prénom ? me répondit une voix juste en face de moi.
– Moi ? Non, vraiment, j’en ai déjà un. Je m’appelle Alexia. »
Les bruits de pas s’arrêtèrent d’un coup. Je devinai que, s’il était vrai qu’il y avait des habitants invisibles, ils devaient tous êtres choqués comme l’avait été ce gros débile de Corentin.
« Hum. D’accord. Mademoiselle pourrait-elle me suivre ?
– Ça va pas non ! Je vous ai dit que j’avais déjà un prénom ! Pourquoi êtes-vous surpris ? Ma mère m’a appelée comme ça, je n’y peux rien !
– Justement ! N’avez-vous pas eu envie de changer de prénom ? Une seule fois dans votre vie ? Ou alors…quel est votre deuxième prénom ? »
Je réfléchis.
« Mon deuxième prénom ? Pourquoi ?
– Vous pouvez très bien choisir votre deuxième prénom contre votre premier, Mademoiselle.
– Mais…je…mon deuxième prénom…je crois que c’était…Éloïse. Oui, c’est ça. Mais je n’ai aucune envie de changer de prénom, je vous assure, mon premier me convient très bien et puis si on m’appelle Éloïse je ne me reconnaitrais pas.
– Oh ! N’ayez crainte, vous vous y habituerez bien vite. Je vous conseille vivement de le changer tant qu’il est encore temps. Vous êtes jeune.
– Inutile d’insister, je refuse de m’appeler Éloïse. »
Corentin se raidit.
« C’est quoi cette histoire ? demanda-t-il en s’incrustant.
– Il me dit de changer de prénom.
– Eh bien change.
– Il faut que je prenne mon deuxième prénom selon lui mais je n’en ai pas envie.
– Bah dis ton deuxième prénom pour voir.
– Éloïse. »
Il se raidit une nouvelle fois, sans que je ne sache pourquoi.
« Je connais une jeune fille qui portait ce nom…elle s’est suicidée. Je ne veux plus entendre ce nom, tu entends ? Plus jamais ! »
Cela faisait bien la première fois que je le voyais si en colère. Je ne voulais pas le fâcher encore plus mais ma curiosité fut la plus forte :
« Pourquoi s’est-elle donné la mort ?
– Parce que…elle en avait marre c’est tout…point final. Maintenant tu te la fermes ou je vais vraiment m’énerver. »
Son regard s’assombrit, son visage prit une teinte lugubre, il me fit penser à un terrible zombi mangeur d’hommes.
Alors je ne répliquai pas.
« Euh, Mademoiselle peut prendre son troisième prénom…reprit la voix.
– Ainsi donc je n’ai pas été assez claire ? Je ne souhaite pas changer de prénom ! Je m’appelle Alexia et c’est tout ! m’emportai-je en tapant férocement du pied par terre.
– Pourtant tu ne peux pas, siffla Corentin d’un air presque menaçant. Tu es obligée d’en choisir un autre mais, puisque tu t’obstines tant, je crois que je m’en chargerais moi-même.
– Non merci ça ira. » je me tournai vers l’homme invisible, qui semblait perplexe. « D’accord. Puisqu’il en est ainsi. Je vais prendre mon troisième prénom…Alyssa. Ma mère m’a dit qu’elle voulait m’appeler Corentine mais elle avait changé.
– Heureusement, commenta Corentin, qui marmonnait entre ses dents. En plus, Corentin c’est un nom de gars. Alors Corentine…berk.
– On t’a pas demandé ton avis ! Sale gnome.
– Je ne suis pas d’humeur à rire. »
On dirait qu’il a attrapé la grippe.
Je n’insistai pas, il avait un air plutôt renfrogné. Dylan ne semblait pas le comprendre non plus…décidemment…
L’avais-je vexé ?
« Si Mademoiselle pouvait me suivre, pour procéder au changement de prénom… »
Je suivis l’homme invisible, à contrecœur. Je fus bien seule car Corentin ne bougea pas, comme s’il m’en voulait beaucoup.
« Tu viens pas ? lui lançai-je justement.
– Je ne suis pas ton petit chien ok ? Lâche-moi les baskets ! »
Oulah…il a l’air bien remonté.
Puis une somptueuse calèche fit soudainement son apparition, les habitants invisibles s’immobilisèrent – enfin je pense.
Les chevaux qui la tiraient étaient magnifiques, ils avaient une robe d’une blancheur resplendissante, leurs petits yeux bleus azur scrutait le paysage avec méfiance. Leurs sabots semblaient neufs, comme s’ils avaient été changés ne serait-ce que quelques minutes avant.
La porte de la calèche s’ouvrit, je vis une femme au visage de porcelaine et aux longs cheveux d’or en descendre.
C’était la fille que j’avais vu dans les bois !
Je me fis toute petite, reculai doucement et me cachai derrière une grande bâtisse en briques. La belle dame regarda autour d’elle et fit un claquement de doigts d’un air autoritaire – ah ! Comme je détestais les personnes prétentieuses !
Aussitôt, des gardes l’entourèrent. Elle épousseta sa belle robe bleue et dentelée et repoussa ses cheveux en arrière ; un de ses gardes lui donna un élastique et elle en fit une jolie queue en arrière, en laissant des cheveux recouvrir son visage. À nouveau, elle observa les alentours, son front se plissa lorsqu’elle vit Corentin et Dylan. Elle se dirigea alors vers eux et Corentin fit la grimace. Elle leur dit quelque chose, mais je n’entendis que très vaguement car, entre-temps, je m’étais encore plus éloignée d’eux.
Il la connaît ?! m’étonnai-je.
Poussée, une fois de plus, par ma curiosité, je m’approchai très discrètement du trio et j’entendis alors plus nettement ce qu’ils disaient.
« Alors, où est-elle ? rugissait la jeune femme.
– Qu’est-ce que ça peut te faire au pire, lâcha Dylan.
– Toi, le morveux, tu te tais ! » elle plissa les yeux. « Corentin ? C’est à toi que je posais cette question ; alors tu vas me répondre maintenant !
– Non, Mère, je refuse de répondre. »
Quoi ?! Cette follingue est sa…mère ?!
« Je vois ! Comme toujours, tu t’obstines à me voir ! Ah, je sais…je te fais peur n’est-ce pas ? Mauviette.
– Vous ne me faites pas peur, Mère – et je reste poli – alors enlevez-vous ces mauvaises idées de votre tête !
– Poli ? Toi, rester poli ? Quel idiot ! Tu n’aurais jamais dû naître. Tout comme ta sœur, d’ailleurs, que tu appréciais tant…
– Je vous interdis de la nommer !
– La pauvre ! Elle ne servait tellement à rien ! Sa mort ne m’a rien fait de plus qu’une sourde colère. Et pour cause ! C’était elle, l’héritière, et maintenant c’est devenu toi. Quel gâchis !
– Si ce devait être elle l’héritière, elle servait à quelque chose. Vous vous contredisez vous-même.
– Qu’importe ! Ton père l’appréciait, lui aussi. Tous deux étaient tellement lâches !  Il ne prêtait attention qu’à elle !
– Normal, vous n’arrêtiez pas de les martyriser ! Bravo, vous leur avez gâché leur vie ! Quoi de mieux ? Hein ? »
Sa supposée mère serra les poings et ferma ses paupières très fortement. Lorsqu’elle les rouvrit, elle avait un air terrifiant, dans ses yeux brûlait le feu de la colère et le mépris total.
« Suffit. Tu vas rentrer avec moi maintenant.
– Ah oui ? Et si je ne le souhaite pas, qu’allez-vous me faire ? Me tuer ? Faites-le donc, je n’en ai strictement rien à faire !
– Et si elle n’était pas morte, finalement ? L’aile de phénix… »
L’aile de phénix ? Mais de quoi elle parle ? Quand on meurt, on meurt, et la ressuscitation n’existe pas !
Puis je me rappelai que j’étais dans un autre monde.
Corentin ouvrit de grands yeux exorbités, il ne semblait pas en croire ses oreilles ; non, il n’allait pas se faire embobiner par cette sale manipuleuse quand même ?!
Et pourtant si. Sa mère lui murmura quelque chose à l’oreille tout en foudroyant le pauvre Dylan du regard, qui restait tout seul pommé dans son coin, puis elle et son fils désertèrent les lieux. La calèche repartit au pas de course, le sang battait à mes tempes. Je rejoignis Dylan en quelques bonds, l’esprit en ébullition.
« Ils sont partis où ? le questionnai-je. Et elle, c’était qui ?
– Quoi ?! Tu ne la connais donc pas ? La célèbre Reine Lish ? Gouvernante du Royaume ? Elle qui décide de toutes les lois de tous les mondes ?!
– En fait, euh…je ne viens pas d’ici. Enfin…c’est…compliqué à expliquer. Désolée.
– Moi j’ai l’impression de rêver, mon meilleur ami s’est fait embarqué par sa propre mère qui lui a hurlé dessus ! Ouah, il a radicalement changé d’avis !
– Il est comme ça d’habitude ?
– Eh bien…non ! Il me surprend. Mais peut-être que…dès que l’on parle de sa sœur…c’est contre lui je pense. Quand tu as prononcé son nom, de douloureux souvenirs sont montés dans son esprit car il n’a rien fait à sa mort.
– Elle est morte sous ses yeux ?
– D’après ce qu’il en dit, puisqu’il se sent si coupable, je pense que oui…mais rien n’est sûr.
– Alors il essaie d’être débile pour oublier.
– Sans doute. »
Tout ça parce que j’ai prononcé mon deuxième prénom ? Juste pour ça ?!
« Ohé, les gens ! Y a que vous qui êtes pas invisibles ? »
Je tournai la tête vers la voix. C’était une jeune fille, elle semblait avoir le même âge que moi…et même, elle semblait encore plus jeune. Comme la Reine, elle avait un joli teint de porcelaine, des joues légèrement rougies et des yeux bleus. Elle avait une longue chevelure blonde et ondulée, ses cheveux semblaient assez épais. Au soleil, ils prenaient une teinte d’or.
« J’ai vu la Reine Lish partir…vous savez où elle va ? Je la suis depuis le début dans l’espoir de pouvoir enfin lui parler mais elle file tout le temps quand j’arrive et juste sous mon nez en plus !!
– Beuh…elle a emporté mon meilleur ami…, se lamenta Dylan.
– Ton meilleur ami ? Ah oui…le Prince Corentin ? »
Oulalah ! Ce gros débile est un Prince en plus ! me dis-je, assez surprise malgré que je ne le connaisse que très peu.
«  T’es qui, toi ? lançai-je.
– Moi ? Je m’appelle Océane, je viens d’assez loin. Je ne sais pas combien de kilomètres j’ai parcouru mais je suis bien fatiguée.
– C’est quand la dernière fois que tu as mangé ?
– Hum…bonne question…ça doit faire trois semaines minimum.
– Oh, ça va alors, pas de quoi s’alarmer, soupira Dylan, visiblement soulagé.
– Trois semaines ! Mais c’est énorme !
– Ha ha, sacrés Pathégalistes », rit-elle légèrement d’un ton amusé.
C’était marqué « Pathégaliste » sur mon front ou quoi ?! Ou alors j’étais un gyrophare peut-être ?!
« C’est normal, reprit-elle en voyant mon air stupéfait. Moi, je suis une Coedaliste, croisée Cyflymaliste. Alors, avec ces deux qualités…forcément…je peux tenir longtemps ! Très, très longtemps ! Je dirais maximum un an !
– Oh la chance ! m’exclamai-je malgré moi. Quel don formidable !
– Je connaissais une fille comme moi, croisée Pathégaliste et Coedaliste. La course, ça crochait pas…en plus elle n’arrêtait pas de dire qu’elle servait à rien et tout…et aujourd’hui, c’est fini, elle est partie à jamais. » elle se passa un rapide coup de doigt sur le nez comme pour changer de sujet et poursuivit : « Et toi, Dylan ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu es venu avec une amie ?
– Non…je passais juste dans le coin et j’ai vu Corentin avec elle. Alors j’étais super heureux et on s’est tapé un gros délire, mais malheureusement la Reine Lish est venu le prendre…contre son gré ou pas, j’en sais rien. Toujours est-il qu’il a accepté de la suivre.
– Et si tu venais avec nous ? proposai-je à Océane. On va bien voir où le Palais de la Reine se cache ! »
Les deux individus se regardèrent, stupéfaits. Je repris, avec humour :
« Bah, on n’a plus de débile avec nous pour créer l’ambiance, mais, pour ne pas être en manque faut aller en chercher !
– Ouais ! Trop cool ! s’enthousiasma Dylan.
– Personnellement…je ne sais pas, rétorqua Océane d’un air incertain. Cheminer avec des inconnus…trop peu pour moi.
– Si on comptait le nombre d’inconnus sur terre, on n’en sortirait plus, rétorquai-je, mi-figue, mi-raisin.  C’est justement en croisant des inconnus qu’on apprend à les connaître !
– T’as raison ! se mit à crier Dylan. Euh…je sais pas comment tu t’appelles, je suis partant pour aller à la pêche au Corentin !!!
– Eh bien en voilà un, de débile. » railla Océane.

Ainsi commença ma véritable histoire. Voici le moment où je voulais venir, mon tout premier moment que j’ai vraiment apprécié. Pas sur le coup, bien sûr, mais je m’en suis rendue compte bien après…enfin bref. Océane était vraiment très sympathique et Dylan me faisait rire, presque autant que Corentin. Maintenant que j’avais découvert la mystérieuse mort de sa sœur, c’était comme si son esprit me hantait, je sentais quelque chose empoisonner mes pensées. Quelquefois même, j’entendais des voix heurter mon esprit.
Était-ce elle ?
Dans tous les cas, je l’avais juré, si la ressuscitation existait bel et bien dans ce monde, je ferais tout pour la sauver.
Parole d’Alexia.


Revenir en haut Aller en bas
http://thebattleofclans.forumactif.org

Invité
Invité

Anonymous
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyJeu 12 Juin 2014 - 18:34

Trop bien !!!! *w*
Revenir en haut Aller en bas

Nuage du Lagon
Admine Honey ▬ Apprenti Guérisseur

Nuage du Lagon
Messages : 2780
Date d'Inscription : 01/04/2014


Personnage
Âge: 9 lunes
Rang: Apprenti-Guérisseur
Votre Personnage
:
The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 EmptyLun 16 Juin 2014 - 20:39

Merci (:
d'autres avis / commentaires ? ^_^
Revenir en haut Aller en bas
http://thebattleofclans.forumactif.org

Contenu sponsorisé

The World of Insatiny - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
The World of Insatiny
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Zoan World! :D
» Léow's World || LDD v.2.
» Fazbear World
» Mud - New World Symphony-16/04
» Partenariat avec Fazbear World ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-