Quatre Clans, Une Destinée

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 The World of Insatiny

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Nuage du Lagon
Admine Honey ▬ Apprenti Guérisseur

Nuage du Lagon
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The World of Insatiny Empty
MessageSujet: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyJeu 3 Avr 2014 - 14:22

Hello ! Voilà, j'ai décidé de vous montrer le roman que j'écris actuellement. Je l'ai mis sur d'autres forums. Si vous aimez, je vous mettrai la suite ! ♥

Prologue

Mon nom est Alexia. Alexia Lisley. Je vis dans une ville qui s’appelle Insula Pacis. J’ai deux animaux de compagnie que j’aime beaucoup : Rubis, une belle jument palomino, et Diamant, un ara bleu hyacinthe magnifique.
J’ai deux sœurs de mon âge : Maria, une fille à la peau mate et aux beaux yeux bruns ; et Cynthia, qui a des cheveux blonds ondulés et des yeux bleus pur.
Moi ? Je suis rousse aux yeux verts. Mon élément, c’est la nature. C’est une sorte de confidente pour moi ; je sais qu’elle ne parle pas, mais moi, je pense que ses « messagers » ne sont autres que les animaux et les plantes.
Depuis toujours j’essaie de communiquer avec les animaux : après tout, qui n’aurait pas tenté ? De toute façon, tout le monde s’est rendu compte un jour ou l’autre que c’était complètement ridicule, que les animaux étaient bêtes et ne comprenaient rien, mais pas moi. Je ne sais pas pourquoi, mais ma mère refuse de me donner la même éducation que les autres jeunes filles de mon âge.
À croire qu’elle me cache quelque chose.
Mais venons-en au fait. D’accord, c’est cool de raconter sa vie, mais toute vie a une histoire.
Et si je vous racontais la mienne ?
Hmm. Je ne sais pas trop. Je n’avais même pas fini ma présentation, de toute façon.
Alors, où en étais-je… ? Ah oui. Je suis issue d’une famille assez pauvre, mais mes parents me l’ont révélé bien assez tard.
Voilà pourquoi je n’ai que très peu reçu d’éducation.
Ah ! Mais vous allez vous dire : pas d’éducation= fille ne sachant pas lire ni écrire, idiote comme ses pieds et ne vivant que en travaillant – aux champs, peut-être, comme ces pauvres africains.
Ce n’est pas totalement faux.
Mais je sais au moins lire, écrire et compter – connaissances très faibles, en effet.
Par contre, je ne sais pas ce qu’est une fraction, ce qu’est que la géométrie…euh, enfin si, je sais ce que ça veut dire mais je ne sais pas ce que c’est.
J’ai une meilleure amie aussi : Naomi. Son prénom est assez proche de mon nom de famille, je dois l’admettre.
Bref, jusque-là je croyais que la vie était un Paradis tout rose et entièrement à ma disposition.
Oui, là, en effet, j’étais bête comme mes pieds !
J’étais, vous dis-je…
Quoi ? Vous voulez vraiment entendre mon histoire ? Ça va pas bien dans votre tête ?
Non mais franchement, qui croirait mon histoire ? Petite comparaison pour éclairer votre esprit : vous croyez aux fées ? Ha ha, non, évidemment !
Vous savez quoi ? Laissez tomber. J’ai dû trop boire d’alcool, je sais pas, ou alors j’ai tout simplement rêvé – oah l’excuse !
Ah, mais vous lâchez pas le morceau en plus !
Pff…ok…c’est bon…
Interdit de rire ! Attention, je vous ai à l’œil ! Ah, non mais !

Première journée.
Je ne me doute pas des évènements dont je puisse être la victime – ou une des victimes –, mais si l’on pensait, à chaque instant de sa vie, qu’on pourrait vivre une aventure extraordinaire d’un moment à un autre, on attendrait longtemps. On ne ferait plus rien, cloîtré chez soi, avec la peur atroce d’être tué ou kidnappé. Dans ses périodes de dépression, ma mère s’enferme toujours dans sa chambre, mon père râle et doit dormir dans le garage. Heureusement qu’il est chauffé !
Je n’ai pas grand-chose à raconter, profite bien de ce que je vais te narrer dans les prochaines lignes.

Alexia.





I

Toute cette histoire commença à partir d'un beau samedi matin. Ma mère me réveilla aux aurores, comme d'habitude, mais cette fois, je n'avais vraiment pas envie de sortir de mon lit.
Et pour cause ! L'hiver venait de s'installer. Je détestais cette saison plus que tout. Au printemps, lorsque les feuilles naissaient, je restais là, à les regarder, pendant des heures et des heures. Puis je voyais les fleurs naître, et en été pour certaine, se transformer en fruits.
Ah, à quel spectacle nous assistons en automne ! N'est-ce pas magnifique, ces feuilles rousses et dorées ? Ce qui est plus spectaculaire – et je vous conseille vivement d'essayer -, c'est d'observer toute cette nature d'un point situé en hauteur.
Oh ! Bien sûr que j'ai essayé. Plusieurs fois même. Ce fut un régal pour mes yeux.
Mais l'hiver – ah ! L'hiver ! Maudit soit-il ! – avait, je dois l'admettre, une qualité irréprochable : faire reposer la terre et la préparer à la bonne saison. Par contre, quel froid ! Quelle humidité, aussi !
« Alexia ! Tu descends maintenant, nous avons une multitude de choses à faire ! » me cria soudain ma mère du bas de l'escalier – car, malgré notre pauvreté, nous avions une maison à un étage. Vous me direz : mais, pour avoir une maison comme ça, il faut être de classe moyenne, non ?
Oooooh ! Grossière erreur ! À Insula Pacis, ceux qui ne possédaient qu'une maison à un seul étage étaient considérés comme pauvres.
Bon. Trêve de bavardage.
Rapidement, je m'habillai, puis je descendis l'escalier et vis l'expression colérique sur le visage de ma mère. Ses yeux bleus-gris me lançaient des éclairs.
Contrairement à ce que l'on puisse penser, ma mère et moi nous nous détestions.
En temps normal, bien sûr.
« Ton père t'attend dehors. Presse-toi un peu, espèce de limace !
– Ça va, ça va ! Je ne peux pas arriver en deux secondes non plus ! Faut que tu te calmes un peu dans ta vie ! » lui lançai-je.
Elle était à deux doigts de me mettre une claque, mais sût s'abstenir pile au bon moment.
Furieuse, je claquai la porte derrière moi en ignorant les insultes de ma mère, puis je boutonnai mon pullover au niveau du col.
Dehors, l'air était plutôt doux – j'aurais dit vers 10°. Les branches des arbres nus claquaient dans le vent, si bien qu'on pouvait croire qu'elles pourraient s'arracher d’un moment à un autre.
Cela dit, aucune trace de mon père.
« Papa ? » lançai-je.
Quoi ? Il n'y a pas de honte à dire ça, tout de même ?! Je ne vais pas dire « Père », pas dans ces romans hyper cadrés, non ?
Devant moi, je voyais un champ nu, désolé, qui abritait autrefois de très beaux tournesols. Une route de terre et de boue séparait ce champ de ma maison.
Dans le ciel, des nuages gris et épais cachaient entièrement le soleil. Une brise glaciale me cingla le nez, et tout le reste de mon corps trembla.
« Papa ? » criai-je encore.
Pas de réponse. J'allais de nouveau lancer un appel lorsqu'une voiture passa à une incroyable vitesse, là, juste devant mon nez, si bien que j'en fus tétanisée.
C'était une grosse voiture noire, voire même un 4X4 ultra moderne, avec une énorme roue de secours à l'arrière. Les pneus eux-mêmes étaient tellement grands que la voiture semblait presque en apesanteur.
Dans son sillon, la voiture m'avait taché mon jean de boue. Je marmonnais des jurons puis, après avoir vérifié qu’elle soit bel et bien partie, je me risquai à traverser.
Grave erreur.
J'entendis soudain un grondement furieux, incessant, et à peine eu-je le temps de me retourner qu'un coup spectaculaire dans les reins me fit tomber à terre. Je tombai dans une flaque – pas très grande mais suffisante pour me dégoûter – puis je vis un immense plateau gris argenté filer à toute vitesse devant mes yeux. En fait, j'étais tombée sur le côté ; je sentis d'immenses roues m'effleurer la main droite.
Ce ne pouvait pas être la voiture que j'avais vue ! J'avais vérifié qu'elle n'était plus là !
Tremblante, je me relevai. Je tournai la tête vers le champ, bien décidée à le rejoindre...quand le même rugissement retentit.
Cette fois-ci, ce fut mon dos qui dût payer. Je tombai à plat ventre dans de la boue, sans même le temps de me retourner ou de ne crier quoi que ce soit. Ma tête n'entra pas en contact avec le sol, car, dans un réflexe, je la redressai...
...et je me pris la plaque d'acier en pleine tête.
Je hurlai de douleur et pris appuis sur mes bras pour ne pas complètement choir au sol. J'entendis des crissements de pneus – l’automobile faisait demi-tour – puis, quand je relevai la tête, l'énorme carcasse d'acier fonçait droit sur moi...et les pneus étaient parfaitement ajustés pour me rouler dessus – et donc pour me tuer.
D'instinct, je fis un bond sur le côté, atterris dans le champ et entendit la voiture passer bruyamment juste à côté de ma jambe droite.
Tétanisée par la peur, je tremblais, sans bouger. J'entendais le sang battre à mes tempes et je sentais que mon visage était aussi chaud que la braise.
Puis j'entendis des claquements de portes.
Ils étaient sortis de la voiture. Leurs pas m'indiquèrent qu'ils se dirigeaient vers moi. J'avisai un buisson rabougri non loin de moi et m'y cachai du mieux que je pus.
« Ùo ste elle ? » gronda une voix masculine.
– Ej en sias sap, lui répondit une voix féminine – bien que trop douce à mon goût.
– Li tuaf al revuort, Kelly. Nonis, al Enier av suon reut. »
Je tendis l'oreille, perplexe. En quelle langue pouvaient-ils bien parler ?
« Kelly, pourquoi... » gémit une voix d’enfant, avant d’être interrompue par la soi-disant Kelly :
– Tais-toi ! »
Ah, elle sait parler le français aussi, songeai-je.
Le silence retomba.
Je me concentrai sur les pas de ces inconnus et ignorai totalement le froid qui engourdissait mes muscles.
Combien de temps allai-je bien pouvoir rester cachée ?
« Qu'est-ce que tu fais, jeune enfant ? Pourquoi ne t'enfuis-tu pas ? »
Mes yeux s'écarquillèrent. Je tournai lentement la tête et vis...
...un cheval.
Quoi ?! Un cheval ? Depuis quand les chevaux parlent ?
« Je perçois ton étonnement, reprit la bête. Tu n'es pas une Lisleyienne. »
– Une quoi ?! » répétai-je, ahurie.
Entre-temps, j'avais remarqué que ce cheval avait une robe parfaitement blanche et lisse, sans aucuns défauts. Ses yeux noirs reflétaient l'amusement, ce qui, personnellement, m’horrifiait. Ses épaules étaient larges et bien dessinées, son museau un peu ridé – preuve de son grand âge malgré sa stature imposante.
« Venez, Votre Majesté. » reprit-il en s'abaissant jusqu'à ce que son museau frôle le sol. « Pardonnez pour ces manières de parler. J'espère que vous n'en parlerez pas à Son Altesse Royale.
– Mais de quoi parles-tu ? Qui es-tu, au juste ? Et ces gens ? Qui sont-ils ? Parle ! » grondai-je soudain, ce qui m'impressionna moi-même.
Il se ramassa un peu plus au sol, l'air piteux.
« Je vous en prie, Majesté...ne posez pas de questions et montez-moi.
Les voix des deux inconnus se rapprochèrent.
« Hors de question ! Plutôt mourir que de parler à un cheval parlant et quitter ma demeure pour aller dans un endroit inconnu. File ! »
Il remua les oreilles et renifla soudain. Son long cou se redressa et ses yeux me lancèrent des éclairs.
« OK. Maintenant tu vas cesser tes gamineries et me suivre à pieds, si tu ne veux pas me monter ! » hennit-il, exprès.
– Ibi est ! » cria une voix féminine.
Je n'eus pas le temps de pousser un cri que le cheval avait saisi mon col entre ses crocs. Il redressa la tête en arrière et me lança sur son dos. Horrifiée, je sentis des filets m'encercler le corps ; en plus de ça, j'étais allongée à plat ventre, la tête orientée vers la croupe du cheval.
Mon corps vibra soudain et le cheval se mit dans une course folle, qui, malgré le bruit de ses sabots heurtant la terre, ne dissimulait pas les jurons des inconnus, qui commençaient à monter dans leur abominable voiture noire.
« Où allons-nous ? lui demandai-je, mon cœur cognant contre ma poitrine et le sang battant aux tempes.
– Tu m’as l’air bien excitée, dit-il seulement.
– Sans doute. Mais où allons-nous ?
– Oui, très excitée, pour une fille de ton âge. Fais gaffe à ça, ça t’jouera de mauvais tours dans ta vie. Tu devrais m’écouter.
– Mais, à la fin, où… »
Une balle me frôla la tête. J’en restai coi. Derrière nous, les grondements du moteur de la voiture noire masquaient les bruits saccadés des sabots du cheval martelant la terre. Le paysage défilait si vite devant mes yeux qu’ils se mirent à larmoyer.
« Mon…mon père ! » hurlai-je soudain. « Il faut à tout prix que je le retrouve ! »
Mes paroles furent noyées dans le bruit du grand fracas qui s’ensuivit. Le paysage tourna soudain autour de moi et mon dos ripa contre le sol. Je grimaçai et sentis les cordes qui me retenaient jusqu’alors se défaire. Le cheval à la robe blanche immaculée hennit de terreur et je roulai sur le dos tout en fermant les yeux. Ma chute fut arrêtée par un buisson de houx. Je m’y réfugiai et me frottai la tête pour en déloger la terre et les brins d’herbes.
Le décor avait bien changé. Sur ma gauche, le ciel rose se dégradait vers le violet et plongeait, sur ma droite, dans du noir d’encre. Les champs n’étaient plus : à la place trônait une vaste forêt de chênes et de hêtres, à l’écorce rugueuse et parsemée de mousse. De la brume rosâtre flottait sur les lieux, et pour une fois je me demandai si j’avais réellement peur.
La voiture noire avait disparu. Un halo de lumière, plus loin, s’effaçait à mesure que le temps s’écoulait. Je m’en approchai en rampant, au risque de salir mon si beau jean…quoique, il était plutôt moche, en fait.
Alors je salis mon jean tout moche et approchai mon bras vers la source de lumière. Je vis alors ma maison et les champs qui l’entouraient ; je voyais aussi, au loin, une femme, un homme et un petit enfant courir…droit vers moi.
Pour toute réponse à leurs injures, je leur fis un pied de nez et, alors qu’ils allaient me toucher, la lumière s’éteignit d’un coup. La forêt plongea dans les teintes violâtres, la brume rose s’épaissit jusqu’à ce que je ne puisse voir guère plus loin que le bout de mon nez.
Soudain, je sentis une légère pression sur mon épaule. Je me retournai d’un vif mouvement et l’intrus tomba par terre.
« Qui es-tu ? » lançai-je.
Il se releva ; j’entendis ses muscles craquer sous l’effort.
« Excuse-moi…je t’ai vu franchir le portail, et les environs ne sont pas sûrs…donc j’ai voulu agir.
– Le portail ? Mais quel portail ? Et où est passée cette maudite voiture noire ? Et le cheval blanc ? Et ma maison ? Et mes parents ?
– Quoi ? fit-il, plus confus que jamais.
– Mes parents ! » lui hurlai-je à la figure. « C’est le cheval blanc qui parle ! Il m’a enlevé et trois humains sont montés dans une voiture noire et puis j’ai basculé et puis je suis tombée et puis tu viens m’enquiquiner !
– Attends…je ne suis pas sûr de te suivre. »
Je plaquai ma main sur mon visage, sentant la colère monter en moi.
« Cheval blanc ! Moi avoir vu cheval blanc ! Toi comprendre ? Moi être dans maison à moi quand voiture noire faillir m’écraser et cheval blanc m’emmener jusqu’ici !
– Hé, c’est bon, je ne suis pas un mongol non plus ! » ses yeux bleus glacés s’étrécirent et il ajouta : « Si tu tiens à ce que je parte, tu te perdras rapidement et te feras dévorer. »
Une boule se forma dans ma gorge. Cependant, je lui rendis calmement son regard.
« Je t’en prie, Môssieur je-sais-tout, montre-moi le chemin ! Puisque tu n’es pas un mongol !
– Si c’est pour me parler comme ça, laisse tomber, sale fillette ! »
Quelque part au loin, une chouette hulula. Je serrai les poings et mes dents s’entrechoquèrent.
« Je peux me débrouiller seule, insistai-je, impassible. Je n’ai pas besoin de toi. Je ne te connais pas, de toute manière. Et puis t’as l’air bête.
– Bah merci, quel joli compliment ! » ironisa-t-il, énervé. Il se retourna à demi et ses yeux bleus glacés me lancèrent des éclairs : « Très bien puisse être ton choix ! Tu n’es qu’une fille insouciante et insolente, inconsciente du danger – trois « in » à la suite – et moi j’étais venu pour t’aider. Mais dis-toi une chose : ne compte pas sur moi pour revenir.
– C’est ça ! Tu te crois intello comme ça, hein ? Avec tes jolis mots !
– Regarde-toi avant de juger les gens. » sa voix semblait soudain différente, comme s’il avait retrouvé son calme en un seul coup. Mais, rapidement, son ton irritant reprit : « Je t’aurais prévenu. »
Sur ces mots, je l’entendis s’éloigner sans même le voir. Je ne vis que sa veste, d’un noir d’encre, flotter dans l’air avant de disparaître avec lui.
Ainsi donc, je me retrouvai seule. Et pourtant, je n’avais pas peur. L’excitation de découvrir un nouveau monde l’emportait.
Je m’abaissai et regardai le sol. Une traînée de poudre blanche semblait s’étaler à l’infini. Elle était parsemée de petites particules brillantes et semblait bien fluide. Mais pourtant, elle ne m’inspirait pas confiance.
Je pris alors un bâton et le mit en contact avec la poudre blanche.
Je poussai un cri lorsque le bois se frigorifia. Par réflexe, je le lâchai et il tomba à même le sol, qui se nimba d’argent. L’air se fit plus frais, je commençai à avoir froid. Le ciel s’assombrit et les premières étoiles apparurent – étrange, je m’étais pourtant réveillée il n’y avait que quelques minutes à peine !
Une brise, étrangement chaude, souffla sur la forêt, emportant avec elle une odeur de viande qui me fit presque – je dis bien presque – saliver.
Eh oh, une fille, ça ne salive pas, sinon c’est trop dégoûtant. Berk !
Au clair de lune, mes cheveux avaient pris une teinte argentée, mon jean moche et sale était devenu beau et sale. La brume rose s’était dissipée bien vite et je voyais clairement le décor : vert par ci, vert par là, quelques buissons d’aubépines, de houx, et puis des chênes, des hêtres, et j’en passe…
Parmi les branches d’un buisson de houx, j’aperçus un camp de fortune, avec une dizaine d’hommes armés jusqu’aux dents. Au milieu, une femme aux longs cheveux blonds et bouclés se tenait assise en tailleur et murmurait des mots inaudibles pour moi. Les hommes semblaient l’écouter en silence ; quelquefois, ils hochaient brièvement la tête, l’air absorbés par ces paroles.
La jeune femme était vraiment belle. Sa robe commençait par du bleu turquoise et, à chaque ligne de dentelles rencontrée, se dégradait peu à peu vers le bleu foncé. Elle portait des gants bleus marine, tout comme ses petites chaussures que l’on apercevait à peine en-dessous de sa grande robe bleue.
Pour moi, elle avait un regard hypnotique et mystérieux. Ses yeux étaient en amande parfaite et d’un vert splendide. Elle avait de longs et fins cils noirs, et ses paupières étaient saupoudrées – légèrement – de bleu. Elle avait un magnifique teint de porcelaine sous des lèvres rouge écarlate, je dus admettre que cela lui allait à merveille.
Soudain, un des hommes se leva. Sous ses sourcils broussailleux, son regard trahissait son inquiétude et son étonnement. Il regarda dans ma direction.
Paniquée, je reculai dans le buisson de houx, quitte à écorcher mon jean tout moche. La jeune femme blonde redressa la tête. Son garde tendit son bras musclé vers moi.
Ah mais j’avais envie d’être seule, moi ! J’avais envie d’explorer la forêt seule ! Si j’étais en compagnie des adultes, je serais enfermée, sans nul doute ! On me dirait que cette forêt serait maudite, comme dans tous les romans classiques, où le héros gambaderait comme un imbécile, vivrait des tas d’aventures à mourir d’ennui et finirait sa vie chez lui bien au chaud ! Or, moi, je ne voulais, en aucun cas, finir comme eux !
Je commençai alors à courir, courir, courir. Tant et si bien que je sentais le vent siffler à mes oreilles et érafler mes joues bien tendres. Habituée à vivre en forêt – je ne vous avais pas dit ? Quand je sortais de chez moi, j’allais dormir dans la forêt et y vivre jusqu’à ce qu’on m’y retrouve ! – je saisis une liane et me propulsai sur une branche d’arbre haute. Je fis un salto jusqu’à la branche suivante puis je m’y réceptionnai sans aucun mal.
Pourtant, personne ne me poursuivait. Je me retournai maintes et maintes fois, jetant un regard circulaire aux alentours, jusqu’à m’en donner le tournis. Voulaient-ils, justement, attendre que, prise de vertige, je tombe de l’arbre pour venir me cueillir comme une vulgaire fleur ? Ou bien se cachaient-ils là, juste devant mon nez ? Difficile à dire.
« Hé ! »
Arrivée entre deux branches d’un arbre colossal, je m’arrêtai, le cœur battant. Je fermai les yeux quelques instants, savourai la brise fraîche qui allégeait mes cheveux.

Je n’avais pas à avoir peur. Enfin je crois. Quand je m’étais retournée, c’était à un garçon que je faisais face, le même que j’avais envoyé balader. Je le reconnaissais bien, ses yeux glacés ne trompaient pas ; son air idiot et tout à fait pathétique, aussi. Il m’avait dit qu’il ne reviendrait pas, pourtant, il a cependant changé d’avis, soi-disant parce qu’il s’était pris de pitié pour moi.
Il ne m’a pas tout de suite fait connaître son nom ; et en cet instant précis j’aurais aimé qu’il ne soit pas là. Mais bon. On dit toujours que le hasard fait bien les choses, non ? Alors je ne l’ai pas envoyé bouler une deuxième fois. Avais-je confiance en lui ? Peut-être bien. Je ne savais pas trop.
Nous nous sommes mis à marcher dans une direction indéfinie, il voulait à tout prix aller vers l’Est ; qu’est-ce que j’en avais à faire, de toute façon…il semblait beaucoup mieux connaître le pays que moi. Si tel était que je ne rêvais pas, que je me trouvais réellement dans un monde parallèle au mien, les Humains ne changeaient en aucun point. Leur sang n’était pas violet, ils n’avaient pas une sale tronche d’allien, ni de grosses narines comme des cochons, non, vraiment, ils étaient…normaux.
Je dois te dire que, franchement, cela m’a rassurée.



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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyJeu 3 Avr 2014 - 14:26

J'aime pas... J'adooore ! *O*
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyJeu 3 Avr 2014 - 14:26

Merciii ♥
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyVen 4 Avr 2014 - 21:17

j'adooore honey <3<3 je kiffe même ! c'est super je veut LA SUITE 8D
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyVen 4 Avr 2014 - 21:25

J'attends d'autres avis d'abord. :3 ♥
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptySam 5 Avr 2014 - 18:48

Bravoooo !! J'adore !!! Comme dit Revouille : LA SUITE !!!!! :)
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyDim 6 Avr 2014 - 9:31

J'aime beaucoup, la suite ! ^^
Mais y a un petit détail qui me chiffonne, quant tu as employé le mot croc pour le cheval; Croc est un mot qui désigne les dent des carnivores, sauf que le cheval est herbivore, c'est pas trop logique XD
Oui je suis chiante :3
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyDim 6 Avr 2014 - 11:24

Ah, merci de m'avoir montré ce détail ! Mais alors, par quoi est-ce que je peux remplacer "crocs" ? '-'
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyLun 7 Avr 2014 - 19:13

Je sais pas... x)
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny EmptyMar 8 Avr 2014 - 20:45

Pourquoi pas tout simplement Dents ? ^^
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MessageSujet: Re: The World of Insatiny   The World of Insatiny Empty

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