Sujet: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 0:04
NOVA
Vous :
Prénom : Cassandre Âge : 18 ans Sexe : féminin Puf : Crêpe As-tu lu le règlement ? eyup Si oui, donne moi les codes : Tip-Top je suis passée.#W Comment as-tu connu le forum ? une tepu sauvage Un conseil pour l'améliorer ? Posté en commentaire !
Votre Personnage :
Noms : Destroya, Nova Âge en lunes : à définir Sexe : féminin Clan : solitaire Rang : solitaire
Envie, projet(s), regret(s) de votre chat : ça s'passe dans l'histoire mes cocos Lien(s) familiau(x) : Nova : sœur Freak : frère adoptif
Physique : Nova est tout ce qu'il y a de plus splendidement banal. Elle possède une fourrure blanche, mi-longue, qu'elle prend garde de ne pas tâcher. Ses yeux, bleus et ronds, sont plantés comme deux jolis cailloux qu'on aurait trouvé sur le chemin, puis souhaité déposer sur le visage d'un bonhomme de neige. Ce qui choque dans son regard, c'est certainement son air innocent et désabusé à la fois, comme si elle savait mais qu'elle ne voulait pas savoir.
Elle a de grandes pattes, pareilles à celles des araignées, et le bout de sa queue est dépourvu de poils, fait dû à sa brûlure au troisième degré durant le drame qui a marqué sa vie au fer rouge.
Nova a les côtes saillantes sans être maigre, et sa morphologie a un on-ne-sait-quoi d'improbable, comme une oeuvre abstraite qui se serait amusée à s'incarner dans un félin.
En dernier lieu, il est utile de mentionner l'air profondément désolé que la femelle blanche arbore sans cesse, comme persuadée que même avant de vous avoir adressé la parole, elle a déjà prononcé les mots qu'il ne fallait pas.
Caractère : Nova est une grande angoissée, traumatisée à vie par un incendie qui a réduit à néant toutes ses certitudes. Elle a toujours été terrifiée par l'idée de blesser quelqu'un, d'être la source de douleur de quelqu'un, d'être un poids pour quelqu'un, et ce depuis la disparition de sa sœur. Elle peut paniquer au poids d'exploser en crise d'angoisse si elle pense être responsable du malheur d'autrui.
Cependant, il ne faut pas voir en elle l'allégorie de la joie, loin de là. Elle a un air peu certain mais avenant au premier coup d’œil. Puis elle peut rapidement lasser, voire énerver, donner envie de crier. Sa façon de sans cesse se préoccuper des autres a quelque chose de redondant, subtilement agaçant, et donne quelques fois de sérieuses envies de la gifler. Il est malgré tout dur de lui hurler dessus, car notre demoiselle empire son cas en se répandant en larmes et en excuses.
Non, décidément, Nova n'est pas facile à vivre, loin de là. Elle n'est ni une sphère de bonheur ni un bon parti, elle est paradoxalement mauvaise pour les autres, croyez-moi bien.
Histoire : Post suivant ! ;)
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Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 0:05
Elle a ce don incroyable de s'agacer sur des détails qui peuvent paraître insignifiants, mais visiblement chers ses yeux. Par exemple, ce fait de dire " pôle " et non " pole " lui fait presque hérisser le poil, lorsqu'on a le malheur de mal le prononcer. Toutefois, elle tente de patiemment régler le problème, aussi obstinée qu'un enfant qui voudrait la cuisse de la souris plutôt que le flanc. Les choses sur lesquelles elle s'agace me paraissent, en règle générale, indignes d'intérêt. Cependant, je ne méprise pas ce côté enfantin d'elle. Cela ne fait que m'intriguer plus encore.
Oui, elle m'intrigue énormément … Ce nom qu'elle porte ... Ce n'est pas son véritable nom. J'en suis absolument certain. Lorsqu'on l'appelle, elle ne répond instantanément qu'une fois sur deux. Nova a l'air trop surprise, lorsqu'on l'appelle ainsi. C'est comme si c'était un nom tout neuf auquel elle n'est pas encore habituée. Comme si ce pseudonyme lui parait absurde mais qu'elle devine qu'on parle d'elle.
La question qui me hante, c'est : pourquoi es-tu si fausse, Nova ?
Scène II :
ICARE, THISBÉ, EURYDICE
Ils ne savent pas nous expliquer comment ils peuvent en être sûrs. Ils sont simplement ancrés dans cette pensée idéaliste : ils reviendront. Je les regarde, désolé pour eux. Depuis une heure, je tente de les raisonner. En vain. Ils patientent. Le petit me dit toujours que c'est une blague entre eux. Qu'ils font souvent ça. Je suis désolé. Désolé de savoir que ce n'est qu'un mensonge, que cela se lit sur son visage juvénile ... Leurs humains ne viendront plus les chercher.
Dans leurs yeux tristes, cette même question : pourquoi ? Je ne saurais leur répondre sans connaître leur histoire. J'essaie à chaque fois de discuter avec eux, mais ils m'ignorent. Alors, à tout hasard, je lance une proposition, sans grand espoir de réponse.
« Vous voulez venir ? - Où ça ? - Voir les autres chats. - Il y a d'autres chats ? »
La petite semble intéressée, tandis que Thisbé reste prostré au bord de la route.
« Oui. Nous sommes cinq à vivre ensemble. Voulez-vous nous rejoindre ? - Impossible. Nos humains risquent d'arriver d'un moment à l'autre. - Ils viendront plus, Thisbé. - Qu'est-ce que t'en sais ? - C'est évident, et tu le sais très bien. »
Thisbé ne répond rien, puis prend un air résigné.
« Bon. Bah, on y va alors. Mais c'est bien pour te faire plaisir, Eurydice ... »
Je leur souris gentiment.
« Nathanaël, le vieux chat qui venait vous voir avant moi, viendra vous chercher demain. D'accord ? - D'accord. On l'attendra ici. »
Sur un dernier hochement de tête, je m'en vais annoncer la nouvelle à ma petite troupe. Alors ils ont enfin compris. C'est triste à dire, mais il était temps qu'ils abandonnent leurs espoirs.
Nous marchons un long moment en silence, Eurydice marchant en rêvassant derrière nous, comme à son habitude. Puis, soudain la voix du vieux chat qui nous accompagne s'élève. Il me dit qu'à nôtre âge et dans de telles conditions, il est spectaculaire que la mort nous ait épargnés. Il poursuit, se parlant à lui-même, en allant d'une théorie à l'autre pour m'expliquer les probables raisons de notre abandon. Je ne lui réponds pas. Je ne l'écoute pas. Je ne veux pas entendre.
Nous cheminons encore un petit moment, puis nous finissons par parvenir à une sorte de vieille demeure, comme nous avons déjà vu Eurydice et moi, de ces vieilles maisons isolées qui nous servaient de refuge pour une nuit. Nathanaël me sourit d'une manière encore plus radieuse qu'auparavant. Nathanaël produit un curieux son avec sa gorge, et de coins sombres sortent cinq chats.
« Je vous présente les miens ! Voici Icare, que tu connais déjà, Doll, Lucifer, Anthelme et Héphaïstos. »
Eurydice semble surprise par l'apparition des quatre nouveaux félins, et dévisage avec intérêt la plus jeune du groupe. Moi, quelque chose me tracasse. J'hésite une ou deux fois, puis me décide à poser la question, quitte à paraître stupide.
« Vos noms ... Je ne les ai jamais entendus, est-ce qu'ils veulent dire quelque chose de particulier ? »
Ils ont l'air d'abord surpris, puis la plus âgée prend la parole d'une voix douce.
« Anthelme est un nom d'humain. - Il en est de même pour Nathanaël. - Doll signifie poupée, en un langage humain que l'on nomme l'anglais. - Et pour ma part, Freak peut se traduire par le mot monstre. »
Sans un bruit, deux chats, un mâle roux et une femelle blanche, ont surgi dans notre dos, et se dirigent vers Nathanaël, sans paraître remarquer la présence d'Eurydice ou la mienne. Nathanaël les accueille avec un grand sourire, et la femelle lui rend la pareille. Je me demande bien pourquoi elle ne s'est pas présentée … Pour Lucifer et Héphaïstos, cela semble évident : ils ne nous accordent aucun intérêt. Mais elle, elle me dévisage, mais avec un air avenant qui ne me donne l'impression de pouvoir tout lui dire, sans même la connaître. En voyant l'intérêt commun que nous nous accordons, Nathanaël éclate soudain de rire et s'exclame joyeusement :
« Les enfants, je vous présente Thisbé et Eurydice ! »
Je souris d'un air gêné à Freak, qui semble poser sans aucune explication un regard plein de sympathie sur moi. Soudain, je fais une constatation étonnante. Je me sens bien, ici. Je ne veux pas partir. Je n'ai pas peur. Non, je n'ai plus peur.
Et puis, je sens quelque chose de différent, chez Nova et Freak. Je veux en savoir plus. Sur eux, sur les autres. Je veux rester ici pour toujours, dans la sécurité et la paix qui se dégage de ce groupe. Sans craintes, sans peur, sans faim. Pour toujours.
J'y repense. Ce fameux Thisbé ... Chaque regard lancé vers ses yeux innocents me rappelle mon passé. En fait, je crois qu'il nous rappelle à tous cet air un peu paumé qu'on avait au départ. Quand on a découvert l'horreur du monde. Quand on a découvert la mort et la déchirure de perdre ses proches. Moi, je pense que de nos temps, l'innocence n'existe plus.
Ce petit m'intrigue autant que j'ai l'air de l'intriguer. C'est ridicule. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de vouloir toujours en savoir plus sur lui. Nova n'a pas l'air de faire attention à moi, j'en profite donc pour tenter une approche.
« Thisbé ? Ça va ? - Oui, pourquoi tu me demandes ça ? - Parce que tu as l'air préoccupé. »
Il détourne le regard et hausse les épaules. Je lui fais un sourire aimable, comme je sais si bien les faire. Comme on m'a si bien appris à les faire. Il tourne subitement le visage vers moi, l'air très sérieux.
« Freak, pouvons-nous aller parler ailleurs qu'ici ? - Oui, bien sûr. »
Je le guide en silence à travers des dédales de buissons et d'arbres, veillant à être le plus discret possible. Il est impossible de savoir si un humain n'est pas aux aguets, quelque part, prêt à nous sauter à la gorge. Un bosquet de buissons me semble propice, et je m'installe tranquillement, la queue enroulée autour des pattes. Plus détendu, je souris de nouveau à Thisbé.
« Quelle est cette chose dont tu veux me parler ? - De mes parents. »
Un frisson parcourt mon échine. Je n'aime pas parler de ça.
« Tu t'inquiètes pour tes parents ? - Je n'ai pas à m'inquiéter pour eux. Ils sont morts. - Je suis désolé. - Tu n'as pas à l'être. »
Sa voix est tremblante et ses yeux humides. Il hésite à reprendre la parole, comme s'il regrettait d'en être venu à parler de cela.
« Nous habitions dans la grange d'une maisons d'humains, et mes parents nous avaient appris à ne jamais faire de bruit, ils disaient que sinon, cela deviendrait dangereux. Mais un soir, un des humains est venu, on aurait dit qu'ils voulaient nous tuer ! Une petite humaine a réussi à nous sauver, Eurydice et moi, mais mes parents et mon autre sœur y sont restés. J'ai clairement entendu ma mère appeler à l'aide, puis plus rien. Juste un bruit immonde comme … comme un crâne brisé et ... »
Thisbé n'articule plus un mot, comme pour signifier que c'est là la fin de sa triste histoire. Je m'approche de lui, un sourire bienveillant sur les lèvres.
« Je sais ce que c'est, de perdre des proches de cette manière. On l'a tous vécu, Thisbé. Je suis juste désolé que tu ais eu à le vivre si jeune. Mais tu as eu la chance d'en réchapper. »
Il a un sourire amer.
« Tu penses réellement que c'est une chance ? - De nos jours, être en vie ne dépend plus que de la chance, Thisbé. »
Il baisse les yeux.
« Allons. Rentrons, et ne baisse pas les bras. Je suis certain que tes parents ne voudraient pas ... - Tu ne sais pas, Freak. - C'est vrai. Mais toujours est-il qu'il serait stupide de mourir alors que tant de personnes ont pris des risques pour vous sauver la vie, à ta sœur et toi. »
Il hausse les épaules, l'air de ne pas vouloir avouer qu'il a tort.
Scène II :
HÉPHAÏSTOS, NOVA
Je ne sais plus à quoi ressemble ma mère. Ni mon père, d'ailleurs. Je me souviens seulement du visage du jeune solitaire qui me prit en charge. Nathanaël fut mon percepteur, mon père, mon guide et mon ami. En fait, je ne saurais exactement définir ce qu'il représente pour moi. Il est tantôt l'un, tantôt l'autre. Nous sommes constamment sur la même longueur d'onde. Je n'ai pas besoin de beaucoup lui parler ou de lui expliquer ce que je sous-entends, il le comprend toujours. C'est d'ailleurs bien commode, car je parle peu.
« Héphaïstos ? »
Je tourne la tête vers la voix légère qui vient de m'interpeller. J'observe Nova d'un air interrogateur, et elle poursuit, sur le même ton.
« Tu as un instant ? »
Je fais un signe affirmatif la tête, et nous nous éloignons en silence.
« Que penses-tu d'Eurydice ? - Pauvre enfant. - Ne crois-tu pas qu'on puisse l'aider ? - Non. C'est un combat en solitaire. »
Elle a un vague sourire, comme si elle était d'accord avec moi, mais que quelque chose la dérangeait. Je hoche la tête sur le côté, quémandant la raison de cet air soucieux. Elle soupire et s'explique.
« Je m'inquiète pour elle. Ceux qui sourient continuellement sans montrer la moindre tristesse sont toujours ceux qui souffrent le plus. - Ne crois pas pouvoir régler tous les problèmes. - Tu penses que ce que je fais est mal ? »
J'émets un soupir sonore. Ce côté d'elle m'agace. Elle panique pour un rien, et s'énerver n'est pas la solution. J'ai beau avoir la critique et l'ironie faciles, je ne peux rien faire à celle-là.
« Non. Je pense qu'elle n'a juste pas besoin de toi. - Tu penses que je devrais la laisser tranquille ? - Oui. »
Elle n'est toujours pas d'accord avec moi. Je le vois, mais je ne dis rien. Cela ne me concerne pas. Nova et elle ne mènent pas exactement le même combat, même si elles ont des terrains communs. Dans un souffle contrarié, je finis par lui donner mon feu vert.
« Fais ce que tu crois bon. »
Elle me regarde avec étonnement. En effet, je ne parle presque jamais de mon plein gré, je ne réponds qu'aux questions qui me semblent avoir de la valeur. Ou bien posées par des gens qui ont de la valeur pour moi. Cependant, sa présence commence à m'agacer sérieusement.
« Merci Héphaïstos, je vais considérer ce que tu m'as dit au calme. »
Je hoche la tête. Je doute qu'elle retienne autre chose que la dernière phrase que j'ai prononcée.
Je réfléchis. Lorsque j'ai connu Nova, elle était taiseuse et distante, presque autant que moi. Mais elle s'est progressivement ouverte aux autres, et désormais je la considère comme une petite sœur. Je vois tout ce qu'elle pense, je vois tout ce que les autres pensent. Je ferme les yeux. Désormais, je n'ai plus qu'à attendre. Je sais que quelque chose va se passer. Quoi, je ne sais pas, mais ce que j'ai pu observer des autres me le dit. Alors j'attends, simplement.
Scène III :
EURYDICE, NOVA
Nova est perchée dans un arbre. Elle a cet air profond, comme si elle était dans un autre monde, loin de nous. Avec difficulté, je parviens à sa hauteur, et elle n'émet pas un signe qui me permet de savoir si elle m'a remarquée. Pourtant, lorsque j'appelle doucement son nom, elle ne paraît pas surprise.
« Qu'y a-t-il, Eurydice ? - Eh bien ... Je m'ennuie sans Thisbé, il ne passe presque plus de temps avec moi et euh … »
Je ne sais pas quoi lui dire. Pour être honnête, des questions me brûlent les lèvres, mais j'aurais peur de la gêner et d'aborder des sujets sensibles.
« Je vois ton hésitation, Eurydice. Mais n'aie pas peur, tu peux absolument tout me dire, tu sais ? - Mais je ne suis pas sûre que ... - Tu ne me fais pas confiance ? »
L'air peiné sur son visage me donne un pincement au cœur. Après tout, c'est Nova, en a-t-elle jamais voulu à quelqu'un ?
« C'est une question que je me pose depuis longtemps … »
Un sourire aimable s'affiche sur son visage, ravie que je me lance à l'eau.
« D'où vient ton nom ? »
Son sourire se brise en un instant. Elle rive ses yeux sur le paysage. Lorsqu'elle parle, sa voix est rauque.
« Veux-tu réellement savoir, Eurydice ? »
Subitement, elle me paraît effrayante. Ses yeux n'ont plus ce reflet doux qu'elle a habituellement, tout son être est tendu et son attitude est glaciale. Mais il n'est plus temps de reculer.
« Oui. »
Elle prend une grande inspiration, mais la panique la submerge, et soudain tout semble lui échapper. Elle me lance un regard dans lequel luit un désespoir sans fin, et elle descend de l'arbre en hâte. Freak, qui est revenu depuis peu, la regarde lui passer devant, stupéfait. Il retrace sa trajectoire et tombe sur moi, nos yeux se croisent et il me lance un regard assassin, puis part à la poursuite de Nova. Je me fais toute petite, consciente d'avoir posé une question interdite. Et puis, ce regard de Freak … Il m'a vraiment fait peur. Mais je suppose qu'il avait raison de me regarder comme ça, il ne savait pas. Du moins j'espère.
Scène IV :
LUCIFER, FREAK
Aujourd'hui, il fait trop pluvieux pour que je mette le nez dehors sans chopper la crève. Du coup, je détaille ce foutu Freak, cette immondice dont le nom traîne sans cesse dans la bouche de Nova. J'essaie de comprendre ce qu'elle lui trouve de si fabuleux, mais sincèrement, ce type est désespérant. Je m'approche de lui, et je le vois encore fourré avec ce crétin de Thisbé.
« Freak. - Oui, Lucifer ? - J'ai à te parler. - Oh, très bien. Reste ici Thisbé, je reviens sous peu. »
À pas mesurés, nous nous éloignons du vieux bâtiment où nous avons élu domicile.
« Tu parles toujours comme une bonne femme, à ce que je vois. »
Il me sourit bêtement, sans me répondre. Je pense qu'il est humainement impossible de trouver un être aussi royalement con sur terre.
« Il s'est passé quoi avec Nova ? - Il n'y a que sa vie qui t'intéresse, on dirait … - Je t'ai demandé ton avis ? Je crois pas. Alors accouche. »
Il soupire. Qu'il m'énerve, mais qu'il m'énerve !
« Elle a fait une crise de panique. - À cause de quoi ? - D'une question. - Quelle question ? - Eurydice lui a demandé d'où vient son nom. - Ah. »
Je me renfrogne. Je dois avouer que je me suis aussi déjà risqué à la poser, et j'ai obtenu la même réaction que pour la gamine. Depuis, je n'ai plus jamais osé y faire allusion.
« Pourquoi cette question la traumatise tant que ça ? Tu dois forcément savoir. - En effet, je le sais. »
Je le regarde, stupéfait. Je ne sais pas si c'est son air légèrement suffisant ou l'idée d'en savoir moins que lui sur Nova qui fait bouillir une haine sourde dans mes veines.
« Pourquoi tu l'as dit à personne ? - Elle m'a fait promettre de ne rien dire. - Oh, parce que toi tu as le droit de tout savoir d'elle, et nous pas ? Putain mais pour qui tu te prends, Freak ? - Pour son frère. - Pour son amant, ouais ! Tu te caches derrière l'image du gentil grand frère, mais tu la convoites depuis longtemps, et tu veux la garder pour toi t'es vraiment qu'un ... - Sincèrement, Lucifer, tu te fais des idées … »
Je n'en peux plus. Ce type est insupportable, je ne veux plus le voir, plus jamais, jamais le voir … Dans un accès de colère, je lui saute à la gorge.
Mes feulements attirent bientôt Doll, qui se précipite à notre rencontre.
« Lucifer, arrête ça tout de suite ! Tu ne régleras rien en … - Ta gueule et écarte-toi ! »
Et moi de me relancer à l'assaut, avec un Freak qui ne fait que se protéger et esquiver mes coups, sans jamais m'attaquer en retour.
« Bats-toi, putain, arrête de fuir ! »
Il ne m'écoute pas, bien trop conscient de sa supériorité et se riant de mes assauts puérils. Mes griffes ne lui infligent que des blessures superficielles, sinon s'enfoncent dans la terre. Mais je ne céderai pas ! Je l'aurai !
« ARRÊTEZ ! ARRÊTEZ CA, ARRÊTEZ CA ! »
Je m'immobilise, plus un de mes muscles ne répond. Freak s'est rapproché de moi mais a soudain cessé de bouger, à portée de griffe et vulnérable. Je pourrais l'avoir, je pourrais le tuer … Pourtant, cette voix déchirée m'empêche d'esquisser un seul geste. Je reste donc statique, mes pupilles dirigées vers le visage triomphant de Freak.
« Lucifer, tu es fou ! Qu'est-ce qu'il te prend ? Arrêtez de vous battre, je vous en supplie, arrêtez ! Je … Je pensais que tu étais quelqu'un de bien, Lucifer! Freak, ramène-le à la raison ! - Voyons, Lucifer, Nova a raison, rien ne sert de nous battre. »
Je le regarde pendant qu'il prononce ces quelques mots, et ses yeux brillent de mille flammes mauvaises. Je m'écarte de lui, dans un état second, et Nova se précipite auprès de son bien-aimé frère. Je baisse yeux et oreilles, et lorsque je m'exprime, ma voix tremble sous l'indignation et la colère.
« Tu as gagné, Freak, je m'en vais. Je n'ai plus ma place ici. »
Je m'enfonce alors dans les bois. Je ravale mes larmes de peine et de rage. Il me le paiera, assurément. Ce monstre de basse-zone ne restera pas impuni. J'en fais le serment.
Scène VI :
DOLL, LUCIFER
Ce qu'il vient de se produire est injuste, et pourtant, personne ne lève le petit doigt pour le retenir. Je me précipite à sa poursuite, puis, lorsque nous nous sommes suffisamment éloignés du reste du groupe, je le hèle avec une voix un peu triste.
« Moi, je te crois, Lucifer. - Je sais, Doll. - Je viens avec toi. - Non, tu restes ici. Tu as besoin d'un groupe d'adultes pour t'encadrer. - Et quels adultes ! Ils se font manipuler comme de vulgaires marionnettes ! Je ne veux pas qu'ils « m'encadrent », comme tu dis ! - Doll. »
Il se retourne vers moi, l'air très calme désormais.
« J'ai besoin que tu restes au courant de ce qu'il se passe ici. Je viendrais te voir souvent, c'est promis. - Mais … C'est pas juste … - Non, Doll, je sais bien. Ne t'inquiètes pas, je n'abandonne pas, je ne t'abandonne pas. »
Il pose sa patte sur ma tête et l'ébouriffe légèrement. Il a l'air un peu triste, lui aussi.
« Sois forte, Doll. Au revoir. - Au revoir, Lucifer ... »
Je reste immobile, attendant que sa grande silhouette ne se résume plus qu'à un vague fantôme errant. Je serai ses yeux et ses oreilles. J'en fais le serment.
Les événements d'il y a quelques lunes ont profondément chamboulé notre petite troupe. Un on-ne-sait-quoi de méfiance s'est installé. Je ne sais toujours que penser de Lucifer, et l'état de la petite Doll n'a fait qu'empirer depuis. Elle m'inquiète vraiment, et elle ne passera pas le prochain hiver avec une dégaine pareille. Il faut agir. J'ai donc décidé d'aller en toucher un mot à Nathanaël aujourd'hui. Je souris joyeusement quand je le vois roupiller comme un ours en hibernation sous son arbre favori.
« Allons, debout, paresseux, il y a des choses sérieuses dont nous devons parler. - Sincèrement, Anthelme, voudrais-tu un jour ne pas m'éveiller en plein milieu d'une sieste juste pour parler de choses désagréables … - Tu dors toute la journée, qu'est-ce que j'y peux ? »
Il se dégage de son lit de mousse improvisé et daigne s'asseoir pour me parler.
« Alors, que puis-je pour vous ? - Doll m'inquiète. Elle mange peu, elle ne sourit plus ... - Entre nous, elle n'a jamais beaucoup souri ! - Oh voyons, Nathanaël, ce n'est pas drôle ! - Allons, il faut bien rire de ces choses-là. Elle m'inquiète aussi un peu. - Que pouvons-nous faire ? - Pas grand-chose. A part garder Freak à l’œil. - Qu'est-ce que Freak vient faire là-dedans ? - Il y a quelque chose de louche chez lui. - Nathanaël, cesse donc de radoter comme un ancêtre, il n'y a rien de mauvais en ce chat ! »
Nos avis ont toujours été divergents sur ce point. Pour moi, Freak n'a jamais été et ne sera jamais un danger. Malgré sa profonde sympathie pour Nova et Freak, ce vieux fou a toujours prêché qu'ils nous causeront un jour du tort.
« Et puis d'abord, sur quoi bases-tu tes suppositions ? - Il part sans cesse d'ici, pendant de longs moments. - Il a toujours été comme ça. - Donc il a toujours été suspect ! - Il n'aime peut-être pas autant la compagnie que toi. Ce qui est différent n'est pas forcément mauvais ! »
Je soupire, excédée par la mauvaise foi dont Nathanaël fait preuve.
« Sincèrement, Nathanaël, nous nous connaissons depuis tous petits, et tu parviens encore à dire que je ne suis pas objective ? Ils n'ont rien de dangereux, ôte-toi cela de ton crâne d'ancêtre mal léché et accorde-leur ne serait-ce qu'un dixième de ta confiance ! »
Le haussement d'épaules par lequel il me répond m'en dit long.
« Dis-moi ce qu'ils ont de dangereux. - Je ne sais pas démêler le vrai du faux avec eux. Freak nous mène par le bout du nez, j'en suis certain. - Tu délires ! - Tu es aveugle ! - Tu vois ce qui n'existe pas ! - Il cache des secrets inavouables, il sera celui qui nous mène à notre perte, Anthelme ! - Oh ne monte pas sur tes grands chevaux, avec tes scénarios apocalyptiques dignes d'un récit d'ancien gâteux ! »
Je fulmine, lui détourne le regard de nouveau, sûrement agacé de ne pas réussir à me convertir à ses idées. Il finit par soupirer.
« Tu ne me feras jamais changer d'avis sur ces deux-là. - Tu n'es qu'un bougre d'idiot doublé d'une tête de mule. - C'est pour ça qu'on s'entend si bien ! »
Il fanfaronne, avec un air bêtement heureux qui m'arrache un sourire et met fin à ma colère.
« Surveille Doll, c'est tout ce que je te demande. »
Je m'éloigne paisiblement, convaincue d'avoir fait mon devoir de protectrice. Quand mes yeux se posent sur Thisbé, Doll et Eurydice, je me réjouis de ne jamais avoir trouvé de compagnon. Je n'ai pas besoin d'autres enfants que ceux que le ciel m'a envoyés.
Je m'éloigne à pas prudents. Nathanaël se doute de quelque chose, il faut l'en avertir au plus vite. Un bruissement m'interpelle, mais je continue ma route. Des pattes si légères ne peuvent pas me porter préjudice. Je force le pas, souriant en entendant les craquements se multiplier. Deux petites souris sont à ma poursuite, on dirait.
Enfin, le point de rendez-vous. Lorsque je la vois, je m'embrase, comme touché par une flèche enflammée. Sans attendre un instant de plus, j'oublie les souris et me précipite à sa rencontre.
Je l'emmène danser dans le champ voisin, mes yeux lançant des éclairs de joie dans le ciel. Je gambade, chassant quelques papillons des fleurs qu'ils butinent, arrachant quelques pétales aux coquelicots sur mon passage. Je m'arrête soudain, bien face à elle, incline le haut de mon corps avec un respect non-dissimulé. Elle rit de mes manières, puis se laisse de nouveau emporter par la tornade furieuse que je suis. Puis je m'arrête de nouveau.
« Ma reine. Tout est à vous. »
Elle hausse les sourcils, comme surprise de m'entendre prononcer ces mots. Pas que cela ait quelque chose d'incongru, elle prend juste ce fait comme acquis. Je suis à elle. Moi, sa créature, son œuvre, son espion, son enfant.
Elle est celle qui nous a élevés, Nova et moi. Elle s'est occupée de nous avec le soin et la patience d'une reine, et c'est ainsi que j'ai commencé à l'appeler tout petit déjà, jusqu'à oublier son véritable nom. Mais tout cela avait un but précis, un dessein quelque peu sombre et inavouable. Elle ne l'a jamais révélé à Nova, qui a toujours été trop fragile pour endosser de telles responsabilités.
« Je veux faire de toi un grand chef. »
J'en ai été honoré. Mais tout cela a eu ses petits aléas et ses conditions.
« Tu dois manipuler, placer tes pions à la perfection, ne reculer devant rien qui pourrait t'empêcher d'être plus grand encore. Sois le conquérant. Sois un dirigeant, celui que je n'ai jamais pu être. Je place tous mes espoirs en toi, Freak. »
Elle m'a offert tous les atouts possibles et imaginables pour parvenir à mes fins, mais m'a chargé d'un curieux fardeau.
« Fais de Nova ta reine. - Pourquoi ? - Elle est magnifique. Magnifique d'innocence et de bonté. Elle est ton peuple. Et tout bon roi sait s'occuper de son peuple. »
Ma reine a toujours été incroyablement calme et incompréhensible, mais sa manière de dire les choses est prenante, resplendissante. Elle sait faire paraître la laideur un peu plus belle, jusqu'à la rendre attirante. Et ses incohérences sont gommées par sa grandeur qui ferait presque plier les feuilles des arbres sur son passage.
Je vois des brins d'herbe frémir non loin de nous. Je souris à ma reine.
« Il y a deux souris juste derrière vous. N'ayez pas peur, sortez de là. Ce serait triste que je doive me lancer à votre poursuite. »
Doll et Eurydice sortent alors de leur cachette, effarées. Ma reine sourit.
Scène III :
FREAK, LA REINE, DOLL, EURYDICE
Un silence prend place, et Doll troque rapidement son air effrayé contre un regard combatif et plein de haine. Eurydice se ratatine et la reine sourit aimablement, avant de prendre la parole d'un air serein.
« Tu as l'air prête à exploser, mon ange. Mais il n'y rien que toi, ton amie, Freak et moi. Y a-t-il réellement de quoi s'alarmer ? - Quand Freak va voir des inconnues bizarres dans votre genre à la tombée de la nuit, oui ! - Eh bien eh bien, je vois qu'on a du répondant. »
La grande dame blanche lui tourne autour, subitement très intéressée. Doll a des gestes nerveux, les yeux fuyants. Elle a beau être fanfaronne et forte de caractère, elle n'en mène pas large contre elle.
« Tu as quelque chose qui me plaît. - C'est vraiment curieux, parce que je ne partage pas du tout votre sentiment. - C'est exactement ça. - Exactement quoi ? - Tu me fais penser à moi. - Vous êtes mégalo ou ? »
Doll mord, attaque et pique avec ses mots pour se défendre. Elle ne semble pas déranger outre mesure la grande femelle blanche qui entame une sorte de ronde, comme pour l'ensorceler.
« Tu voudrais nous rejoindre ? - Non. Quoi que vous fassiez, si vous êtes associée à la raclure qui se tient à votre gauche, non. »
Pendant ce temps, je me suis rapproché d'Eurydice, qui tremble de tous ses membres.
« Tu n'as rien à perdre. - A part peut-être la dignité que vous n'avez pas ? - Tu es vraiment une petite peste, dis-moi ! - Et vous une manipulatrice de la pire espèce, au même titre que Freak ! »
Je lève les yeux, flatté qu'on se souvienne de ma présence. Lorsqu'elle me voit si proche d'Eurydice, Doll se précipite pour se dresser de sa minuscule hauteur entre Eurydice et moi.
« Tu n'as rien à craindre, Doll. Ce n'est pas toi dont on veut se débarrasser. - Mais qu'est-ce que tu baragouines encore, Freak ? - Je vais emmener Eurydice à un chouette endroit où elle passera le reste de sa vie. Ne t'inquiètes pas, ma reine prendra soin de toi pendant ce temps. Enfin, notre reine, désormais. »
Elle me regarde emmener Eurydice, les yeux suppliants. Il est temps d'accomplir ma sale besogne.
Scène IV :
FREAK, EURYDICE, DOLL
Alors voilà. Je vais mourir, je crois. Freak m'a emmenée tout en haut d'un bâtiment d'humains. J'ai déjà failli tomber dix fois, mais il ne m'a pas donné le droit d'en finir tout de suite. Il m'a rattrapée, puis indiqué du bout du nez de continuer ma route. Puis, il a sifflé pour m'indiquer l'endroit exact où je devais me positionner. Je n'ose pas regarder en bas. C'est trop précis pour ne pas cacher quelque chose. Je vais mourir. Là, maintenant, tout de suite, je vais mourir.
Il me pousse du bout de la patte, penche le museau vers le bas. Il a l'air gentil. Il a l'air de ne pas le vouloir plus que moi. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris, pourquoi j'ai suivi Doll pourquoi je n'ai pas ...
« Eurydice ! Où es-tu ? »
Freak a l'air contrarié. Je prends une grande bouffée d'air, mais il m'interrompt avant que je ne hurle pour signaler ma position.
« Dis encore un mot et je le jette avec toi. »
Je m'interromps. J'étouffe. Je ne peux pas risquer la vie de quelqu'un d'autre. . Mais de toute façon il finira bien par ...
Un impact dans mes côtes. Je l'observe, éberluée, puis je sens que tout se dérobe sous mes pattes. Je roule comme un tonneau, puis mon corps contusionné est précipité dans le vide.
Et enfin, le grand blanc.
Scène V :
DOLL, FREAK, LUCIFER
Mes pattes glissent sur le sol. Freak tombe juste à côté de moi, manquant me faire avoir une crise cardiaque.
« Où est Eurydice ? - En bas. »
Son ton est froid et catégorique. Debout l'un en face de l'autre je détaille le vide à notre droite. Des dalles, aussi glaciales que le regard du grand chat roux revêtent le sol. Un impact de cette hauteur pourrait avoir des conséquences tragiques. Eurydice, le sol. Le sol, Eurydice. Un déclic résonne longuement dans ma tête.
« Où est ma reine ? - Elle vit toujours ta pute, occupe-toi plutôt de ce qui t'arrive maintenant. »
Rapide coup d’œil embrasé vers Lucifer. On dirait que Freak n'a pas aimé le terme pute. Mais, au lieu de se démonter, il ricane avec dédain.
« Je t'ai toujours trouvé pitoyable, Lucifer, mais il faut croire que tu n'es pas aussi stupide que tu y parais. »
Ils se toisent quelques instants, puis je murmure à l'oreille de Lucifer :
« Je vais chercher Eurydice, elle est peut-être toujours vivante. Occupe-toi de lui. Définitivement. Tu peux le faire, Lucifer. »
Sans un mot de plus, je tourne le dos au combat qui s'annonce et me précipite pour aider Eurydice.
Scène VI :
LUCIFER, FREAK
Mon regard croise celui de Freak. J'ai ma revanche au bout des doigts, et pourtant je tremble un peu. Et s'il était plus fort qu'il n'y paraissait ? Et si cela se passait mal ? Et s'il s'en prenait à Doll ?
Je tais toutes mes questions. Je me précipite sur lui en faisant taire le vacarme de mon cerveau. Freak évite les coups mais les blessures se multiplient sur son corps. Il a l'air incrédule, ses gestes deviennent de plus en plus désordonnés tandis que les miens atteignent de plus en plus souvent leur cible. Je me sens mal, il y a une horde d'épines dans ma poitrine, mais je ne peux pas m'empêcher de l'attaquer, encore et encore. Il y a une sorte d'ivresse folle dans mes gestes, il faut continuer.
Ce salaud doit mourir.
Un énième coup de ma part arrache l’œil de Freak qui hurle de douleur. Je supporte difficilement cette épreuve, même si je souhaite instamment sa mort. Je me suis durement entraîné pour voir ce jour venir et être à la hauteur. Je ne dois pas fléchir, mais chaque blessure que je lui inflige me transforme un peu plus en monstre.
Se passe un temps où j'aurais pu me tuer mille fois. Il s'écrase lentement au sol, pitoyable amas de fourrure et de sang, un sourire d'aliéné le combattant à un rictus de souffrance sur son visage.
Même s'il survit, il ne sera plus qu'un fou dangereux, et il a déjà ôté trop de vies. Ne plus réfléchir. Surtout, ne plus réfléchir. Ma mâchoire enserre sa gorge. Il vibre encore quelques instants, avant de s'immobiliser. Je le lâche doucement et il s'écroule une ultime fois au sol.
Je déglutis en observant le corps sans vie, puis me met à verser un torrent de larmes.
Je la secoue légèrement. Elle ne répond pas. Bon sang, bon sang elle ne répond pas ! Mais qu'elle se secoue, merde, qu'elle se bouge, qu'elle ne meure pas, s'il-vous-plaît qu'elle ne meure pas ... J'attrape quelques toiles d'araignée supplémentaires pour stopper l'hémorragie. Bon sang de bon soir, mais que ce sang arrête de couler, putain d'hémoglobine de mes deux elle ne tiendra jamais le coup ...
« Doll ? Eurydice ? Vous êtes là ? »
Je me retourne, le poil hérissé. Pendant quelques instants, j'ai cru que c'était elle. La Reine. Cette femelle étrange, incernable, qui m'a laissée partir sans esquisser un geste pour me retenir. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Je cherche toujours mais mes pensées sont comme des fils entremêlés, indiscernables, embrouillés. Je regarde Anthelme dans les yeux, pour m'assurer qu'elle est bien elle. Bon sang, tout cela n'a plus de sens.
« Doll ça va ? Oh ... Oh mon Dieu, Nathanaël, Héphaïstos, Icare, j'ai trouvé Doll et Eurydice et ... Oh mon Dieu ! »
J'entends des chats arriver dans mon dos. Je presse désespérément la patte d'Eurydice qui fait un angle étrange avec son corps, et de laquelle sort un flot de sang continu. Mes toiles d'araignée ne retiennent plus la marrée rouge, je sens l'odeur âcre de la mort me chatouiller les narines. Je ne veux pas qu'elle meure, non pas maintenant, non pas à cause de lui, faites qu'elle ne meure pas, si elle meurt ça veut dire que moi aussi je peux mourir, qu'elle ne meure pas, qu'elle ne meure pas ...
« Doll, que s'est-il passé ? - Il y avait Freak et puis Lucifer, puis il a poussé Eurydice, non d'abord il a poussé Eurydice, enfin Freak a poussé Eurydice, pas Lucifer, et c'est horrible elle va mourir là maintenant si elle meurt je peux mourir aussi vous comprenez et oh putain aidez-moi elle va mourir ! - Du calme, Doll, du calme. »
Anthelme s'empare de nouvelles toiles d'araignées, attrape quelques plantes et remplace tous mes bandages, puis glisse des herbes dans la bouche d'Eurydice. Mes yeux larmoient quand je vois qu'Eurydice répond à ses sollicitations. Après une longue et profonde inspiration, je mets mes idées en place, une à une, et sort enfin une phrase intelligible qui met fin à la confusion générale :
« Freak a poussé Eurydice dans le vide. Lucifer est avec lui, là-haut. - D'accord. Nathanaël, Héphaïstos, Icare, allez lui prêter main-forte. Je m'occupe de Doll et d'Eurydice. Allez, foncez bon sang, vous êtes déjà là depuis bien trop longtemps ! »
Ils galopent vers la grange. Mes pattes ne répondent plus, je regarde Anthelme s'activer auprès d'Eurydice.
« Je devrais peut-être aller les aider ... - Tu ne servirais à rien. Tais-toi, ne bouge pas, sinon je cours à ta poursuite et Eurydice mourra par ta faute. Ce n'est pas un jeu où tu peux jouer à la forte tête, Doll. Cela te dépasse bien trop, et tu n'aurais jamais dû subir tout cela. Désormais, nous sommes là. Tout va bien se terminer, mais je t'en supplie, ne fais pas l'inconsciente. »
Ma bouche s'ouvre, se ferme. Anthelme croise mon regard et mes yeux s'emplissent de larmes.
« Tout va bien se terminer, Doll. »
Je me colle contre elle et pleure en silence.
Scène II :
NOVA
D'ici, je vois la grange. Elle m'a dit de la regarder, de loin. Elle, c'est la femelle blanche qui me rend parfois visite. Je pense qu'elle n'existe pas. Mais je dois dire que c'est un très beau rêve. Elle a une longue fourrure, comme un voile qui flotte autour d'elle, des yeux comme deux morceaux de ciel et un corps si fin qu'un coup de vent pourrait la briser en deux.
Hier soir, elle m'a donc dit de venir ici et de regarder la grange, toute la journée. Ça ne me dérange pas, parce que d'ici je peux tout voir. La journée entière, j'ai vu la vie s'agiter calmement. Je n'ai pas eu faim. C'était très beau, mais tout cela commence à m'ennuyer. Elle m'a dit que si rien d'exceptionnel n'arrive le jour, je dois tout de même rester la nuit. Je dois dire que c'est un rêve exigeant.
La femelle blanche de mes rêves m'a aussi dit que je devais demander à Thisbé d'aller dans la grange, qu'il y découvrirait un trésor que seuls les petits enfants peuvent trouver. Je suis très enthousiaste moi aussi, j'aurais aimé chercher ce trésor. J'espère qu'il le trouvera et qu'il me le montrera. Le Rêve n'a jamais menti jusqu'à présent, de toute façon.
Soudain, mes efforts sont récompensés. Il y a une épaisse fumée noire qui se dégage de la grange. Je souris, me lève et sautille sur place. Le Rêve n'a pas menti ! Mais quelque chose cloche. Quelque chose me dérange. La fumée noire, ça veut dire quoi, déjà ? Le feu ?
... Le feu.
Je me précipite vers la grange. Il y a un incendie.
Scène III :
NATHANAËL, LUCIFER, ICARE, HÉPHAÏSTOS
Les flammes dévorent tout. Personne ne peut plus s'échapper. Nos yeux terrorisés se croisent. L'incendie s'est déclaré brutalement, en silence, sans pré-avis. Nous ne pouvons nous enfuir nulle part. La peur de mourir me prend à la gorge. J'ai envie de tenter quelque chose, de ne pas attendre stupidement que la faucheuse me coupe la tête. Et pourtant, pas un seul de mes muscles ne répond. Mes yeux restent fixés sur cette pieuvre rouge qui grandit à mesure que le temps passe. Je réfléchis vite. Je pourrais courir par là, me jeter dans le feu pour en finir plus vite. Non, ce serait douloureux. Finalement, les idées saugrenues quittent ma tête une à une, et je me résigne doucement. Je m'assied.
Je vois ces trois fous hurler aux flammes de cesser d'avancer, les éclats rouges se reflètent dans leurs yeux. Je suis déjà vieux. J'ai déjà eu peur de mourir mille fois. Ce n'est pas aujourd'hui que j'apprendrai ce que cela fait. Mais eux, oui.
« Nathanaël, bouge-toi, aide-nous ! - Asseyez-vous. - Essaie de sauver ta peau ! - Je n'ai pas peur. »
La sérénité dans mes yeux les enrage plus encore. Ils deviennent hystériques et aliénés, même Héphaïstos pousse des cris de rage impuissante. Ils toussent de plus en plus fort. La fumée encombre nos bronches, et soudain une poutre s'échappe du plafond, écrase Icare, qui reste bloqué sous elle. Héphaïstos et Lucifer ont sûrement tenté de trouver de quoi sauter pour tenter d'échapper à la mort. Moi, je ne bouge pas. Je ferme les yeux. Je respire calmement la suie. Et la mort m'emporte sans plus de cérémonie.
Scène IV :
NOVA
Ils hurlent.
Il y a des flammes, ce doit le chaos, l'Apocalypse, à quel scénario tragique peut bien appartenir cette scène ? Il n'y a personne pour me répondre, ce vacarme est assourdissant mais tout se tait. Tout ce que je sais, c'est qu'ils hurlent. Et tout brûle autour de moi. La chaleur m'étouffe, mais je ne peux pas m'enfuir, plus un seul de mes membres ne répond. Ils hurlent toujours, inlassablement, par intermittences. De toutes parts des cris, des centaines, des milliers d'informations à la fois, tout s'amalgame, se bouscule, le Clan des Étoiles, l'enfer, vers quoi dois-je me tourner ? J'entends des voix familières, déformées par la souffrance. Ils brûlent.
Après tout, ce ne doit pas être la réalité. Tout est si flou, imprécis, vaporeux .... Tout ce que je vois, ce sont ces immenses flammes, elles dévorent ce qui a été mon abri, elles brûlent ma famille, et elles se mélangent à cet amas de sons que je ne sais plus distinguer les uns des autres. Je n'ai qu'à avancer … Lentement, je pose une patte après l'autre dans la suie. Tout brûle, ils brûlent, je n'ai qu'à brûler avec eux, ainsi tout sera terminé, je n'aurais plus qu'à crier avec eux et tout disparaîtra, une bonne fois pour toutes. Oui, oui c'est parfait. Tout sera terminé, tout s'achèvera. Tout sera fini et ce sera le silence, je ne veux plus que ça, que tout s'arrête, que tout cela s'achève, que tout brûle. Il n'y a plus que des silhouettes noires, je m'approche du brasier, si lentement, pourquoi le temps n'avance jamais assez vite lorsqu'on en a besoin ? Quelque chose surgit devant moi, mais je n'ai plus peur, je n'ai plus peur des morts et je n'ai plus peur des cris, je n'ai plus peur, vous m'entendez ? La silhouette se précise à mesure que nous avançons l'une vers l'autre. Héphaïstos. Il a l'air fou, et j'en rirais presque. Peut-être bien que je ris, je ne sais pas. La chaleur me brûle les yeux et me brouille la vue. Il m'oblige à reculer. Cette fois, ce n'est plus drôle. Je le regarde, mais je ne comprends pas. Dans ses yeux, il y a cette lueur farouche que j'ai déjà vue chez certains. Qu'est-ce que c'est, déjà ? Ah oui. La volonté de vivre.
Je suis sûre que je crie, désormais. Je ne peux pas lutter, je me laisse emporter loin des flammes. À mesure que la distance entre elles et moi s'accroît, je les vois se régaler des arbres, désormais comme d'immenses torches qui se consument sous mes yeux. Ça me fait rire. Là, tout près du bâtiment qui se gangrène, c'était mon arbre préféré, et demain il ne sera plus qu'un tas de cendres, ou une branche noirâtre qui peinera à tenir debout. Tout cela est tellement dérisoire, tout ce à quoi je tenais brûle, cette misérable torche humaine a réussi à détruire tout ce qui m'est cher, j'en rirais bien si je n'étais pas moi. Mais Nova, est-ce bien moi ? Nova, Nova, est-ce que ce nom a encore une signification ? Nova, une nova, c'est une étoile, c'est une étoile qui explose dans une lumière éblouissante, une nova c'est une bombe d'espoir, Nova c'est censé signifier que tout s'éclairera, mais est-ce que c'est moi ? Nova, ça me rappelle bien quelque chose, mais je ne sais plus quoi, Héphaïstos hurle ce nom, comme si j'étais censée réagir, il veut que je fasse quelque chose, mais Nova, je ne sais plus ce que c'est. Oh, mais si, bien sûr, je sais qui c'est Nova, c'est ma sœur, ma sœur chérie, elle est si frêle et fragile, j'ai toujours envie de la taquiner, d'exacerber son envie de défi et de se surpasser, ce n'est pas méchant, ce n'est jamais méchant, mais elle est toujours blessée et je ne comprends pas, pourquoi tu sautes dans la rivière, Nova ? Pourquoi, pourquoi tu ne ressors pas ? Ce n'était qu'un jeu, Nova, rien de plus qu'un jeu, je ne voulais blesser personne, tu me pardonnes, hein ? Tu me pardonnes …
Il y a ce grand bâtiment noir qui se dresse devant moi. Les images de ma mémoire se superposent à celle de cette silhouette de suie et de bois noirci, et j'aime à m'imaginer qu'ils sont toujours tous là, tout près de nous. Je fais mine de me diriger vers ce lieu qui a bercé mon enfance, mais je sens dans mon dos le regard d'Anthelme. Je me retourne. Ses yeux sont deux dagues qui m'ordonnent de ne pas bouger. Je reste immobile, enfin prostré serait le terme le plus exact.
« Que vas-tu faire, désormais, Héphaïstos ? - Je vais partir. - Où ça ? - Loin d'ici. - Pourquoi ne l'as-tu pas déjà fait ? - Et pourquoi toi tu ne l'as pas déjà fait ? »
Elle fronce les sourcils, vexée. Nous savons tous les cinq que nous sommes victimes d'une sorte d'ahurissement incrédule. Cela ne peut pas s'être passé. Dans nos yeux, il y a encore les fantômes de nos compagnons qui dansent dans le brasier.
J'observe Nova, qui s'est brûlée sévèrement le côté droit de son corps. Doll, sans réfléchir, s'est jetée dans les cendres incandescentes pour retrouver le corps de Lucifer. Elle semble habillée de chaussettes dépourvues de poils jusqu'au chevilles. Eurydice, quant à elle, n'a pas été victime du feu, mais elle se révèle incapable de se lever, une patte pendant piteusement le long de son corps. Des enfants innocentes elles sont toutes trois passées au statut de martyrs.
« Ça ne peut plus continuer comme ça. »
La voix d'Eurydice a résonné fort.
« Eurydice a raison. Nous nous consumons comme le feu a dévoré la grange ainsi que Lucifer et les autres. »
Doll s'est levée. Anthelme secoue la tête, agacée, avant de prendre la parole.
« Et que voulez-vous faire pour nous sortir de ce cauchemar ? - C'est très simple. Je ne m'appelle plus Eurydice. Désormais, appelez-moi Incendie. »
Tous les regards se tournent vers elle. Dans le cœur de chacun, une bombe explose.
Scène II :
ANTHELME, DOLL, INCENDIE
Il y a deux jours, Héphaïstos s'en est finalement allé. Il s'est promis de s'éloigner le plus possible de la forêt. Il veut vivre autre part, autrement. Je respecte profondément son choix. Quant à moi, j'observe Nova, Doll et Eurydice. Enfin, Incendie.
« Nova ? - Oui ? - Tu t'en vas ? - Oui. »
Elle répond simplement, le regard torturé, puis s'éloigne à pas lourds. Elle a aussi besoin de débuter une nouvelle vie. J'espère qu'elle s'en sortira. Elle ne me semble pas beaucoup plus stable que les deux enfants que j'ai prises en charge.
La nuit tombe doucement. Je repense à tout ce qu'il s'est passé. Combien de temps depuis ce drame ? Une semaine ? Deux ? Une lune ?
« Anthelme ? - Oui ? - On fait quoi ? - On va essayer de vivre, Doll. »
Je baisse les yeux vers les deux petites. Je les rapproche de moi et pleure sans un bruit.
« Chaque étoile, c'est un chat mort ? - Il paraît, Incendie. - Je peux choisir l'étoile de Thisbé ? - Et moi celle de Lucifer ? - Oui. Je m'occuperai de Nathanaël et Icare. »
Pas une de nous n'a prononcé le nom de Freak depuis l'incendie. Il ne fait désormais plus partie de nos vies. En silence, chacune choisit une étoile, lui adresse des prières muettes et lève les yeux vers la lune.
« Ce n'est pas une vie facile que nous allons mener. Mais ne vous inquiétez pas. Je ferais tout pour que vous soyez heureuses. »
Elles se lovent contre moi. Incendie, Doll, Anthelme. Voici nos trois noms, que nous brandissons devant la vie. Je ne doute pas que nous parviendrons à nous reconstruire, morceau par morceau. Il faudra juste la patience d'une mère et des espoirs d'enfants, même si rien ne sera plus pareil.
Scène III :
NOVA
Je marche seule dans la suie. Mes pattes laissent des empreintes et mes yeux diluent cette poudre noire sur le sol. Je suis assise devant le corps calciné que je pense être celui de Freak. Peut-être que c'est quelqu'un d'autre, je n'en sais rien.
Toute ma vie, un mensonge ? Probablement.
Je vais devenir folle. Mes yeux observent les alentours, incrédules. Tout cela est bien réel. Cette femelle était réelle. Freak était réellement fou. Je ferme les yeux fort, jusqu'à voir des couleurs. Je les rouvre. Ce lieu est passé. Je vais aller de l'avant. Je vais remettre des couleurs dans la suie, c'est possible je peux y arriver. Je ne vais pas devenir folle comme Freak. Je ne ferais de mal à personne.
Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 7:57
Bienvenue ♥ 83
Nix
Guerrière
Messages : 466 Date d'Inscription : 08/01/2015
Personnage Âge: X lunes (mois de changement) Rang: Votre Personnage :
Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 10:32
Etoile des Vents a écrit:
Bienvenue ** OMG tu m'as l'air d'être une rpyeuse en or massif xD Il ne manque plus que les codes pour être validée :B
Je corrige : une RPGeuse qui veut me crever les yeux en faisant une histoire de 15 pages Word %) *et puis mon histoire elle était courte, mais que c'est que moi la meilleure du forum, na*
Suite à ma connerie... Bienvenue Crep's <3
Invité
Invité
Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 11:15
En vrai je RP pas très bien et l'écriture de l'histoire de Nova dure depuis environ un an Oui elle est à rallonge mais du coup le caractère et le physique sont tous petits, Nix :c ( et puis tu exagères, il n'y que présentement que 11 pages Word ) Sinon merci pour les bienvenues c:
Deathy
Solitaire
Messages : 576 Date d'Inscription : 18/07/2014
Personnage Âge: X lunes (mois de changement) Rang: Votre Personnage :
Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Lun 23 Mar 2015 - 21:17
Nova, purée. Ton clin d'oeil avec Anthelme j'étais toute kzoijgrghr TT. Bienvenue ma Meuf chérie, et bien sûr que c'est une rpgiste en or elle fait partie du cercle infernal 8B. Et tu vas enfin pouvoir faire Nova yay.
Invité
Invité
Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed Mar 24 Mar 2015 - 13:25
Eh ouais ma tepu de feu, Anthelme elle gère la fougère ( je ne rp pas si bien, cessez d'entretenir ce mythe )
Changement de sujet sans transition : comme le cadre allait se retrouver surchargé à la partie " avez-vous un conseil pour améliorer le forum ? " je poste ça ici !
Tout d'abord, je trouve totalement injuste que seuls les membres du staff aient droit à un QC, ça m'a pas mal choquée. Mettre le staff sur un palier de privilège supérieur me semble hautement inégalitaire, car certaines personnes tout à fait capables de gérer 4 personnages peuvent faire partie des " simples " membres et se révéler bien plus actifs que leurs homologues staffiens ( et j'espère qu'ils sont soumis au même régime de restrictions que les membres, à savoir accumulation de Cats Points etc ). Ne prenons pas la mouche, je n'ai jamais dit que les staffiens n'en étaient pas capables. Cependant, si cette décision a une explication tout à fait rationnelle, je suis toute ouïe. Ensuite, je pense qu'un cadre supplémentaire pour la présentation du joueur pourrait être sympathique, plutôt que de mélanger chat et joueur dans la même case. Et enfin, quelques fautes traînent dans le règlement, et je me ferais un plaisir de les corriger si vous m'en donnez l'autorisation, même si certaines m'échapperont sûrement.
Sinon, les codes ont été ajoutés mais contrairement à ce que certains croient, je n'ai pas du tout fini l'histoire de Nova donc la verrouillez pas plz :')
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Sujet: Re: NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed
NOVA ▬ Society, you're a crazy breed, society, crazy indeed