DEATHY ▼ all walls is great if the roof doesn't fall.

Bon, ceux qui me connaissent savent à quel point j'ai été traumatisée par un film.
Dancer in the Dark de Lars von Trier.
Ce paragraphe risque d'être une longue tirade où j'explique le film et pourquoi il m'a autant marqué au point où ça a changé toute l'esthétique de mes créations graphiques (car oui mon style a bien changé) et littéralement mon point de vue en général sur le cinéma. Pour ceux qui veulent pas se casser la tête à lire mon pavé de haine et d'adoration pour cette oeuvre peuvent s'arrêter là en fait :B

Dancer in the Dark est une comédie (hinhin) musicale dramatique. D'où mon hinhin sur le mot comédie. En effet, c'est clairement le film le plus déprimant et destructeur que j'ai jamais eu l'occasion de voir. Je le conseille à énormément de gens, j'en suis obsédée, et ma plus grande peine est de l'avoir vu en VF : en effet, même si il s'est hissé à la place de film préféré, pour rien au monde je ne le reverrais en entier avec la dernière heure et de toute manière, je n'en suis pas capable.

De quoi parle la bête ? C'est l'histoire de Selma, jeune immigrée tchécoslovaque qui débarque aux USA avec son fils Gene dans les années 60. Elle travaille dans des usines et vit dans une caravane installée dans le jardin d'amis. Le soucis, c'est que cette chère demoiselle devient aveugle et sa maladie est héréditaire. En bonne et honorable mère, elle a donc déménagé aux USA pour payer une opération à son fils, travaille au delà des mesures de sécurité et fait des heures sup pour pouvoir payer cette fameuse opération à Gene.
Pour fuir ce quotidien pas très reluisant, Selma se réfugie dans les comédies musicales où elle incarne des personnages joyeux et avec une vie merveilleuse.
Le film raconte la descente en enfers de Selma suite à un accident. Je ne vous en dis pas plus :B.

Magiquement tragique ou atrocement superbe, je ne sais pas comment prendre ce film. Je sais juste que Björk m'a halluciné dans son jeu, que Lars von Trier est un gros malade et que le mix des deux donne quelque chose d'inoubliable. A défaut d'être dérangeant, Dancer in the Dark est un film qui marque.

La création en elle-même ... Je me suis inspirée de la scène d'I've Seen it All, qui a énormément de vert. Le chat représente donc Selma, les yeux sont si colorés pour appuyer l'aspect tout candide du personnage, avec plein de couleurs pour faire le contraste qu'elle est aveugle en fait. J'avais envie que ce soit qui saute aux yeux, qu'on remarque, ... Le décor c'est donc inspiré d'Ive Seen it All, les rails du train de même. Les couleurs sont inspirés du film en général. Même si ça se voit pas tant que ça à cause de tous les calques de couleur que j'ai pu mettre, le chat est sensé d'être plus bleu que le reste, de même avec le bout des rails, c'est le calme mais aussi l'habit des prisonniers à la fin du film. Bon, ça se voit plus mais la forêt est plus sombre, et de base y avait du rouge dedans, c'est les autres. Je pensais à la scène de Scatterheart avec Selma qui hurlait allongée sur son tronc d'arbre, c'est les autres qui vont la démolir jusqu'au bout.
Le texte m'a bien fait iech. C'est les tests oculaires qu'on a chez les ophtalmos, et j'ai honteusement pompé l'idée d'une version de l'affiche du film tellement j'ai trouvé ça représentatif et excellent. Les chansons citées sont respectivement l'avant dernière (107 Steps), sachant que Selma a un rapport spécial avec les avant dernières chansons des comédies musicales, la centrale (I've Seen it All) qui nous apprend sa maladie et la première (My Favourite Things) où on la voit pour la première fois. A noter que y a une IGNOBLE faute d'ailleurs. Et que la chanson revient à la fin (et ça briiise le coeur :c).

Ceci est un pavé. Mais j'avais besoin de parler de ce film, en fait. N'hésitez pas à laisser vos commentaires .

Bon.
Déjà le titre. "Addictions méconnues et sous estimées. " Cette création traite de l'addiction médicamenteuse, car je remarque qu'on fait une campagne monstrueuse contre la drogue du style esctasy ou LSD, toutes ces drogues hallucinogènes et dangereuses, mais ... Malheureusement, une addiction à un anti dépresseur/anxyiolitiques ou autres conneries du genre peut avoir un impact aussi puissant.
Coq, tu disais que ça faisait surréaliste et c'est le but. Ca dérange, ça intrigue, on se perd, on comprend pas, on cherche à comprendre et on se dit " ça sort d'où ça ? "
En fait.
C'est ce qui se passe quand on devient addicte, je me trompe 8B ?
On se demande ce qu'il se passe, pourquoi on fait ça, on cherche à comprendre le pourquoi de nos actes, le comment, le quoi, on se pose des questions, ça nous dérange, et l'ambiance de la création n'a aucun but esthétique et aucun but de "beau", je voulais juste que ce soit dérangeant et chaotique, comme peut l'être une addiction médicamenteuse.

L'auto-portrait, en fait c'est assez intime (d'ailleurs j'ai longtemps hésité à poster la création à cause de ça, je me disais " mais ça sert à quoi de poster un auto-portrait pareil ?" ... Au final j'ai juste voulu concrétiser le truc en fait), donc y a des amies qui peuvent à la limite comprendre si elles me connaissent, notamment sur le côté trio ou dual de la création. 3 museaux, 2 têtes, 2 univers, 2 yeux différents... Les 3 museaux c'est 3 états, ça symbolise l'odorat et y a le jeu du " sentir " car on "sent avec l'odorat", mais " se sentir " c'est littéralement différent. Ressentir 3 états, 2 têtes pour la dualité entre que choisir, 2 univers en fonction de ces ressentiments. (purée ça fait tellement hipster bobo je suis désolée XD)

Les éléments en eux-même. J'ai refais l'idée de l'auto-portrait axé sur ce soucis 4 fois. Je peux vous montrer les ébauches d'autres projets, je trouvais ça "plat". J'avais besoin d'un truc vachement dérangeant, des éléments opposés et la notion (attention) de "mal".
La création est en deux parties : le haut et le bas. Le bas représente la partie euphorique de la personne en surdose, heureuse, et la diversité des couleurs sur les nuages représente les hallucinations que cette addiction peut provoquer. On peut également voir que le texte se reflète sur les nuages (y a des lettres qui se promènent en brouillage), le sujet ne peut plus parler, ou a du mal. Le paradis du sujet est sur Terre, donc littéralement sur le "bas", mais le "bas" est également connoté comme l'Enfer, donc le fait que cette euphorie est éphémère et toxique, et qu'y plonger se ramènerait à se jeter en Enfers, où une souffrance est éternelle et méritée.
Plus en haut y a l'espèce de fumée que le chat du haut respire et le cimetière. Les couleurs sont rouges, donc symbole direct de l'Enfer. N'importe lequel des côtés de la création est synonyme d'Enfer, que ce soit le trip en bas dû à sa position ou le cimetière et ses couleurs en haut. Au final le haut représente le Paradis en général, et la fumée du chat représente l'âme. Le sujet sait pertinemment que cette addiction, bien qu'extrêmement sous estimée et méconnue malgré tout, va le mener jusqu'à là bas, et c'est pour ça qu'il projette son âme vers le "haut", en espérant trouver un morceau de paradis là où ... décidement bah ... Y en a pas.

Les 3 museaux j'ai déjà expliqué :B. La dualité des têtes, c'est les deux états de conscience, il manque une partie de la tête du chat par conséquence, il n'a donc "plus toute sa tête", c'est aussi simple que ça XD. Puis je trouvais ça sympa à faire, pour rajouter un peu de creepy à la chose.
Enfin les yeux. Les cachets c'est littéralement son addiction, ça lui sort par les yeux, et on voit souvent dans les films la prunelle des personnages avec des ombres pour illustrer ce qu'ils regardent ou ce qui les obsèdent. Le sujet est addicte à ses pillules, il le sait, et l'oeil noir à côté c'est le côté pessimisme, où il se dit qu'après tout, on le traite comme "l'addicte à" et plus comme un "sujet à part entière", c'est une sorte de déshumanisation de supprimer l'oeil et d'y mettre du noir, parce que de base on dit que tout passe par les yeux et l'âme. Le chat n'a donc plus d'yeux, si ce n'est que les cachets, et plus d'âme. On ne l'appelle plus par son prénom mais on dit " Mon ami(e) qui est addicte aux médocs " et plus " Machin " ou " Bidule ". La seule chose que la personne possède est ses pilules, et il sait où ça le mènera, d'où les couleurs si chaotiques de la création.

Le sous texte est suffisamment explicite je pense :B. " Une pilule qui te fatigue, une pilule qui te rend stupide, une pilule qui te fait devenir quelqu'un d'autre, mais toutes les pilules du monde ne la sauveront pas d'elle ". Faire des surdoses de médicaments ne sauve pas le sujet, si ce n'est que l'enfoncer et faire de son univers un enfer de couleurs euphoriques lors d'une surdose, pour replonger. Le soucis du sujet est plus "mental" et la solution est en lui, pas en des molécules et des choses qui détruisent la gorge et te rend addicte.

...

Voilà. En fait j'aurais pu juste écrire un " La drogue c'est aussi des médicaments, c'est mal ", ç'aurait été cool XD