Nous avons conscience que les dates n'étaient peut-être pas les plus favorables pour la plupart d'entre nous, mais nous remercions malgré tous nos participants pour nous avoir permis de mener cette BDM à terme ♥ Précisons aussi que Jade nous a proposé de mettre en place des critères définis pour juger vos textes, à savoir leur cohérence, la qualité de votre expression, l'orthographe et leur originalité. Notre critique ne s'est pas axée uniquement sur ces critères, mais ils nous ont aidées à orienter nos critiques. Bref, voici les résultats pour la BDM n°5 ! c:
Thème LGDC :
A la première place, nous avons Reflet des Illusions ! Malgré les phrases vraiment très longues, nous avons apprécié les métaphores de ton texte. Tu as une très bonne expression, et une orthographe parfaite ! Le critère de cohérence est aussi très bien respecté, on retrouve aisément les consignes dans ton texte, les juges ont trouvé ton texte très beau. En bref, bravo, et tu reçois par la même occasion 150 cps !
A la seconde place, nous plaçons Harfang des Neiges ! Des soucis d'orthographe et de mots manquants nous ont quelque peu dérangées, et des problèmes de concordance de temps se sont immiscés dans le texte (des mélanges de temps du passé et de temps du présent). Le texte était agréable à lire dans son ensemble, mais nous aurions aimé voir les pensées de ton personnage plus développées, afin de pouvoir nous représenter plus en détails ce qu'elle a ressenti lors de ses derniers instants ! Cependant, ton texte tient la route, il est cohérent et colle bien aux consignes (sauf pour la fin qui n'est pas surprenante !). Ça ne t'empêche pas de recevoir 100 CPs pour ta place !
Thème Non LGDC :
Et à la première place, nous trouvons Petit Onyx ! La représentation que tu as faite est un peu cliché, mais le texte nous a touchées. La qualité de l'expression n'est pas de haut niveau, mais bien maîtrisée. Nous avons relevé quelques problèmes de cohérence des temps et pas mal de fautes d'orthographe, mais le texte nous a vraiment bien plu dans son ensemble, et tu respectes parfaitement les consignes ! Tu gagnes 150 CPs !
En deuxième place, nous avons par conséquent Reflet des Illusions ! Ton texte était bien construit et touchant, cependant nous n'avons pas su le relier aux consignes, les paroles étant, de ce que nous en avons déduit, celles d'une chanson ou d'un poème que tu as inventé. Nous t'avons donc classée hors-sujet, bien que la qualité de l'expression soit toujours aussi relevée et l'orthographe toujours irréprochable. Tu peux ajouter 100 CPs à ta cagnotte !
Félicitations aux participants, merci d'avoir participé et aux prochaines BDMs ! c:
Etoile des Vents
Messages : 6661 Date d'Inscription : 10/02/2014
Personnage Âge: X lunes (mois de changement) Rang: Votre Personnage :
Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mar 14 Juin 2016 - 22:52
Bravo aux gagnants, et merci aux juges d'avoir été si rapides pour les résultats !!
Du coup Crêpe, n'oublie pas de poster les textes à la suite s'il te plait ;)
Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mer 15 Juin 2016 - 13:07
Bravo à tous les participants ♥
Invité
Invité
Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mer 15 Juin 2016 - 18:15
Ca m'a fait plaisir d'être juge dans cette BDM et bravo aux participants !
Rhythm Star.
Rpyeur à la retraite
Messages : 649 Date d'Inscription : 20/07/2014
Personnage Âge: X lunes (mois de changement) Rang: Votre Personnage :
Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mer 15 Juin 2016 - 20:01
On peut avoir les textes du coup ?
Invité
Invité
Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mer 15 Juin 2016 - 21:16
Yep, pardon pour l'oubli, je viens d'avoir accès à cette page ! :B
THÈME LGDC
Harfang des Neiges:
Tout doucement, je m'étais levée, essayant de ne pas faire tomber mes chatons. Mes petites boules de poils adorées. Je ne pouvais pas m'imaginer sans elles. Je ronronnais doucement tout en m'échappant à pas feutré de la pouponnière, faisant un rapide signe de tête à la reine à moitié réveillée qui me regardait. Je sortis donc, marchant d'un pas lent et encore endormie vers le promontoire. Comme tout bon lieutenant, ou lieutenant potable que j'étais, je préparais patrouilles frontalières et de chasses. Une fois fait, je saluais le garde et m'éclipsais dans la forêt. J'étais fatiguée de mes responsabilités. J'étais jeune et non expérimentée. J'étais une débutante. Certes, j'avais pris un peu d'expérience avec le temps, et des rides ahah. Mais j'étais encore une jeunette en temps que lieutenante et certains prenaient un malin plaisir à me le rappeler.
Marchant ici et là, sans réel but précis, je parcourais la forêt. J'avais la sensation de voler, j'étais comme un Harfang. Original comme comparaison, je sais. Je me passais donc un coup de langue sur le faciès, faisant une barrière de salive face au vent. Je marchais tranquillement au abord du chemin du Tonnerre, faisant bouger mon arrière train comme un danseur devant son public. J'avais juste envie de prendre des risques ? Peut être bien.. Je ne serai le dire avec précision.
J'entendis un faible miaulement à ma droite, une jeune chatonne blanche et grise. Je tournais la tête vers la petite, penchant la tête sur le côté avant de me rendre compte qu'elle se trouvait en plein milieu de la route. Ma bouche s'ouvrit en grand, laissant ma langue et mes crocs visibles. Je restais un moment figé comme la pierre avant d'entendre le signal sonore, m'indiquant l'arrivée d'un monstre du tonnerre. Sans attendre, je m'élançais sur le sol froid et non naturel créé par les bipèdes. Mes foulées saccadées arrivèrent jusqu'au chaton. Je l'attrapais dans la gueule avant de le pousser jusqu'au bord du chemin.
Je n'ai pas le temps de faire d'avantage, de me dégager de cette voie de mort. Je sentis une douce souffrance envahir mon corps. Un long gémissement s'en suivi. Le monstre ne s'arrêta pas pour autant, il continuait nonchalamment sa course. Je le regardais s'éloignait, laissant un profond râle sortir de ma gorge. Je sentais un tiraillement parcours l’ensemble du corps. Je me traînais, supportant cette torture, soutenant ce mal. Je rejoignais le chaton apeuré. Je lui faisais un petit sourire, laissant un filet de sang coulait le long de ma bouche. La petite s'avança vers moi, me chuchotant de doux mots aux oreilles à commencer par son prénom, Petit Écume. Je pouvais que la regarder, petit ange qu'elle était devant moi, simple martyr. Elle s'élança par la suite dans un long récit, me parlant de Reflet des Illusions de ma famille et de celle de ma douce amie. Elle me miaulait même c'est quelques mots qui allait rester dans ma mémoire jusqu'à mon dernier souffle 'Reflet des Illusions sans veut d'avoir écrit ses morts'. Je lui souriais doucement avant de fermer les yeux. Mon dos me brûlait.. Je ne le sentais bientôt plus, l’engourdissement de mes membres remportant cette bataille.. J'entendais son souffle suave comme mot final à ma vie.
Reflet des Illusions:
La fin de l'illusion...
Texte de la BDM LGDC de Laurelin (Reflet des Illusions)
J’avais quitté le camp avant l’aube, silhouette solitaire dans la brise matinale, qui peinait à déchirer le voile de brume couvrant les paysages, seulement éclairée par les pâles et froides lueurs des étoiles, qui peu à peu rendaient l’âme, traînées de feu s’estompant dans les nuées éclaircies, et avais tourné mes pas vers les Territoires Libres, prisonnière de mes souvenirs, ces réminiscences de la guerre encore récente ayant mis à feu et à sang la forêt sur les terres du Clan des Flammes, et ayant forcé les Clans à s’entredéchirer, ce conflit durant lequel j’avais du combattre en une valse foncièrement meurtrière contre l’angélique amie que j’appréciais le plus, et qui n’était autre qu’Harfang des Neiges, la lieutenante ennemie, silhouette fine et diaphane, danseuse dans la tempête, lueur dans les ténèbres, si douce, gentille et attachante… En tous points mon opposée, reine d’ivoire côtoyant l’impératrice de ténèbres, en une loyauté mêlée d’estime et d’affection qui n’était peut-être pas vouée à être.
Tout en ressassant ces tristes pensées, j’avais continué de courir, flèche d’argent irisée dans le vent, mais n’avais été, perdue dans le lointain horizon de mes pensées, que trop peu attentive au monde qui m’entourait, rideau de pluie grisâtre reflétant les illusions projetées par les terribles ensorceleuses de la Mort, la Douleur et la Peine qui, semblables aux Trois Parques, dispensaient les châtiments et tissaient les destins. Cependant, cette triste réalité me rappela brusquement quand une terrible douleur, plus acérée que les griffes de mes nombreux ennemis, semblables à de perfides lames, aiguilles d’argent aux reflets d’argent, s’abattit sur moi, parsemant ma fourrure gris perle de gouttelettes pourpres, tandis que mes veines semblaient s’emplir d’un feu liquide me brisant peu à peu physiquement, comme je l’étais moralement.
Dans le lointain que brouillait ma vision floutée par la souffrance, une forme indistincte s’éloignait en une macabre mélodie rythmée par les roulements des roches sur le Chemin du Tonnerre, éclats semblables à l’obsidienne, tranchants et sans pitié, accompagnés du sifflement du vent dans les branches, que certains auraient pu nommer sinistres présages. Et tandis que mon sang s’écoulait peu à peu au fil de mes mouvements visant à m’éloigner de cette route maudite, je compris que si ceci était mon dernier jour, je l’affronterais comme tous les autres : seule. Alors seulement, je réalisai que je m’étais mise à pleurer, et que les larmes amères au goût de regrets se mêlaient à l’écarlate en un tableau ravissant et macabre à la fois, traçant des arabesques délicates auprès de mon corps désormais brisé, déchiré d’une profonde incision au flanc causée par le choc, d’où s’écoulait peu à peu ma vie.
Je m’échouai sur la mousse entourée de fleurs, et observai alentour, divisée entre mon orgueil et mon envie d’appeler à l’aide, souriant nostalgiquement en humant la douce fragrance qui me rappelait mes jeux d’enfant et l’innocence quelque peu vacillante que j’avais pu retrouver aux côtés de mon compagnon et meilleur ami. Étoile du Dragon me manquerait… Et j’espérais de tout mon cœur qu’il ne pleurerait pas, comme il avait pleuré Pétale Printanière. Je ne le méritais pas. Je ne pouvais le mériter. Je revis également mes discussions avec Harfang des Neiges, sous les arbres ornés de pétales colorés, en son royaume de beauté et d’innocence qu’elle faisait apparaître, douce chimère, merveilleuse illusion, d’un simple sourire sur son visage diaphane, d’un mouvement de sa silhouette neigeuse. Je l’avais vue comme une petite sœur…
Je remarquai alors la frontière non loin, et l’ironie figea mon expression en un rictus amer, tandis que je remarquais les deux fragrances se mêlant délicatement, celles de l’eau, caractéristique des Neigeux, et celle de la lande, du vent et des lapins de ma douce amie. J’avais outrepassé mes terres… Et pourtant, l’espoir insensé qu’elle viendrait me sauver comme elle avait sauvé tous mes proches subsistait, mon souffle s’accompagnant d’une bruine pourpre, me faisant haïr ma propre faiblesse. Douce ironie, que celle qui avait été autrefois une silhouette fière et droite soit réduite à ramper par une diabolique création des Bipèdes, qui m’aurait fait rire si je n’avais pas ressenti les battements de mon cœur s’affoler en une danse rythmée mais désormais irrégulière, le pourpre et l’écarlate continuant de couler, goutte après goutte.
Cependant, dans le lointain, je crus voir se dessiner deux silhouettes dont l’une était celle, angélique, de la guerrière si belle, autant de corps que de cœur et d’esprit, un autre félin l’accompagnant en une discussion animée mais joyeuse. Je renonçai alors à ma fierté, et appelai, une seule fois, forte malgré ce mal lancinant qui me hantait sans relâche :
« Harfang des Neiges !!! Harfang des Neiges !!! »
Mais elle ne répondit pas, et les deux silhouettes me tournèrent le dos. Finalement, je n’avais que ce que je méritais… Je ne pouvais espérer une autre fin que celle-ci, parfaite pour la Reine des Ombres, Ange Déchu et âme damnée que j’étais. Car je savais que tout finirait ici, dans la solitude. Peu à peu, ma vue s’obscurcit, et mes prunelles bleutées comme les saphirs les plus purs se perdirent dans le lointain, contemplant les nuées qui peu à peu, envahissaient mon regard, mon cœur ralentissant peu à peu puis mon corps se refroidissant. Je fermai les yeux et tentai de me rappeler le visage de ma sœur, mon compagnon, mes petits, mon frère et mes amis, tous ceux qui, à leur manière, étaient devenus ma famille et s’étaient attachés ma loyauté.
Je ne vis pas le guerrier s’approcher de moi en silence, et m’observer d’un regard profond comme les lacs, avant de retourner d’où il venait, près de la silhouette immaculée d’Harfang des Neiges. Je n’avais pas rêvé, mais je ne le saurais pas… Je ne le vis pas secouer lâchement la tête en signe de négation à l’adresse de mon amie, et répondre :
« Non, il n’y avait rien. »
Je n’entendis pas la réponse de cette douce amie, qui révélait un autre lien entre les guerriers ennemis, empli de tendresse, mais également de curiosité :
« Tu es sûr, Chant du Phénix ? Etrange, j’aurais cru entendre un appel… Mais j’ai dû rêver. » « Sans doute, petite sœur. »
Projetant dans mon esprit une dernière illusion me montrant ceux que j’aimais plus que tout, je gardai les paupières baissées, et relâchai un dernier souffle, qui moucheta de gouttes grenat les pétales immaculés tombés auprès de moi, ces larmes vives contrastant avec la fleur de neige. C’en était fini…
**********************************
Chant du Phénix s’éloigna aux côtés de sa sœur, et répondit de son mieux à son joli sourire, tout en camouflant cette découverte macabre, de la guerrière argentée étendue sous un arbre. Reflet des Illusions… Il la connaissait, de par les récits de sa sœur, mais ne l’aurait aidée pour rien au monde. Cette fausse amie avait trahi et blessé Harfang des Neiges, et n’avait rencontré, aux yeux du guerrier, qu’une mort méritée. Pourtant, en son cœur, il se reprochait son mensonge. Mais il était trop tard.
kyro. 016 for Laurelin
THÈME NON-LGDC
Reflet des Illusions:
Titre qui a du swag
sous-titre qui pu la classe
C’était un soir de printemps, semblable à n’importe quel autre, du moins en apparence : le ciel, semblant tendu de velours bleu sombre comme une encre particulière, était parsemé de milliers d’étoiles d’argent scintillantes, et une douce brise soufflait, apportant à la fenêtre de l’adolescente les fragrances délicates du renouveau et des fleurs écloses, qui se mêlaient, dans l’air, aux jeunes boutons de rose. La nature semblait paisible, offrant les mélodies de l’eau et le murmure du vent en une douce symphonie de sanglots… Pourtant, malgré la quiétude se dégageant du paysage, la jeune fille aux longues mèches brunes et aux yeux de miel restait figée, les yeux dans le vague, pensive, les traits de son visage restant ornés d’un masque de froideur que démentaient ses prunelles étincelantes d’étoiles se reflétant dans l’océan de ses larmes. S’éloignant de la nature, elle tira les rideaux, voiles légers semblables à une mousseline légère, et s’allongea sur son lit, entourée d’un Royaume de Ténèbres et de Solitude, seulement troublé par la lueur bleutée de son téléphone, qui illuminait la cascade semblable à des perles de rosée qui roulait sur ses joues avec délicatesse et désespoir à la fois. Elle pleurait. Puis sa main d’ivoire et de pêche prit le téléphone et effleura l’écran tactile de ses doigts agiles afin de composer un numéro, avant d’appuyer sur la touche verte qui lançait l’appel. La sonnerie résonna plusieurs fois dans le lointain, et l’adolescente se surprit à espérer, un bref instant, avant que ne commence un message préenregistré à la voix musicale et douce, dont l’éclat de joie était perceptible :
Salut ! Vous êtes bien sur la messagerie de Sarah, laissez un message ou rappelez plus tard ! Bisous !
Elle grava dans son cœur chaque mot, ainsi que l’intonation chantante et rieuse de celle qui avait été son amie… Qui avait été son amie. Alors elle fondit en larmes, et s’effondra. Elle avait bien trop longtemps été forte, et avait caché à tous ce qu’elle ressentait suite à la perte de son amie, mais elle ne pouvait plus longtemps faire semblant, et conserver ce masque parcouru de minuscules fissures, semblables à celles qui parcouraient son cœur. Cette fille à l’éclat du soleil, aux cheveux de soie ayant l’éclat de l’or et aux grands yeux bleus, aurait mérité une vie longue et heureuse, mais n’avait pas eu cette chance…
Les traits fins de son étoile à l’éclat de soleil et aux prunelles de ciel revinrent dans ses pensées avec une intensité presque douloureuse, tandis qu’elle revoyait cette angélique amie dépérir au fur et à mesure que la maladie la détruisait. Elle se rappelait les analyses, les résultats, les traitements multiples et l’annonce qui avait condamné sa sœur de cœur. Elle en aurait pleuré, mais avait tâché de se montrer forte pour la jeune fille, restant à ses côtés. Cependant, toute l’affection qu’elle lui portait n’avait pas su l’arracher à la mort, et elle s’était retrouvée seule…
Ne supportant plus cela, elle attendit que la lumière du couloir s’éteigne, et sitôt la porte de ses parents refermée, s’enfuit par la fenêtre ouverte, silhouette diaphane, sa robe flottant derrière elle, sans observer où elle allait, les larmes ruisselant sur son visage tandis que tombaient quelques gouttes d’écarlate au sol : elle s’était incisée la peau de ses ongles, par trop nerveuse, coupant avec facilité l’épiderme de ses paumes. Elle pleurait. Puis elle arriva au bord de la falaise, et observant les flots déchainés, tomba à genoux en un cri silencieux aux nuées éclairées par la lueur des étoiles, distante et glacée. Elle ne supportait plus de l’avoir perdue… Les souvenirs affluèrent dans sa tête, en un kaléidoscope de couleurs et de parfums, ainsi que de sons qui formaient autour d’elle un cercle, en une valse éternelle. Une idée en particulier subsista, et elle se mit à chantonner, avec toute l’émotion qu’elle pouvait mettre dans sa douce voix :
Un an déjà a passé, Peux tu encore te rappeler ? C’était si rapide, Je ne l’ai pas remarqué. Et dans mes souvenirs, Je cherche celle que tu étais, et qui n’a pas changé.
Un an déjà, depuis ce jour maudit, où on leur avait annoncé le temps qu’il leur restait ensemble, et qui était passé aussi vite que se serait consumée une chandelle déjà vacillante. Pourtant, dans ses souvenirs, elle voulait conserver la Sarah pleine de vie, créative et futée, qui était venue pour la première fois lui parler. Elle en aurait pleuré…
Même maintenant, J’attends encore… Je veux te voir à nouveau, Même si ce n’est qu’une seconde.
Elle aurait donné n’importe quoi, sacrifié des jours, des mois, simplement pour la prendre à nouveau dans ses bras. L’entendre rire, s’imprégner de sa manière de bouger, avec la grâce d’une danseuse, et de son sourire aux lèvres rosées comme les framboises givrées. La voir froncer les sourcils en étudiant, ou remarquer l’étincelle dans ses yeux quand elles parlaient histoire. Elle aurait tout donné pour la revoir… Une étoile filante passa dans le ciel nocturne, laissant sur la voûte céleste une longue traînée de feu sacrée, et elle reprit, d’une voix vibrante de sanglots et d’amitié en ce chant qui lui était dédié :
Ne pourrai-je te rejoindre, Comme cette lointaine étoile ? Je veux te voir maintenant Je veux retrouver ce temps. Est-il déjà trop tard ? Je te prie d’exaucer cet unique vœu…
Et elle resta là, observant les nuées, une douce brise l’entourant tandis qu’elle fermait les yeux et laisser s’estomper la dernière note. Elle crut, en les rouvrant, voir le sourire de Sarah, et le vent murmura :
« Vis, Mathilde. Vis pour moi. Je ne t’oublie pas, et je serai toujours avec toi. »
[justify]Chaque soir, je faisais la même chose. Chaque soir, je recommençais. Dès qu’il était parti, je prenais ma valise, en haut de l’étagère de notre chambre. Je l’ouvrais grand sur le lit et prenais mes vêtements dans les tiroirs. Des T-shirt, des jeans, quelques robes, est-ce que j’emporte celle de mon mariage ? Elle était magnifique, ce jour-là, tout était magnifique. Puis le rêve s’est terminé, je me suis réveillée. Mais parfois, je retombe dans un cauchemar. Après les habits, je rajoute de l’argent, qu’il soit en papier ou en objet. J’ajoute une trousse de toilette, des draps et couettes propres puis je rajoute ce qui m’est le plus précieux : cette boule à neige qu’il m’a achetée à notre voyage de noces. Le seul et unique cadeau qu’il m’ait offert. Ensuite je prends peur, je range tout, en commençant par la boule à neige et en finissant par la valise. J’astiquai une dernière fois la cuisine , et hésite devant le frigos qui contient des bières.Au tout début du cauchemar, j’ai commencé à boire . Un peu s’est transformé en beaucoup. Cela me faisait passer le temps et oublier mes espoirs.Mais j’ai arrêté, pour Millie. Et j’allais me coucher. Après un moment, qui peut varier entre une et douze heures, il revient. Complètement bourré. On l’entend grogner quand il se prend les pieds dans des objets imaginaires ou se heurter aux coins de table. Il pouffe en se remémorant des souvenirs de plus en plus flous. Enfin, il arrive à notre chambre, ouvrir la poignée semble très compliqué quand on est soûle. Je fais semblant de dormir mais il me « réveille » à chaque fois. Je lui fais une remarque à propos de sa discrétion, en lui rappelant que Millie essaie de dormir. Et de son haleine qui sent l’alcool et la cigarette il me répond qu’on se fiche du gosse. Sait-il que Millie va avoir 8 ans cette année ? Sait-il qu’elle a perdue une dent ce matin ? Qu’elle a eu une bonne note à l’école ? Bien sûr, il ne sait pas. Sait-il au moins son prénom ? Ce soir, comme tout les soirs,il essaie de me prendre dans ses bras, il m’écrase le corps et le coeur.. Et plaque ses lèvres sur les miennes,je le repousse tant bien que mal. Combien de femme a-t-il embrassé ? Combien de bière a-t-il sifflé ? Combien de cigarettes a-t-il fumé ? Beaucoup,beaucoup et beaucoup. -Allez chérie, tu m’aimes plus ? Il continue, tire sur mon T-shirt de pyjama. -Si,si, mais pas ce soir. -Tu répètes ça tout les soirs, tu deviens chiante. Tu vas aimer. -S’il te plaît, laisse moi. -Je fais c’que j’veux, t’es ma femme p’tain! Il a crié. On va bientôt arrêter. -Chut ! Millie dort ! T’as eu assez de femmes pour aujourd‘hui ! Un bruit sec, une douleur cuisante sur la joue, il m’a giflée. Et j’arrête. Je me laisses faire et essaie de rêver,un jour j’aurai le dernier mot.
Le lendemain matin, je me lève tôt, ignorant ses ronflements et vais préparer le petit-déjeuner. Je vais réveiller Millie. -Debout mon ange…Mais elle est déjà réveillée. -Papa est là ? -Oui, il revenu tôt hier soir. -Alors t’es contente. J’aimerai tellement lui dire non. Tellement lui dire à quel point son père est stupide et horrible. J’aimerai tellement la voir courir dans les bras de son père comme les autres filles de sa classe le font. J’aimerai lui montrer que tout es hommes ne reviennent pas soûles et que dex personnes dans un couple s’aime. Mais si je reste ici, cela n’arrivera pas. Si je fais encore ma valise chaque soir, c’est pour elle.
-Aujourd’hui, M’an viens dinner,m’annonce-t-il en dédeignant l’omelette qui se trouve dans son assiette. Je songeais aux divers moyens qui s’offraient à moi pour l’empoisonnée. Mais il ne l’a mangeait jamais. -Pardon ? -T’es sourde,p’tain ! Ma mère se ramène c’midi. Il fait de grand geste avec ses mains, il est nul en mime. -Ah. -Faut qu’tu nettoies tout, et qu’tu fasse un gratin. Elle aime ça. -Tu m’écoutes ?! -Mhoui. -Tant mieux, j’vais voir Greg, je reviens pour 13 heures. Traduction : Je vais chez Greg siffler des bières, me plaindre de ma femme en draguant celle de mon potes et je reviens pour 13 heures 30 juste pour faire bonne impression à mamam, sinon ce serait 15 heures. La porte claque derrière lui. -Millie, prépare tes affaires. -Pourquoi? -Parce que. Et là, je fais ma valise.
13 heures 30, un miracle venant de sa part. Je suis assise sur le canapé, la boule à neige entre les mains. La porte claque à nouveau. Millie est dans sa chambre, mais prête à partir à tout moment. Je fais affronter le maître de ce cauchemar. -Pt’ain ! C’est quoi ce bordel dans le hall ?! Il déboule dans le salon. -Ça s’appelle des valises, je lui réponds calmement, en fixant la boule. -Tu fous quoi ? -Je pars . -Tu blague là,hein ? M’an va arriver. -Tu pourra lui dire de faire le dîner et au revoir de ma part, tu vas pas mourir de faim, elle qui t’idéalise. -Quoi ?! T’es pas sérieuse. -J’en ai marre ! -Z’êtes toutes les mêmes, vous les femmes ! -Car on a tous les mêmes hommes, j’m’en vais. Tu vas te démerder maintenant. J’en ai marre. Je me lève et sa main aussi. Je lui envoie la boule à neige dans la face et appelle Millie. Cette dernière sort de la chambre, sans même jeter un coup d’oeil à cette loque d’homme qui traîne au sol. -Viens Millie, elle me prends la main et j’attrape ma valise.
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Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Mer 15 Juin 2016 - 21:52
J'ai beaucoup aimé ce thème, merci pour ces commentaires précieux! Bravo aux autres participants!
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Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Jeu 16 Juin 2016 - 0:08
Merci les gens <3 Vous avez été super rapides sérieux, c'est génial !!! (j'ai totalement fait à l'arrache le non-LGDC et j'aime pas le texte on va pas se le cacher)
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Sujet: Re: Résultat BDM n°5 Jeu 16 Juin 2016 - 17:27
Pour la rapidité, faut remercier Crêpe, elle nous a pas fait chômer Bravo à tous encore une fois !