Nuage du Loup | Clan des Ténèbres |

Loup est un chat plutôt grand, il ne fait pas la taille d'un guerrier mais il est de taille plutôt imposante. Son pelage est de la couleur d'un loup, gris/blanc avec un peu de roux sur le ventre et le museau. Malgré sa taille imposante, le matou ne peut plus vraiment se servir de sa patte arrière droite, depuis qu'il a tenté de se suicider. Il tente de cacher son point faible, mais il sait qu'il ne pourra jamais plus courir comme avant. Sa queue est fine, et ses yeux sont de couleurs verts foncé. Malgré sa grosse claudication, il sait étonnement se servir de sa force. [ Physique de Douce Orchidée, pas touche ]

Nuage du Loup est un garçon très discret au sein du camp. Il n’aime pas franchement se montrer, mais il aime tout de même tisser des liens, ce n’est pas un solitaire non plus. C’est un peu le bon copain, sans pour autant être le débile ou la bonne pâte des apprentis, il sait très bien se faire respecter et n’hésite pas à hausser le ton, sans être une brute. C’est quelqu’un de plutôt mystérieux, son caractère a bien changé depuis sa tentative de suicide. Depuis, il devient quelque peu distant avec les autres, et bien qu’il aime se faire des amis, il a beaucoup de mal à accorder sa confiance. Dès que l’on parle de sa claudication, il se renfrogne et devient très vite désagréable. Il ne vaut mieux pas aborder ce genre de sujet avec lui, car cela peut bien vite déchanter. Loup est quelqu’un de très attachant lorsqu’on le connaît bien, mais si on ne le connaît pas, on peut très bien le qualifier de solitaire qui ne fait rien pour aborder les autres, car oui, ce n’est pas le chat à faire le premier pas, la peur le ronge, il n’arrive pas à se défaire de la vision d’un ami qu’il avait autrefois. C’est un apprenti qui se méfie beaucoup. Il déteste parler de lui. [ Caractère de Douce Orchidée, pas touche ]

Ma petite vie débuta un soir de mauvaise saison. La chaleur de ma mère. La présence de mon père, tout ça m’avait déjà enveloppé dès ma naissance. J’étais le fruit de l’amour que portant mon père à ma mère, et vice-versa. Au début, tout allait pour le mieux. J’étais heureux, mes parents l’étaient tout autant que moi, mais je ne pensais pas devenir ce que j’étais aujourd’hui, à cette époque-là. Vers mes cinq lunes, mon avenir a commencé à dérailler.

Mes parents se disputaient très souvent et j’encaissais le coup de leur colère, réfugié dans mon silence. Je ne parlais plus, j’avais perdu une certaine joie de vivre, le seul fait de penser que mes parents allaient se quitter était impossible pour moi. J’avais toujours été heureux jusqu’à ces cinq lunes, qui pour moi, avaient tout bousculé dans ma vie. Je ne voulais même pas devenir apprenti, je ne voulais qu’une chose, que mes parents arrêtent de se disputer. Mais c’était avant le drame de ma vie. Ma vie en prit un grand coup. Lors d’une dispute, mon père commença à perdre les pédales, et je fus frappé en pleine face. Je ressens encore la douleur qui m’avait transpercé le visage, à cette époque si. J’entends encore le cri de détresse que ma mère avait poussé, je sens encore mes yeux qui s’étaient fermés, et le choc que mon corps eut lorsque celui-ci tomba à la renverse. Une espèce de coma, qui ne dura qu’une petite heure.

J’avais ouvert les yeux, il faisait nuit, tout le monde dormait. Le silence régnait. J’avais un mal de crâne immense, je ne savais même plus ce qui s’était passé, avant de me rendre compte que j’étais dans la tanière de museau de Givre. J’étais seul, avec la pénombre qui m’entourait. Je ne savais plus quoi penser, j’avais juste mes yeux pour pleurer. Et c’est ce que je fis, je commençai à pleurer. Tel un chaton de deux lunes qu’on avait grondé. Les larmes qui brillaient dans l’ombre et qui s’échouaient sur le sol, sans un petit bruit. Je ne savais pas si je voulais retourner auprès de ma mère et de mon père, ou si je devais ne plus jamais les revoir. Je ne savais plus quoi faire, j’avais tellement mal, je me sentais si nul, si bête dans ma peau. Je relevai les yeux, ceux qui avaient arrêtés de pleurer, puis je me levai, sans faire de bruits. J’avais une idée sur ce que j’avais à faire, maintenant. Le coup au visage, ma descente aux enfers, tout ça, je savais ce que j’allais en faire. Partir, loin, mourir, disparaître de la vie de mes parents, au plus tôt ce que qu’ils n’étaient pas. En un instant, le seul mot qui résonnait en moi fut celui-ci ; MOURIR.

Je me dirigeai vers la sortie, regardant une dernière fois derrière moi. Retraçant chaque souvenir qui allait tous disparaître, un à un. Fixant chaque endroit que j’avais pu visiter par le passé, chaque endroit que j’aurai pu connaître en devenant apprenti. Mon regard se baissa, ne sachant plus quoi faire, si je devais renoncer à me suicide ou pas. Mais j’étais résolu à en finir avec ma vie, couper les ponts et tout oublier. Oublier tout ce que j’avais pu subir avec mon père. Tout ça allait bientôt prendre fin. Enfin, c’est ce que j’espérais.

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Je marchai longtemps, bien longtemps avant d’atteindre l’endroit qui me semblait le plus propice. J’avais encore du mal à m’enlever de la tête, le visage mielleux de ma mère lorsque j’avais ouvert les yeux. Les larmes recommencèrent à monter. Mais le froid me brulait les yeux, je n’avais pas le temps de pleurer pour ça. Je montais petit à petit sur les pentes abruptes. Plus je montais en altitude, plus je voulais définitivement en finir. J’avais l’air d’un lâche. J’avais quitté mes amis, eux qui ne m’avaient jamais épaulé, ce qui ne me fit pas plus de mal que ça. Non, je devais avoir l’air d’un lâche, aux yeux de ma mère. Je fermai les yeux, avant de regarder devant moi. Le paysage était noyé par les étoiles et la lune. Je me mis face au vide qui se dressait maintenant devant moi. Je respirai un grand coup, ne me posant aucune question qui pourrait me pousser à renoncer… et puis, je pris mon hélant, serrant les crocs, les larmes qui s’écoulaient sur mon visage. Et enfin, je commençai, presque en courant, puis. Le trou Noir. Plus rien. Avant qu’une douleur fulgurante, se rependit comme une traînée de poudre, dans ma patte arrière droite. Avant qu’un cri, ne brise le silence.

~


Mes yeux s’ouvrirent, lentement. Je sentais comme une odeur de sang. Je ne me sentais pas bien, j’avais envie de vomir. Je me croyais au paradis. Mais la réalité me fut presque inévitable, je n’étais pas mort. La lumière du jour m’aveugla, je refermai les yeux, quand soudain, j’entendis comme des paroles défiler dans mes oreilles. La voix de ma mère, toutes tremblantes, celle de museau de Givre et... Seulement ces deux voix. Je relevai la tête, en beuglait tellement j’avais mal. Je posai mes yeux sur mon corps, avant de vomir, d’un coup. La vue de ma patte arrière droite m’avait dégoûté. Elle saignait, elle était comme déformée. Elle était vilaine, affreusement moche. Je ne pouvais plus bouger, je criai tellement une douleur fulgurante me traversa la jambe. Qu’est-ce qu'il s’était passé ? Museau de Givre se retourna, colérique. Il murmura des mots à ma mère, après ça, celle-ci se mit à sangloter tellement fort, que j’entendais tout. Puis, je pus deviner les mots que le guérisseur avait adressés à ma mère ;


« c’est ainsi, il ne pourra plus jamais s’en servir, elle est cassée, définitivement. Je suis désolé ».

Ainsi donc, le diagnostic était tombé, ma patte arrière droite avait été cassée, par cette chute, enfin plutôt ce suicide. Je me mis à crier, hurler, pleurer. Ma mère arriva en courant devant moi, me murmurèrent des mots que je ne comprenais plus. J’en avais marre, je voulais partir, ma jambe me faisait affreusement mal. J’avais peur, je me sentais ignoble, faible. Je voulais mourir, une seconde fois. Je replongeai une nouvelle fois dans un trou noir, qui dura quelques minutes. Avant que je me réveille, seul, avec ma mère près de moi qui pleurait à l’agonie. Je baissai les yeux, fixant ma patte qui ne ressemblait plus à rien, elle saignait, des croûtes s’étaient formés. Je murmurai quelques mots, qui me coûtèrent un cher effort.

« Je suis désolé. »

Mais avant que je finisse, ma mère était déjà partie, sanglotant. J’avais toute perdue. Ma jambe et ma famille. Tout. [ Histoire de Douce Orchidée, Pas touche ]