Quatre Clans, Une Destinée

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 FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »

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MessageSujet: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptyVen 24 Juil 2015 - 13:37




Je m’appelle Nuits Fauves et j'ai deux ans et demi, soit trente lunes. Je suis un solitaire. Je suis un mâle.

Je suis solitaire, lucide, fermé à toute aide, peu enclin à discuter, enfermé sur moi-même, un looser, rageur, glacial, carnassier, traitre.

Je suis un oriental shorthair, noir et blanc, de haute taille, encore plus maigre que ma race ne l'est normalement.




Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça faisait d'être transparent ? Invisible ? Impalpable ? Remplaçable ? Interchangeable ?

Fauve est terrorisé à cette idée, d’être comme tout le monde, d’être anonyme, d’être sans visage, il se meurt à la pensée qu’il n’a pas d’identité propre. Il ne veut pas être général, il veut être un individu, pas juste un membre d’un groupe obscur et faussement uni. Il recherche par tous les moyens à se démarquer des autres, sur lesquels il porte un regard extrêmement lucide, et ne voit que comme une masse malléable et facile à manipuler. Or, le jeune félin refuse de n’être qu’un pion sans visage que l’on déplace sur un échiquier géant et auquel on peut imposer tout ce que l’on veut sous prétexte qu’un hypothétique clan divin risque de se venger. Il ne faut pas le prendre pour ce qu’il n’est pas : il est athée, voire même impie. De toute façon, à quoi ça sert d’y croire ? Faut bien mourir un jeu, faut bien ne redevenir que de la cendre. Fauve a beau être fataliste, il veut vivre, il veut avoir quelque chose à raconter lorsqu’il se sentira périr, il veut se dire qu’il a fait quelque chose et non pas que son passé n’est qu’une immense perte de temps infligée à la Nature. C’est juste dommage qu’avec cette perspective à la fin, le jour et la vie tous entiers aient ce goût de poussière et de boue, amer, qui lui donne des hauts le cœur et lui tire tout appétit.

Alors tant pis.
Vous voulez quoi ? Il peut pas y faire grand-chose. C’est un looser. Il a pas le choix, c’est un perdant. Alors il reste là, solitaire et esseulé, lâche et impuissant, enragé et désespéré. Fauve est le genre de mec qui sont paumés, tellement paumés qu’ils veulent même plus qu’on les aide, qui voudraient qu’on remarque que ça ne va pas, mais surtout pas qu’on les arrête ou qu’on les sauve, qui se complaisent dans leur douleur et qui, certains jours, ont ces flashs de lucidité atroces, qui leur font réaliser à quel point ils sont pathétiques et instables. C’est triste, et ça lui fait peur à lui-même, peut être au temps que les autres lui font peur. Alors, pour se venger de son intérieur, il maltraite inconsciemment tout son extérieur. Il enchaine l’anorexie et l’hyperphagie, il devient encore plus maigre que sa race déjà élancée ne l’est normalement, il se transforme en squelette, jusqu’à ce qu’on le pousse dans la tanière du guérisseur où on le force à manger, puis il se goinfre, il se goinfre, il se goinfre sans arrêt, sans parvenir à s’arrêter, et on le hait de descendre les réserves du clan quand celui-ci est dans le besoin.

Fauve se sent si vide, si faux, si artificiel, si synthétique qu’il se demande des fois s’il est en vie. Parfois, il se dit qu’il est mort de l’intérieur, et qu’il survit, alors à défaut d’être remarquable par son mental, il a décidé d’être remarquable par son corps. Il met un point d’honneur à être différent des autres, et sa race peu typique l’aide. Il sait qu’on le trouve laid, apeurant, squelettique, ou parfois extrêmement beau car différent, mais il s’en fiche, tant qu’on le trouve quelque chose, tant qu’on le voit, tant qu’on le remarque, parce que tant que les autres savent qu’il est là, c’est qu’il n’est pas encore mort, n’est-ce pas ? Alors pour qu’on le remarque, il est devenu une enflure, un connnard, un salauud, qui repousse n’importe qui essaie de l’aider, un cynique, qui ironise dans les pires situations, qui vous tacle, qui vous blesse, puisqu’être gentil et attentif ça n’a jamais permis qu’il soit irremplaçable. Et puis, il parait que les gens aiment les « bad boys », qu’ils aiment les enfoirés qu’ils aiment ceux qu’on devrait détester. Faut croire que la société est masochiste, qu’ils aiment souffrir, alors tant pis, Fauve sera celui qui fait souffrir, c’est peut-être le karma, peut-être qu’à force que la vie nous fasse déguster, on devient chef cuisinier.

C’est dommage, il est pas si méchant, il est juste désespéré, désabusé, désillusionné. Ça fait mal la trahison, ça fait mal de se prendre des coups dans le dos et de se voir remplacé comme si on ne valait rien ; vous savez, c’est comme ça qu’on fait d’une personne normale un être sombre, malsain et enfermé derrière un mur qu’il construit lui-même pièce par pièce. Mais si vous faites tomber le mur, ce n’est pas un dragon agressif et guerrier que vous trouverez, juste un monstre difforme et blessé, enchainé, recroquevillé sur lui-même, qui crie pour oublier qu’il ne peut plus mordre. Il est sensible et loyal, fidèle, protecteur et possessif, il n’est pas un mauvais type au fond, il aurait déplacé le monde entier pour les beaux yeux des gens qu’il a aimé, mais à force de se faire prendre pour n’importe quoi, il a décidé que sa confiance, seul lui la méritait, et encore.
Au fond, il est bien mieux tout seul, au moins il ne peut pas se remplacer lui-même, n’est-ce pas ?




L’oriental shorthair est une race de chat de grande taille et à la silhouette longiligne, apparentée au siamois. Le poil est court, la tête triangulaire, les oreilles grandes et larges à la base, et les yeux en amande. Toutes les couleurs de robes sont acceptées. Le corps doit être fin, svelte, musclé, pour une apparence élégante et fine. Les membres et la queue se doivent d’être minces.
Somme toute, l’oriental shorthair est que le lévrier des chats.
Pas Fauve. Fauve n’a pas les beaux marquages tigrés de certains, ou la couleur crème d’autres ; il n’est pas harmonieux. Bicolore, haut sur pattes, extrêmement maigre, plus encore que ses semblables, une tache noire lui barre le nez et la bouche, comme une balafre. Il a le poil ras et doux des autres orientaux, mais son pelage est terni, il a perdu de son éclat, mal soigné par celui qui ne s’aime plus assez pour s’occuper de lui-même.

Fauve a ce genre de regard mordoré et désabusé, dans lesquels on ne parvient plus à lire rien d’autre que cette fatigue générale, cette lucidité glaciale. A croiser son regard, on frémit, on frissonne, on a l’impression de lire l’essence profonde du félin, de voir brut le matériau dans lequel il a été taillé, d’être face à face avec l’argile dans laquelle on l’a modelé. Et pourtant, impossible de voir quoi que ce soit d’autre que ce fond, qui semble englober toute la forme ; impossible de lire ses sentiments, seulement les émotions qui dictent sa vie ; impossible de lire son avis, uniquement sa lassitude constante ; impossible de lire quoi que ce soit de ponctuel, d’instantané, quoi que ce soit de plus que le lourd nuage qui semble lui peser sur les épaules.

Ciselé comme un coureur, Fauve ne sait pas se battre. Avec sa stature d’anorexique, il fléchit au premier coup, se blesse, se casse en deux comme une brindille ; alors lorsque le combat se profile à l’horizon, lâchement, il fuit. Il fuit à toute allure, en détalant à toute berzingue entre les arbres, entre les rochers, comme un lièvre poursuivi. Capable d’une rapidité impressionnante, il aime courir, il aime sentir le vent contre son visage, il aime sentir son cœur s’affoler, il aime être essoufflé et peiner à retrouver sa respiration après une course, et haleter, les yeux brillants, revigoré. Alors il prétend qu’il chasse, et fait tout le bruit possible pour faire fuir les lapins et avoir un concurrent pour sa course.

A vrai dire, c’est pas un très bon chasseur. Ni un très bon guerrier.
C’est pas un très bon mec tout court peut-être.




« Fauve, mon bébé Fauve, mon chaton Fauve, comme tu es gentil, et toi ma Camélia, ma splendide et magnifique Camélia, que je t’aime, avec tes yeux magnifiques, oh mes bébés, je vous adore ! » Tout commence en pleine averse d’automne, par une mère solitaire et ses deux bébés qui s’étaient réfugiés sous une route pour essayer de se réchauffer en attendant la fin de la pluie. Sable du Lagon, la mère s’émerveillant au moindre mouvement de ses petits adorés, avait acquis son nom par un novice d’un clan qu’elle avait oublié, et qui l’avait baptisée solennellement des lunes et des lunes plutôt, puisqu’elle lui avait avoué ne pas avoir de nom. Touchée par ce geste, elle avait décidé de lui faire honneur en cherchant à ses enfants des noms qui correspondaient aux standards des clans, et le mot unique qu’elle aurait jadis appelé nom était désormais un surnom. Elle avait appelé le premier Nuits Fauves, parce qu’elle trouvait ça joli, à l’inverse du marmot, et avait décidé de baptiser la seconde Senteur du Camélia, parce que la petite s’était réfugiée sous les fleurs d’un camélia un jour de pluie. Elle les aimait plus qu’elle ne s’aimait elle-même, plus qu’elle avait aimé son père qu’elle avait déjà oublié, d’ailleurs elle ne savait pas vraiment qui c’était, plus que tout ce qu’elle pouvait apprécier réuni. Elle était prête à donner sa vie fragile de mère seule pour ses deux petits chérubins, et c’est ce qu’elle fit bêtement, en traversant une route sans faire attention aux voitures qui arrivaient en vrombissant, pensant qu’ils étaient loin. Fut-ce la faute de son manque de prudence, ou bien celle de l’euphorie générée par le bonheur d’être avec ses petits – à moins que son ouïe défaillante puisse-t-être remise en cause – je ne peux vous le dire, mais tout alla si bien qu’elle y laissa la vie, et ses deux enfants sans protection. « … Fauve ? On est pas un peu dans la merde ? » « Un peu, ouais. » Livrés à eux-mêmes, les deux chatons se jurèrent que, surtout, ils seraient toujours solidaires, et encore plus surtout que surtout, ils se sépareraient jamais.
Bien entendu, on se jure toujours beaucoup de choses qu’on ne tient jamais, qu’on soit adulte ou enfant, qu’on mente lors de la promesse ou qu’on l’oublie juste ; en tout cas, il advint que Camélia découvrit la facilité et la tranquillité de la vie de domestique, en allant ronronner, bourrée d’arrivisme, à la clôture d’une maison. Devant les grands yeux papillonnants de l’adorable petite, les bipèdes décidèrent illico qu’elle serait leur « bébé chat », et l’appâtèrent et l’amadouèrent à force de croquettes et de pâtées qu’elle trouvait fort alléchante. Hélas, elle eut beau tenter de convaincre son frère de rester avec elle, il trouvait fade la nourriture industrialisée qu’on leur servait, et l’idée de dépendance l’effrayait tant qu’il n’accepta jamais de passer la porte de la chatière, et finit par partir sans sa sœur, qui avait succombé aux délices de la vie simple. « Camélia, voilà, je pense pas que ce genre de vie, ce soit pour ... » « Attends trente secondes tu veux bien que j’ai fini de manger ? » « Ouais bon ben, euh, salut hein Camé. Bonne vie. » Avec une grande inspiration, il sauta le portail du petit jardin, et s’aventura de nouveau vers la forêt, le cœur battant, à la fois terrifié et surexcité à l’idée de partir seul à l’aventure.
Au final, il ne resta pas seul bien longtemps, puis que très vite il croisa deux jeunes chats de clan, qui ne devaient pas avoir bien plus de son âge. Ils commencèrent par l’attaquer, avant de voir qu’ils avaient affaire à un drôle de spécimen. « Hé Vermeille, c’est quoi cette blague, genre il sent à la fois la charogne de solitaire et la croquette de domestique ? » « Pis t’as vu sa tête, il est pas trop chelou ? » « Mais carrément il est hyper maigre … » « Pis t’as vu Pinson comment il est haut sur pattes ! » « Euh vous savez "il", il s’appelle Nuits Fauves … » L’annonce de son nom se résultat par un silence immédiat. Les deux novices ouvrirent sur lui des yeux énormes, puis, la femelle qui portait le nom de Vermeille lui demanda d’un air impression : « Comment t’as fait pour être un guerrier alors que t’as notre âge ? » « Euh … En fait on m’a toujours appelé comme ça, du plus loin que je me souvienne … » « Le chef t’a directement donné ce nom ? » s’écria le mâle, Pinson. « Le chef ? Beh non c’est ma mère qui m’a donné mon nom, fin normal quoi, non ? » En parlant un peu avec lui, les deux novices, qui s’avéraient être frère et sœur, comprirent vite qu’il était bel et bien solitaire, et décidèrent immédiatement de le prendre sous leur aile bienveillante, car, comme se plaisait à le répéter Vermeille, « un petit bout de chair comme lui ne s’en sortira jamais si on ne lui apprend pas comment vivre ! ». Ils se firent mentors dévoués et lui apprirent, au fil des jours, quelques rudiments de chasse et de combat qu’ils apprenaient la veille en entrainement. Chaque soir, ils lui donnaient un rendez-vous dans les terres libres, et l’entrainaient un peu, puis ils rentraient à leur camp en vitesse, tandis qu’il filait dans un abri pour la nuit qu’il avait au préalable recherché dans la journée.
Il resta peut-être une lune avec eux, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, mais ce fut juste assez pour que la compagnie de la jolie Nuage Vermeille finisse par faire battre son cœur un peu plus vite, tandis que Nuage de Pinson devenait à ses yeux plus proche qu’un frère : un meilleur ami. Ils jouaient tous les trois ensembles, il parlait de longues heures, seul avec Vermeille, et s’entrainait autant qu’il pouvait avec Pinson, « entre hommes » comme ils disaient en riant pour faire enrager la sœur de Pinson. La compagnie de Vermeille restait la plus agréable. Il se sentait quelqu’un, à ses côtés. C’était agréable. « Vermeille, je … Je voudrais te dire quelque chose. T’es très importante pour moi. J’ai l’impression de valoir le coup, quand on est ensemble. Que je suis important pour toi. Qu’on s’amuse. Qu’on était fait pour se connaître. Je … Je crois que je t’aime ? » Sa voix s’était faite sur aigüe sur les deux derniers mots, tandis qu’il lisait dans les yeux de son amie que ça ne se passerait pas comme dans le scénario qu’il s’était imaginé. « Mais attends t’es ouf ou quoi toi ? T’es cool parce que t’es pas du clan et qu’on peut faire plein de conneries avec toi c’est tout, non mais attends j’ai un honneur moi, je vais pas aller aimer un solitaire, c’est quoi ton problème sérieux ? Vas-y c’est mort tu nous rapproche même plus, tocard ! » Sentant son cœur imploser, il la regarda lui cracher sa réponse au visage, tandis que ses cris alertaient Nuage de Pinson. Ce dernier, comprenant en même temps qu’il attendait, s’empressa de faire comprendre à Fauve que non, il était tout sauf son meilleur ami, et que s’il le revoyait trainer autour de ta sœur, « je te jure que je te crève, sale galeux. » Le souffle court et ahuri par la violence des mots de ceux qu’il avait naïvement, trop naïvement sûrement, pris pour ses amis, Fauve tenta vaguement de balbutier quelques explications, puis, se sentant comme souillé par leur regarde méprisant, il tourna les talons et s’enfuit en courant, sonné.
Blessé, il resta longtemps seul à se morfondre, effondré dans une grotte qu’il avait trouvé, ne sortant que de temps en temps quand la faim se faisait trop intense. Il se sentait trompé, usé, berné, et pire, il se sentait remplaçable. Interchangeable. Comme s’il n’était rien, comme si on le définissait juste par son rang : solitaire. C’était peut-être plus affreux encore que d’être seul. D’abord fou de douleur, il devint fou de rage. Qui était-elle pour lui avoir fait ça ? Et lui, pourquoi il l’avait raillé de la sorte ? Pourquoi ils s’étaient servis de lui comme des supérieurs, alors qu’ils n’avaient pas sa liberté ? Cherchant en vain à se faire une raison, il décida que sa force de survie serait la rage. Son reflet dans une flaque lui avait renvoyé le visage émacié d’un jeune adulte, qu’une tache noire en travers du visage défigurait. Il était laid, trop maigre, ses taches mal réparties, le regard désabusé, le poil terne ; il n’avait plus qu’à être laid à l’intérieur aussi, non ? Être lâche, déplaisant, méprisant, méprisable, fils maudit, frère pourri, solitaire, mauvais, menteur, incohérent, manipulateur – quelqu’un de mauvais. Comme ça, au moins, on lui ferait plus de mal. Et puis surtout, comme ça, au moins, il aurait un impact, il marquerait, il serait « le salaud », « celui qui a ruiné ma vie », « ce monstre », quelqu’un, enfin.
Peu à peu, à essayer de se préparer sa réaction pour sa prochaine rencontre, il finit par se convaincre lui-même de ce qu’il était, à se changer sans le réaliser, à coller parfaitement au masque qu’il avait essayé de se créer, à devenir la marionnette qu’il croyait manipuler. Il se foutait des frontières, des croyances, du correct et de l’incorrect, du bien et du mal, et quand, durant ses balades chez les uns ou les autres, on l’arrêtait et on lui demandait « t’es qui ? », il se contentait de répondre avec un sourire narquois. Il faisait des expérimentations : quand une question lui effleurait l’esprit, comme « comment ils réagiraient s’ils me tapaient dessus et que je répondais pas ? », il essayait. Sa vie était rythmée par des « et si » : « Et si je lui faisais croire que sa copine était une trainée ? », « Et si je me faisais passer pour le clan des Etoiles ? », « Et si je me laissais mourir ? » Des fois, il se blessait, il se tuait presque dans l’intensité de ses essais, d’autres fois il s’ennuyait de leur manque d’intérêt.
Un jour, ce fut « et si je me trouvais une famille ? » Alors ni une ni deux, il décida qu’il trouverait des gens. Il croisa une troupe de solitaires, tous plus jeune que lui, déjà pas bien vieux du haut de son année. Sans trop savoir comment, il devint leur camarade de fortune, quelque chose comme ça, intégrant leur bande, promenant son regard froid et désabusé sur le petit duo. Le temps passa, un gamin finit par les rejoindre. Petit Papillon. Le gamin était misérable, se prenant pour le roi du monde, arrogant, se rebaptisant lui même Monarque. Étonnamment, Fauve se rendit peu à peu compte que le gamin ne lui faisait rien. Là où, plus jeune, il se serait énervé contre lui, l’aurait haï, il se contentait de regarder et d’écouter avec un sourire narquois les disputes que le matou lançait, comme on regarde un spectacle, décidé à expérimenter beaucoup de chose.
« Et si j’avais le respect de celui qui ne respecte personne ? »
Il l'eut. Le petit se mit à le coller, irritant l'adulte qui essayait de s'en débarrasser. Un jour, il y eut une dispute, que Fauve n'avait pas vraiment suivi, et Monarque décida de partir, criant à qui l'aimait de le suivre. Sans trop savoir pourquoi, Fauve le fit, avec son air indescriptible. Sûrement par amusement, car l'arrogant était un spectacle réjouissant et risible à souhait, parce que l’ennui est dur à vivre ; et puis peut-être aussi parce qu’il était nauséeux où qu’il se trouve, alors autant se divertir en attendant. A un moment, Monarque se rebaptisa Noir Désir. Fauve resta quand même, toujours semblable à lui-même, peu bavard, observant comme une ombre, avec un peu de moquerie en lui.
Si Désir pensait qu'il pouvait fuir les problèmes qu'il se créait en changeant de nom ...




Je m’appelle Mocerino, j'ai dix-huit ans et je jouais ici précédemment Couleuvre.

Je viens d'avoir mon bac et j'entre à la rentrée prochaine en mise à niveau en arts appliqués, raison pour laquelle je quitte ma ville natale pour m'installer à Paris. Je suis amoureuse de la culture et j'essaie de m'intéresser à tout, de m'ouvrir à tout. Je suis une mélomane, et j'adore autant le metal que le rap, la pop, la techno etc. J'aime la lecture, je lis un peu de tout, autant des classiques que des contemporains. J'ai été élevée avec Michel Ocelot, Le Petit Prince et en grandissant j'ai aimé Paul Eluard et Boris Vian ; j'aime les histoires d'amour et la douceur, à ma façon.



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MessageSujet: Re: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptyVen 24 Juil 2015 - 14:15

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Rebienvenue Mocerino FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » 4282477174
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MessageSujet: Re: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptyVen 24 Juil 2015 - 15:33

Bienvenue Momo ♥
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PAS BIENVENUE SALE TEPU <3
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MessageSujet: Re: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptyVen 24 Juil 2015 - 16:22

Oh non pas encore toi ! Tu emmerdes tout le monde avec tes groupes de musique à deux balles en plus ! :(

Re-bienvenue avec le doux Nuits Fauves Momo ♥
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Blaze
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MessageSujet: Re: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptyVen 24 Juil 2015 - 16:33

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MessageSujet: Re: FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable »   FAUVE ▲ « tu s'ras semblable à tes semblables, comme tout le monde ou dégradable » EmptySam 25 Juil 2015 - 16:02

Re-Bienvenue !
Tu étais déjà validée, puisque c'est un nouveau personnage, mais je déplace ta présentation du coup :P
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