<< Be careful, I am dangerous, you wouldn't want to get too involved with me. >> || 707 [100%]

Histoire :
Il dit « Oh, mes petits chéris, tu sais qu’on sera des légendes. Je suis un roi tu vous serez mes princes et marchera au travers des cieux, s’il y a une lumière au bout du tunnel, ce sera juste le soleil dans vos yeux. Je sais que vous voulez allez au paradis, mais vous êtes seulement des chats ce soir. »
Et ça fait un bon moment que nous sommes assis au fond de cette piscine, envoyant nos pensées à la noyade.


Dans une grande maison, par un magnifique jour d’été où le soleil illuminait les alentours d’une clarté si pure et si agréable naquirent 2 chatons, étrange résultat de la nature. Deux boules de poils similaire, tellement similaire que la mère eut du mal à les nommer. Qui était Luciel ? Qui était Saeran ? Link avait du mal à le savoir. Pourtant la mère n’eut aucun mal à les élever, même sans la présence de leur père qui avait mystérieusement disparu lorsque les bipèdes avaient appris la grossesse de leur si adorée siamoise. Les jumeaux grandirent, leur personnalité se développa. Luciel était de loin le plus intelligent, le plus fort. Il n’avait aucun mal à se faire des amis et à se faire respecter. Saeran, lui, était plus discret. Le genre de chaton renfermé, qui ne sort jamais de la maison. Pourtant malgré leurs différences les 2 jumeaux n’en restèrent pas moins inséparables. Comme s’ils étaient une seule et unique personne. Alors quand l’un avait envie de faire quelque chose l’autre suivait. Peu importe les conséquences.
Saeran était faible. Et ça, Link ne pouvait pas l’accepter. Le petit tombait souvent malade et devenait le centre d’attention des Bipèdes qui s’occupaient d’eux. Alors la mère prit les choses en main. Et décida de punir son fils à sa manière. A chaque signe de faiblesse, Saeran fut enfermé dans la cabane du jardin, là où les bipèdes n’allaient jamais, pendant une ou deux journées, sans eau, ni nourriture. Sans oublier les lynchages où Link pouvait exprimer librement sa jalousie maladive. Oui, la folie de cette mère tyrannique aurait pu suffire à mettre fin aux jours de l’un de ses fils. Malgré son jeune âge, Luciel ne pouvait pas laisser son frère se faire battre de la sorte. Alors il prit la décision de s’échapper, un soir de pleine lune. Il libéra son frère de la cabane et ensemble, ils quittèrent leur foyer.
Ensemble ils s’échappèrent, traversèrent les forêts, les rivières, les vallées. Les deux frères grandirent ensemble, plus unis que jamais. Ils apprirent à survivre loin des Deux-Pattes et furent heureux durant cette période. Tout deux rêveurs ils se mirent à prier régulièrement les étoiles, créant un être supérieur qui les aiderait le reste de leur vie.
Mais le bonheur n’arrive jamais seul, il y a toujours quelque chose pour casser la chaîne. Et dans l’histoire des jumeaux, le thème des dangereux bipèdes est un thème récurrent. C’est donc sans réel surprise qu’un bipède vint réduire le bonheur des 2 frères en un concert de hurlements douloureux.


C’était à Saeran de monter la garde cette nuit-là, pendant que Luciel se reposait. Perdu dans la contemplation des étoiles il n’entendit pas les branches craquer derrière lui. Il n’eut même pas le temps de se retourner que les étoiles se mirent à danser autour de lui.
Lorsqu’il se réveilla le monde autour de lui était noir. Les odeurs de peur et d’excréments lui prirent le nez avec violence. Il se leva précipitamment et se cogna la tête sur une paroi froide. Du métal. Il était dans une cage. Un sentiment de panique l’envahi, il recula, se collant contre le fond de la cage. Le souvenir de la cabane au fond du jardin remonta en flèche, le faisant paniquer de plus belle. Le petit ne supportait plus les endroits clos depuis, et il mit un certain temps à retrouver son calme. Ses yeux s’habituèrent petit à petit à l’obscurité et il put discerner, difficilement, l’endroit où il se trouvait. En face de lui, un bloc de cages tapissait le mur. Au centre, une table, où étaient entreposées diverses choses, rien de très rassurant. Son esprit se désembua, et il repensa à ce qu’il s’était passé. Où était son frère ? Il bondit contre les barreaux de la cage, espérant pouvoir sortir. Mais il ne réussit qu’à s’assommer.


« Luciel ! Luciel tu es là ?Luciel répond moi ! »


Aucune réponse. Son cœur se mit à tambouriner si fort qu’il pensait qu’il allait sortir de sa poitrine. Il se mit à hurler le nom de son frère, les yeux remplis de larmes. Il ne pourrait pas vivre sans son frère. Et ici, son espérance de vie ne semblait pas plus élevée que celle d’un chaton abandonné dans la forêt. Il hurla à s’en déchirer les cordes vocales lorsqu’une porte s’ouvrit, inondant la salle d’un flot de lumière aveuglante. Instinctivement il recula, cachant sa tête entre ses pattes le temps que ses pupilles se dilatent. Un Deux-Pattes pénétra dans la pièce. Il portait dans ses bras une forme fine et féline. Saeran était le seul à pouvoir l’identifier.


« Luciel ! »


Il ne releva pas la tête. Inerte, son corps pendait mollement, et le Bipède le balança dans une cage, juste en face de cette de son frère. Le Monstre se retourna et s’approcha de Saeran. Celui-ci recula autant qu’il put le faire et se mit à feuler, oreille en arrière et croc en avant. Seul un chat aurait pu voir qu’il n’était pas crédible, l’odeur de sa peur flottait tout autour de lui. Le Bipède se pencha alors, et ouvrit la cage en-dessous de celle du jeune félin. Il repartit, portant dans ses bras le corps d’un chat, une femelle sûrement, en piteux état. Saeran se jeta sur les barreaux et tenta désespérément d’appeler son frère. Mais celui-ci ne répondit jamais.



Il avait mal aux yeux, terriblement mal aux yeux. Il ne pouvait pas les ouvrir, il avait l’impression que ses paupières allaient se déchirer. Il entendait les hurlements de son frère, mais il était trop faible pour répondre. Il n’avait plus la force de rassurer son frère, de tenir sa promesse.


Les jours passèrent, les tortures continuaient. Luciel et Saeran, tous deux muets, s’échangeait quelques mots, quand l’un et l’autre oubliaient le temps d’un instant leurs douleurs et leurs malheurs. Que leur étaient-ils arrivés ? Ils ne voulaient que la liberté, ils n’avaient rien demandé de plus. Était-ce un crime ? Ne seraient-ils jamais tranquille et heureux ?


Dans les plus sombres ténèbres, naquit parfois une lumière si pure, qu’elle peut vous aveugler. C’est comme ça que Luciel, ou 707 à présent, avait vu les choses.
Il avait été sauvé. Il était sorti de là. Il était dehors. Il était en vie. Ces trois félins l’avaient sauvé. Tout était arrivé si vite. Un Deux-Pattes était entré dans la salle, l’inondant d’une lumière sale, comme à chaque fois que la porte s’ouvrait. Il portait dans ses pattes une chatte, qui se débattait comme une tigresse. Elle hurlait, crachait, faisait voler les coups de pattes et de crocs. Elle ressemblait plus à une furie qu’à une belle et gracieuse femelle. Deux bipèdes entrèrent à leur tour, portant chacun d’eux un autre félin. Mais il y eut comme un signal, et la guerrière sauta au cou de son bipède. Il tomba lourdement au sol, et se cogna violemment la tête contre le coin d’une cage. Il ne se releva plus jamais. L’un des autres Monstres se tenait la tête, cachant ses yeux qu’un imposant mâle de venait de crever. Et le dernier Deux-Pattes, trouillard, déguerpit vite lorsqu’il constata l’horreur qui venait de se produire.


« Ouvrez toutes les cages ! » Cria la femelle.


Les deux mâles s’exécutèrent, et tous les félins furent libres. Tous. Sauf Saeran. La porte de sa cage resta bloquée. 707, complètement déboussolé suivit les ordres qui venaient d’être donné sans se retourner. Ce fut lorsqu’un nouveau Bipède débarqua qu’il chercha son frère. L’un des mâles sauveteurs s’attelait toujours à tenter d’ouvrir la cage, sans succès.


« Dégage ! Sauve-toi ! On s’occupe de lui ! Tu le reverras ! » C’était les seuls mots dont-il se souvenait.


Il était parti. Fuyant cet endroit cauchemardesque. Abandonnant son frère. Brisant sa promesse, et laissant une partie de son cœur derrière lui. 707 ne s’en remit jamais. Il garde au fond de lui cette profonde tristesse, le poids de son frère. Est-il vivant ? Est-il mort ? Il n’en savait rien. Il n’avait que ses yeux, devenu orange, pour pleurer. Il erra un long moment, sans réellement savoir où aller, sans savoir qui il était. Etait-il Luciel, le grand frère toujours souriant, ou 707 l’erreur de la nature, le monstre sans cœur ?
Le félin vague maintenant sur les territoires des Clans, à la recherche de son frère. Peut-être qu’un jour il lui fera face. Et ce jour, il décidera de payer ses erreurs.