Tu veux pas bouger ? ▬ Fleur de Lin.

La provocation du guerrier en utilisant le préfixe “Nuage” semble avoir fait son effet sur la guerrière. Elle est plus tenace que ceux à quoi s’attendait le matou sombre. La situation l’amuse même s’il a du mal à admettre que la guerrière lui tienne tête. L’arrogance continue alors lorsque la guerrière miaule d’un ton mielleux :

« - Mais je ne sous-estime pas mon adversaire, Nuage de Ronce. Et ne t'inquiète pas, mon mentor a très bien fait son job. Le tiens, j'ai des doutes. Mais d'ailleurs, si tu veux que je retourne à ma place … Voilà, je te pique ta place, c'est vrai qu'elle est chouette au soleil. »

Elle se place à côté du matou, à son ancienne place qu’il convoitait tant. Le matou décide de jouer jusqu’au bout et se met à l’ancienne place de la guerrière pour lui faire de l’ombre. Il lui tourne le dos et gratte de ses pattes dans la poussière, jetant tout à la gueule de la guerrière. Il fait volte face et prend un air faussement étonné :

« - Crotte de souris ! Je ne t’avais pas vu, toute à l’heure c’était moi à cette place alors ma surprise est grande en te voyant là. »

Un nouveau clin d’œil. La discussion est enfantine, on pourrait les croire de retour dans la tanière des apprentis … dans la pouponnière plutôt. L’esprit du matou est très embué, il ne sait pas trop où il met les pattes et il commence déjà à se perdre dans son jeu.

Il faudrait qu’il mûrisse. Cœur de Ronce fait beaucoup trop d’enfantillage, d’histoire pour un rien. Il faut qu’il se calme et qu’il grandisse car bientôt Étoile Arctique ou d’autres ne seront plus là pour lui. Il soupire et regarde la guerrière qui continue à le prendre de haut. Le pelage blanc de la guerrière brille sous l’un des derniers soleil de la bonne saison. La saison des feuilles mortes menace désormais les Clans et le froid ne devrait plus tarder à terrasser les clans. L’arrogance ne suffisant pas, Fleur de Lin décide de se moquer du guerrier brun :

« -   C'est fou, t'as de la merde dans les yeux mon pauvre ! Me faire un caca mou pour une place, c'est vraiment digne d'un chaton ! »

Un rire grave échappe au matou une nouvelle fois surpris par la réaction de la blanche. Il se relève et s’ébroue comme si c’était lui qui avait la poussière sur le corps. Il la fixe et l’analyse de haut en bas, cherchant le moindre de ses défauts avant de reprendre :

« -  Je me demande comment quelque chose comme toi peut survivre dans la forêt. Tu es si faible, si fragile.  »

Arrogance terminée, provocation aussi. Le guerrier passe dans le déni et il faut avouer qu’il est plutôt doué dans ce domaine. En bon manipulateur, il va essayer de convaincre la guerrière qu’elle n’a aucunement sa place dans le Clan des Flammes.