Lilas - ♀ - Domestique

Lilas est une femelle de taille standard, à la tête fine en forme de triangle. Possédant une robe semi courte, immaculée de couleur neige, cette minette à cependant les extrémités de ses membres, plus foncés. Ses pattes quant à elles sont hautes et ses épaules sont plutôt étroites. En effet Lilas semble être une chatte croisée siamois. En revanche, sa trop petite taille, pour un chat de cette race, exclue son adhésion au LOOF. Elle tient son nom de ses iris bleues pastels, nuancé de mauve, qui rappellent la couleur des fleurs de la plante du même nom.

Lilas est avant tout une femelle spirituelle et érudite. Peu loquace, la croisée siamoise n'écoute plus qu'elle ne parle. Dotée d'un très bon sens de l'analyse, les critiques de Lilas sont toujours fondés. Cette minette a un sixième sens qui l'a trompe rarement et croit aux neufs vies. Par ailleurs, il n'est pas rare de la voir rôder près de l'habitat naturel des chats sauvages, souhaitant apprendre leur mode de vie, sans pour autant l'intégré. Dans son quartier, Lilas est vu comme une diseuse de bonne aventure à cause d'un don bien particulier : Elle sait interpréter les rêves. Par ailleurs, la semi-siamoise connaît la priorité et les vertus des pierres minérales, une pratique qui s'accomplit de génération en génération. Toutefois, derrière ses apparences calmes, Lilas cache une paranoïa extrême, bien masqué aux yeux d'autrui. Souvent mal à l'aise face à ses émotions ou à ses sentiments. Elle incline plutôt vers le doute, le manque de confiance en soi, ainsi, parfois, qu'une certaine peur ou méfiance devant la vie. Enfin, la passivité fait partie de son quotidien, rare sont les fois où la jeune chatte ose se défendre, non pas parce qu'elle a peur, mais parce qu'elle préfère laisser couler plutôt que de s'engager dans la boucle infernal de la dispute.

Comment évoquer la vie de Lilas sans franchir par la case "passé" ? Issue d'une portée de quatre chatons, Lilas n'a jamais eu le temps de connaître ses frères et sœurs. Sa mère, une siamoise pure race et son père, un chat sauvage. Lorsqu'elle a été adoptée par un couple de bipède avec trois jeunes enfants, Lilas s'est toujours consolée en s'attribuant le rôle de grande sœur. Hélas son utopie de famille parfaite fut vite saccagée. Les petits quatre-patte s'amusaient en lui tirant tantôt les oreilles, tantôt la queue et la semie-siamois n'avait jamais bronché. Sortir les griffes, montrer les crocs, ou exprimé son mécontentement par la violence étaient des gestes impensables. Elle serait patiente.

Pourtant, ce jour-là fut une période propice pour démontrer une facette plus féroce de la jeune chatte. Elle attendait des chatons. Sa première portée. Des êtres si fragiles qu'elle s'était promis protéger, jusqu'à son dernier soupir. Parfois, les images de la scène macabre se bousculent dans sa tête. Mais l'esprit ne rend-il pas les choses trois fois pires qu'elles le sont réellement ? Il a fallu une seconde, une seule, pour que Lilas dégaine ses griffes et fasse gicler le sang, trop près du globe oculaire de son frère bipède. Elle n'oubliera jamais l'effroi qu'avait ressenti sa mère adoptive, ni la poigne de fer qu'avait eu son l'homme deux-pattes.

Trois jours. Ses chatons avaient disparu alors qu'elle s'était assoupi pour les allaiter. Ses bipèdes l'embraquèrent dans sa voiture, surement à leur recherche. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'elle s'apprêtait à traverser le tunnel du cauchemar. La portière s'était ouverte normalement et son bipède mâle l'a tenait fermement par la peau du cou. Lilas lui adressa un sourire timide. Ravie qu'il lui ai pardonné. Et en un instant, son corps s'envola en travers la cime des arbres, apercevant le monde à l'envers. Elle roula dans la poussière dans une pente abrupte, avant t'atterrir au pied d'un bouquet de ronce. Lilas s'était remit péniblement sur ses pattes. Elle avait tout perdue.

Errant dans la forêt, Lilas rejoignit rapidement les maisons d'humains dès leur apparition. Quémandant une patte généreuse de rue en rue, personne ne semblait lui accordé la moindre importance. Son dernier essai fut d'immergé dans une maison plus grande que la forêt elle-même. La jeune femelle au pelage crème fut accueillit par un bourge du nom de Duke. Bien que sa personnalité narcissique et vantarde lui fit dresser les poils de la nuque, il a été le premier à lui porter secours, elle n'oubliera jamais ce geste d'altruisme.

Aujourd'hui, Lilas a été adoptée une seconde fois par une veuve vivant seule, à l'étage de son cabinet médiumnique. Elle l'entend souvent dire qu'elle était un cadeau du ciel. Cet épisode marquant de sa vie a fait d'elle une minette peu loquasse vivant constamment dans la crainte...