Sujet: BDM N°6 - Les textes des candidats Sam 26 Nov 2016 - 18:20
Coucou tout le monde ! :3
Alors voici les textes des candidats avec deux jours de retard ... Ils sont seulement sur le thème non-lgdc !
Nuage du Soir:
La femme aux cheveux grisonnants se rue sur son téléphone à la seconde même où elle passe le pas de sa porte. Quelle idiote, elle avait oublié son cellulaire sur la table de l’entrée avant de partir de la maison. Sans lui, il avait été impossible de contacter Andrew. Avec une dernière lueur d’espoir, cette mère en proie à l’inquiétude passe un appel à son fils. Mais après une longue attente meublée par les bips du téléphone, Anne finit par abdiquer. Son fils ne répond pas. C’est ainsi. Mais elle ne compte pas laisser tomber l’affaire pour autant, au contraire. Que s’est-il passé pour que cette simple soirée d’anniversaire entre copains se soit finie ainsi ? Pourquoi Andrew ne s’était pas présenté au point de rendez-vous convenu avec sa mère, à minuit ? Anne compose le numéro de son mari. Lui aussi est absent de la maison, mais lui a une bonne raison. Il travaille, de nuit, comme agent de sécurité dans une grande entreprise en ville. La mère espère juste qu’il répondra, autrement elle ne saurait comment faire face à la situation, seule. Heureusement, après quelques secondes de doute, son mari décroche. Sans même lui laisser le temps de la saluer, Anne s’empresse de lui expliquer la situation. Elle se mélange les heures, bute sur les mots, marque des blancs, mais elle parvient à tout exposer. S’en suit un long silence. Jusqu’à ce que Ben réponde : « Appelle la police ». « Est-ce vraiment nécessaire ? S’inquiéta Anne. - Oui. » C’est un oui franc. Un oui sûr. Mais Anna ne semble pas être aussi assurée. Et si en appelant la police, elle causait des soucis à son fils ? Elle sait que parfois, dans certains cas, les ravisseurs menacent les victimes d’un « si les flics débarquent, t’es mort ». Anne ne pourrait se pardonner cela. Personne ne le pourrait. Alors, malgré l’avis de son mari, la quadragénaire décide de laisser les forces de l’ordre en dehors de l’affaire. Elle est persuadée qu’il y a d’autres solutions.
Plus les jours passent, et moins l’enquête d’Anne avance. Son mari est persuadé que la police a été mise au courant, Anne lui a menti. Elle avait si bien fait qu’elle donnait des détails de l’enquête. Ben ne doute pas. Est-il naïf ou veut-il oublier la disparition de son fils ? Dans les deux cas, Anne n’est pas embêtée. Seulement, elle n’a toujours aucune piste fiable. Les amis d’Andrew présents à la soirée d’anniversaire affirment avoir vu son fils partir peu avant minuit, lorsqu’il avait annoncé devoir rejoindre sa mère. Pourtant, Anne sait bien que ce n’est pas ce qui s’est passé. Elle a même interrogé les voisins, mais ils n’avaient rien vu. A croire que son fils s’est évaporé, comme ça. Sans laisser de trace. Anna n’abandonne pas les recherches, bien que découragée. Elle cherche à tâtons, espérant trouver un indice, fouillant dans l’obscurité. Mais rien n’apparait. Pas même une lettre de demande de rançon de la part des ravisseurs. Andrew a-t-il vraiment été kidnappé ? Pendant des jours entiers, qui se transforment en semaines, puis en mois, Anne cherche, recherche. Elle a annoncé à Ben que la police avait clôturé l’enquête, faute de preuves de kidnapping. En réalité, Anne est une très bonne menteuse. Mais surtout, une très mauvaise mère. Et ça, elle l’a bien assimilé. Est-ce la raison pour laquelle, un an pile après la disparition de son fils, Anne s’est donnée la mort ? Ne laissant derrière qu’une lettre d’excuse révélant toute la vérité à Ben. Une famille brisée. Et tout cela pour quoi ?
« Je m’appelle Andrew. Et ce soir, j’ai décidé de changer de vie. J’ai fugué, tout quitté. Je suis un évaporé à la recherche de nouvelles aventures. »
Profondeurs des Abysses:
Disappeared
PROLOGUE ● Il fait sombre. Très sombre. J'attends encore même s'il se fait tard. Mais voilà que deux heures ont passé, il est actuellement 03h00 et elle n'est toujours pas là. Je rentre chez moi, loin de me douter qu'elle avait disparue sans laisser de traces.
CHAPTER 1 ● La porte grince, et tous mes efforts pour minimiser ces bruits désagréables ne fonctionnent pas... Je réussis finalement à rentrer et refermer la porte sans attirer l'attention vers moi. Deuxième étape: monter les escaliers. Je retire mes chaussures et commence à monter les marches. Si je me fais prendre, je peux dire adieu à tout le monde. Surtout si je me fais prendre à cette heure-ci. J'arrive enfin à la porte que je connais si bien, lorsque mon téléphone, dans la poche de mon pull, émet une sonnerie des plus fortes... C'était sûrement Célia. Elle n'était pas venue alors qu'on avait rendez-vous à une soirée, où je n'avais pas osé aller sans elle... Je sors mon téléphone de ma poche en franchissant la porte de ma chambre, vérifiant que mes parents dorment encore malgré tout le boucan que j'avais fait. Ce n'était pas elle. Mais je m'en fiche, j'ignore le message que je viens de recevoir, sans le regarder et j'envoie un message à Célia:
"A: Célia ✌ A: 3h37 Et Célia? T'es où srx? Je t'ai attendue 2 heures!"
J'attends sa réponse. Inlassablement. Jusqu'à ce que mes yeux se ferment de fatigue.
CHAPTER 2 ● Mon réveil sonne à m'en décrocher les tympans. Maudite sonnerie. Je me lève rapidement pour aller l'éteindre. 7h20. J'ai dormi moins de 4 heures. Suuuuuper. Je me change rapidement, regarde mon téléphone et descend. Célia m'a foutu un gros vent. Une tornade, comme elle dirait. Cette pensée me fait sourire, mais le fait qu'elle n'ait pas répondu me tracasse quand même. Elle, ne pas répondre au téléphone? Ça ne lui arrive jamais. Peut-être qu'il lui est arrivé quelque chose...? Je me console à l'idée de la voir à l'école aujourd'hui. Chose pour laquelle je déjeune et pars rapidement de la maison. Mauvaise journée: pas de bus et il drache. Direction l'école à pied... J'essaie quand même de sonner à mon amie sur le chemin, elle qui va au lycée en voiture, elle pourrait demander pour me prendre? Mais rien, je tombe sur sa messagerie que je coupe sans écouter. L'école est dans le village voisin, à cinq kilomètres, j'arriverai d'office en retard, mais l'envie de voir Célia est plus forte que la pluie. Pourquoi ne répond-elle pas?!... Impossible de me rassurer, je décide de marcher plus vite pour y être plus rapidement. Je baisse la tête, les bras ballants, les cheveux trempés malgré la capuche de mon pull. Mes yeux se portent vers les flaques d'eau qui se forment entre les pavés et sur la route. Une en particulier attire mon regard. Je m'y dirige inconsciemment, et me penche au-dessus d'elle. Un étrange sentiment de peur m'envahit sans raison, alors que j'essaie de discerner quelque chose dans l'eau... Ce n'est pas mon reflet que j'y vois. Un visage. Un crâne. Immobile. Je reste sur place, impossible de bouger. Comment? Comment peut-il y avoir la forme d'un crâne - qui me fixe qui plus est?! - dans l'eau...? J'arrive à reculer. Mes yeux toujours rivés vers la forme. Je n'arrive pas à m'en détacher. Lorsque, soudain, quelqu'un me prend par les épaules. Je hurle.
CHAPTER 3 ● Je me retourne, et frappe mon agresseur, lorsque je vois qu'il ne s'agit que de Mathieu. Mer**.
- Ho heu... Je... désolée Mat'!
Il se frotte la cuisse, endroit où je lui ai fichu un coup de pied, puis me regarde, étonné par ma réaction.
- C'est rien... J'oubliais que tu faisais du karaté... Non mais sérieux qu'est-ce qui t'as pris?!
Mathieu, c'est le copain de Célia. Il doit savoir quelque chose, lui! Je décide de tout lui raconter, d'hier soir à cet instant et cette chose dans l'eau. Il se met à rire. J'aurais dû m'en douter. Personne n'allait me croire: moi-même je n'y croyais pas.
- Ecoute tes histoires de démons je m'en passerai, Ashley. Mais c'est de qui alors ton message d'hier?
Mais... Suis-je si bête? Je sors mon portable de ma poche, et vais voir le message. Qui n'est autre qu'une photo.
CHAPTER 4 ● Je lâche mon téléphone qui atterrit dans l'eau, ma main sur la bouche et les yeux écarquillés. Je ne fais même plus attention à ce que fais Mathieu et me mets à pleurer. Je savais qu'il sétait passé quelque chose, mais pas si horrible. La photo représentait mon amie, décédée, un sourire coupé avec une objet sûrement très pointu sur sa bouche et ses joues. Puis, « tu es la prochaine » est marqué sur un mur derrière. Plein de sang. Son sang. Je peine à reprendre mon souffle, espérant que ce n'est qu'une mauvaise blague.
- C'est une blague. Une mauvaise blague… Pas vrai… ?
Je regarde mon ami, les larmes sur les joues et les yeux rouges. Il fixe la photo sans un mot. Il ne dit rien, ne fait rien. Il a l'air choqué, ses yeux paraissent humides, prêts à pleurer.
- Dis quelque chose ! Elle ne t'avais pas parlé d'une blague, d'un truc du genre ?
L'espoir fait vivre, il paraît. Il relève enfin le regard vers moi, l'air désespéré. Il ne va pas croire ce canular, quand même ?!
- Elle m'avait parlé de… d-d'un endroit. Près de chez elle. Elle passait souvent devant. Un hangar… Une sorte hangar. Elle disait qu'elle croyait y voir quelqu'un, qu'elle avait peur de cet endroit… Et moi je… je n'ai fait que lui dire qu'il ne fallait pas avoir peur… Elle… elle a été?
Je n'y crois pas. Toute cette histoire ne rime à rien. Célia est toujours en vie, ce hangar n'a rien de plus normal, et je ne mourrai pas.
- Ce n'est qu'un maudit canular. Allons voir ça.
Qui ne tente rien n'a rien. Je veux savoir la vérité.
CHAPTER 5 ● La hangar est devant nous. Nous avons repris notre courage et nous sommes prêts a y aller. Malheureusement, nous n'avons pas de lampe torche, juste nos téléphones… Mais si ça tombe, l'endroit est tellement abîmé que les rayons du soleil passent au travers des trous ? Qui sait ? Nous entrons dedans pas une grande porte coulissante. Des vieilles machines traînent partout, mais tout est visible comme je l'avais espéré. Mais par où aller ? Par où commencer ? Je fais signe à mon ami de me suivre, et nous commençons à marcher au travers de divers débris par-ci, par-là…
1 heure. 1 heure que nous sommes là à tout retourner à la recherche du moindre indice… rien.
- Hey, Ash' ! Par ici!
Le coeur plein d'espoir, je cours, saute - et ne trébuche même pas ! – vers Mathieu, qui vient de m'appeler. Je rêve qu'il ait trouvé Célia, qu'elle lui ait fait son « BOUH » habituel… Mais non. Une trappe, rien que ça. Nous l'ouvrons après nous avoir échangé un regard quelque peu inquiet, et découvrons un chemin. Noir. Obscure.
Nos lampes de portable en main, nous avançons sans mot. Le seul bruit audible est le « plic, ploc » de l'eau qui tombe, d'on ne sait où. Malgré ma peur de cet endroit, je reste fière et ne le montre pas. Célia va arriver, avec un « magnifique » maquillage et nous rigolerons.
EPILOGUE ● Perdus. Mon portable s'est éteint, sa lampe avec. Il ne reste qu'une seule source de lumière : la lampe du téléphone de mon ami. Il fait de plus en plus froid. Je me frotte les mains, les bras, et me recouvre la tête avec ma capuche. Puis je pleurs. Pourquoi nous étions-nous aventuré dans ce truc déjà ?! A cause de mon amie. Elle avait été bête de venir ici… A-t-elle vraiment perdu la vie ici ? Je commence vraiment à y croire.
Ma respiration était haletante. La lumière ? Inexistante. L'obscurité était reine en ce lieu, en ce moment. J'aurais aimé levé mes yeux vers la lune, la contempler. Ce simple geste m'aurait rendu le sourire. Mais pas là. Rien. Il n'y avait rien. Je marchais à l'aveuglette. Enfin, ma main toucha quelque chose… Un mur ? Cela y ressemblait… Ou au toucher tout du moins. Néanmoins, l'étrange sensation de mouillé sur le mur ne me disait rien qui vaille.
Je me mis dos au mur. Je m'accroupis, puis m'assis. Mathieu n'était plus là. Je n'avais pas le courage de l'appeler. Je n'entendais plus ses pas, ni sa respiration… Je n'avais plus qu'à attendre que la mort vienne me chercher, et qu'enfin je la rejoigne… Mes deux mains vinrent sur mon visage, et enfin je pus me lâcher, m'ouvrir, pleurer toutes les larmes de mon corps. Je n'aurais jamais dû venir ici… Dans tous les cas, je mourrai, et peut-être, un jour, quelqu'un retrouvera mon cadavre. Ou pas.
Tout d'un coup, sans que je ne fasse quoi que ce soit, une goutte mes tomba sur la crâne. Rien que de l'eau ? Je levai la tête, espérant sans doute voir quelque chose, mais c'était un grand espoir inutile puisqu'il n'y avait aucun ouverture. Il y eu juste une goutte en plus sur mon nez cette fois. Puis une autre. Et encore une. Il y en avait de plus en plus, tellement qu'elles commençaient à couler le long de mon visage. Je me levai. Rapidement. La peur me prit, encore plus. J'avais beau marcher, des gouttes continuaient de couler sans que je sache pourquoi… Une odeur de soufre me prit alors, ça commençait à empester, où que j'aille. Je me sentais… enfermée. Comme enterrée vivante mais avec plus d'espace. Je commençais à avoir des difficultés à respirer, tellement que j'en tombai par terre. Il fallait que je me reprenne… Mais pourquoi essayer de rester en vie alors mes chances de survivre sont à 0? Je fermai les yeux. Cela ne changea rien au fait que je ne voyais pas. Je calai ma respiration à un rythme régulier. J'eus un moment envie de m'étouffer avec mon propre foulard mais je me retins, je ne voulais pas me tuer de mes propres mains.
Il ne devait y avoir que 2 minutes que j'étais ainsi allongée sur le sol. 2 minutes qui me donnèrent l'impression d'en être 120. Puis un bruit. Je me levai, recherchant des forces. Je m'accoudai au mur, appelant la possible personne qui serait là.
« - Il y a quelqu'un…? »
Ma voix se brisa en une toux saccadée. J'avançai vers le bruit ; mon courage m'étonna presque. Le son paraissait être un pas, suivi d'un autre, et encore un autre. Plus je m'en approchais et moins j'allais vite. Qui que soit la personne, je devinai que ses intentions étaient mauvaises, sinon il serait dans le même état que moi, ses pas ne seraient pas si réguliers, sa respiration également… Je pris peur, reculai. Et il parla.
« - N'aie pas peur, voyons… »
Sa voix était calme, douce, mais avait un timbre de personne complètement tarée. Qu'éprouvais-je vraiment à ce moment ? De la tristesse, je ne reverrais plus jamais mes proches ; de la peur, qu'est-ce que ce psychopathe allait donc me faire ? … Et de la colère. Pourquoi, au grand pourquoi, avais-je été me mettre dans une telle situation ? Je me recroquevilla légèrement, mes larmes coulant en abondance, ma discrétion et mon courage envolés. Le rythme régulier des pas de l'inconnu s'accéléra. Il arrivait. Il était proche. Plus que quelques mètres. Pitié. Ayez pitié… Je me redressai, me retournai, et courus. Ma main longeait le mur. Je ne voulais pas mourir, pas comme ça. Pas dans ce labyrinthe sans fin. Pas avec ce taré. Pas sans mes proches. Pas ici… Pas comme ça ! Mais personne, non, personne n'était là pour voir ma détresse.
Plus je commençai à courir, plus je m'éloignais, plus proche me paraissait l'inconnu. Je doublai l'allure, pensant être dans une ligne droite, et me cognai tout simplement au mur. Plusieurs douleurs intenses me prirent alors : au front, au poignet que je venais de me tordre, et au genou que je m'étais cogné. Il me fallu puiser dans mes dernières forces pour me relever, et c'était à peine si je savais marcher avec mon genou, sans compter le sol glissant qui venait des gouttes qui tombaient étrangement du plafond. Les bruits de pas, auquel je ne faisais plus attention, accélérèrent encore, tellement que je crus presque qu'il arriverait avant que je ne puisse faire un pas. Je me remis en marche. Boitant, mais marchant. Mes chances étaient vaine, mais je ne voulais pas mourir ainsi, bien que quoi que je fasse, mon heure était venue. En effet.
Je commençais à sentir la présence de l'individu autour de moi, je m'arrêtai. Je ne savais plus ou aller, il allait me suivre où que j'aille. J'entendis ses pas. Inhumains. Ils étaient bien trop rapides. Le « plic ploc » régulier des gouttes n'arrangeait rien non plus.
Puis lumière fut.
Des spots, en face de moi, s'éclairèrent. J'eus du mal à m'habituer à cette lumière intense tout d'un coup, mais après quelques secondes, mais yeux purent regarder sans problème aux alentours. Puis je vis les murs. Mais mains. Mes vêtements. Le sol. Puis le plafond. Et je hurlai.
Des corps. Partout. L'un à côté des autres. Pendus. Tous. Ils saignaient. Tous. Leur sang faisait « plic ploc ». C'était leur sang que j'avais sur les mains. Qu'il y avait sur les murs. Puis il y eut un ricanement. Psychopathe. Et je me retournai ; pour hurler de nouveau.
Un homme. Tout à fait normal. Sauf… Son visage. Il avait le regard vide. Ses yeux étaient simplement rouges… sang. Non, ses yeux étaient coupés. Puis sa bouche. Un large sourire s'y étendait, coupé au couteau et qui arrivait à ses joues. Mes jambes me lâchèrent presque. Je faillis perdre mon équilibre. La peur était bien trop grande qu'elle me paralysait. Puis il me fonça dessus.
" Il fait sombre. Très sombre. J'attends encore même s'il se fait tard. Mais voilà que deux heures ont passé, il est actuellement 03h00 et elle n'est toujours pas là. Je rentre chez moi, loin de me douter qu' elle avait disparue sans laisser de traces. "
Je pose mes clés sur la table de mon appartement, et m'assois sur un pouf, je soupire, ne comprenant pas pourquoi ma sœur n'est pas venue à notre rendez-vous de ce soir. A 1h du matin, ce n'est pas banal, mais c'est le seule moment que nous avons réussi à caser à cause de l'heure tardive d'arrivée de son train. Malgré, elle n'est pas venu, cela ne lui ressemble pas. Je vérifie une dernière fois m'on portable mais rien, pas un message. Légèrement inquiète, je me couche.
Le lendemain
Je me réveille et vais vers la cuisine, là je prends une tasse de chocolat chaud, comme les vielles me dit-on parfois, surtout Emma, ma petite-soeur. En pensant à elle, je me précipites vers mon téléphone. Toujours rien et ça m'inquiètes, et puis je me dis qu'elle est restée chez Camille, une de nos amies communes, qui habite à Bordeaux à présent, elle devait passer une nuit chez elle. Elle a dû cassé son portable, tout simplement, je me fais du soucis pour rien. Je l'appelle pour être sûre.
« Allo? -Salut Camille ! Je voulais te demander, Emma est restée chez toi? -Emma? Non je ne l'ai pas vue ! Je me suis dit qu'elle était directement partie chez toi! - Ah bon? Mais elle ne me répond plus et elle n'est pas venue à nôtre rendez-vous d'hier soir. - Merde alors! Qu'est ce qu'elle fait? Moi non plus, elle ne me donne plus signe de vie! Attend, je vais t'aider, on appelle ses copains? Je me charge de Manon, Elisa, Julien et Louis, tu t'occupes des autres et de tes parents? Et oui, et de Fred! - Hors de question que je me coltine Fred! Je suis d'accord pour les autres mais pas pour lui! - Pff il ne me connait pas! Fais un effort, Amélie! C'est pour ta sœur!»
On raccroche et je grogne, j'espère vraiment ne pas être obliger d'appeler Fred. Après avoir appelé tout le monde, je désespère, personne n'a vu Emme, tout le monde m'a posé des questions auquel je n'ai aucune réponse. Je reçois un message de Camille qui me dit: «Rien de mon côté et toi?». Il ne me restait qu'une chose à faire. Appeler Fred. Le bip s'éternise, plusieurs fois j'hésite à raccrocher comme je l'ai fait nombres de fois, mais je me retiens. Enfin, j'entends sa voix méprisante mais, même si je ne le reconnaitrais pas, me soulage et m'apaise:
«Oh tiens! La toulousaine! Qu'est-ce qui se passe? C'est la fin du monde? -Fred.... - Si c'est pour me demander de venir, laisse tomber! Ou si c'est pour t'excuser de n'être pas venu au mariage de mon frère, ce serait temps ! - Fred... Siffles-je avec les dents, énervée - En vrai pourquoi tu m'appelle, tu me fais un canular? Un faux espoir ? C'est une caméra caché? - Frédéric ! Merde ! Emma a disparu! Et toi, tout ce que tu as à me dire, c'est ça? Merde plus de nouvelles depuis deux jours! - Quoi? Dit-il affolé. Que lui est-il arrivée? - Eh bien, justement, je ne sais pas! J’espérais que t'avais des nouvelles, toi! - Eh bien, non, désolé, je ais chercher de mon côtés. Au revoir.»
Je ne réalise pas la rapidité de la discussion, j'envois un «rien non plus» à Camille et m'affale sur le canapé.
Deux semaines après la disparition
Toujours rien. La police n'a rien trouvé, mes amis non plus, mes parents non plus et moi non plus. Pourtant, j'ai tout essayé, je suis allé chez elle, je n'ai rien trouvé. J'ai fouillé son ordinateur portable, son appartement, interroger la moindre de ses connaissances de l'université, ses profs, tout. C'est comme si elle n'avait jamais existait, comme si je m'imaginais son existence. Je ne sais plus quoi faire. Fred non plus n'a rien trouvé. Je me remémore ces moments qui appartiennent au passé, désormais. Mes parents et ceux de Fred se connaissent depuis belle lurette, rencontrés à la montagne, bien évidemment. J'ai eu une relation avec lui, mais mes études ont pris le dessus, je ne pouvais venir à aucun moment important pour lui, et je ne lui est pas donné de mes nouvelles pendant un mois, bien sur, ça a mal fini, on s'est séparé, et ce n'est qu'en cas d’extrême urgence qu'on s'adresse un mot. Comme maintenant. Il adore Emma comme moi, elle fait parti de sa famille pour lui. Elle n'a pas apprécié notre relation et a bien essayé de nous remettre ensemble mais c'est peine perdue. Je ne suis devenue qu'un fantôme depuis la disparition de ma petite-sœur, personne ne me reconnaît, c'est comme si on m'avait enlevé une partie de moi. J'imagine tout et n'importe quoi. J'ai parfois des hypothèses d'illuminatis et de reptiliens.Moi qui suis d'ordinaire cartésienne, on a du mal à y croire. Le vibreur me surprend, je cherche d'où il vient avant de comprendre qu'il vient de mon portable, je le sais, tremblante.
Fred J'ai une piste!
Le lendemain
Je suis dans le train, impatiente, depuis qu'il m'avait dit qu'il avait une piste, je ne pense qu'à ça. Je l'ai prié pour qu'il me dis où il allait et quand il me l'a dit, j'ai insisté pour qu'il m'attende. Il a accepté. Le train s'arrête et je ne perds pas de temps, je prends toutes les lignes de bus avant d'arriver à ce village paumé. Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt?
Le lendemain
Je me prépare pour la départ, ça fait tellement de temps que je n'ai pas marché que je ne me souviens plus de la dernière fois que je suis partie en rando. J'ai bien envie d'y aller en hélicoptère pour que ça aille plus vite mais malheureusement, ce n'est pas possible. Alors j'enfourche mon sac et suit Fred. Cette randonnée là, je l'ai faite des dizaines de fois avec mes parents et ceux de Fred, on l'aimait bien avec Emma car à la fin, la vue était belle. Après des heures de marche et la montagne de cailloux à monter, on arrive en haut, il reste encore, le contour à faire. Car ici, en bas, c'est une descente à pic, et en bas, on arrive mal à distinguer ce qu'il se passe, on a juste pas envie de s'y retrouver coincé. Quand on est pas encore dedans, la pierre ressemble à une forteresse de pierre, d'où le nom: Castillo de Acher. Je me précipite en courant, dépassant Fred, vers l'endroit où tout risque de s'arrêter. Ici, nous avions imaginé des dizaines d'histoires, avec Fred et Emma plus petit, on se croyait dans un vrai château. On devait le défendre contre les ennemies. Ma petite-sœur était toujours la princesse, notre ami le chevalier et mon rôle à moi changeait. Les adultes nous regardaient jouer, amusés, ne comprenant pas comment nous pouvions tant bouger alors que précédemment dans la montée, on avait râlés tout le long. Je me précipite vers la petite boite en forme de château, posés ici depuis des années, où chaque randonneurs met un petit quelque chose dans le petit tiroir. Je l'ouvre et dedans je vois un bout de papier.
«Pour Amélie et à tous ceux à qui je manquerais, signé Emma»
Je le déplie nerveuse, je sens la main de Frédéric sur mon épaule.
«Chère famille, chers amis et surtout toi, chère Amélie et cher Fred. Vous serez surement les deux premiers à me lire et j'en suis heureuse. J'espère ne pas vous avoir trop inquiété même si ce n'est pas le cas. Je suis désolée, je n'ai pas eu le courage de rester, je veux une nouvelle vie, loin de la routine écrasante, cette vie me coûte trop, je suis sans doute trop lâche pour continuer alors je pars, loin. Vous ne me retrouverez sans doute pas, un jour peut-être, je vous enverrais un message. Je veux juste vous dire que je vais bien, je suis en vie, et que je vous aime. Je vous souhaite à tous le bonheur.
Adieu Emma»
Je reste là, bras ballants, ne comprenant pas comment je n'ai pas pu voir le malaise de ma sœur, qu'est qui la forçait à partir? Pourquoi? J'ai raté quelque chose et je m'en veux, amèrement. Fred me prend dans ses bras et je me laisse faire. Je ne sais pas quoi pensé et deux parties se forme en moi. La première accepte, se réconforte de l'homme qui me serre, un sentiment renaît, elle veux y rester pour toujours,l'autre nie, veux arracher les membres de celui qui l'entrave et hurle. Dans ce combat intérieur, la première gagne. Au final, c'est ma sœur la plus courageuse, elle a eu le courage de partir, loin de ses attaches alors que nous, nous restons là, ne voulant pas tout lâcher par peur. Dans ce conte de fée là, elle est la petite fée qui part pour d'autres aventures et moi la paysanne, qui ne peut que admirer la témérité de l'autre, parce qu'elle ne pourra que vivre la vie qu'il lui est destinée, restant dans son chemin tout tracé.
Sugaar a écrit:
Information : je n'ai pas assez d'imagination pour créer l'endroit de la fin, il existe vraiment. x)
Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Sam 26 Nov 2016 - 19:41
Jme suis spoilée toute seule le texte de profondeur abyssale #douée XDD On fait chacune une critique pour chaque texte ou on se donne chacune un texte ?
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Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Dim 27 Nov 2016 - 20:56
Chacune un texte me semble plus simple ^^ Tu as une préférence ?
Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Lun 19 Déc 2016 - 21:36
Voici la critique :P :
Respect des consignes : Rien à redire - Vous pouvez incarner un avatar ou bien vous incarnez vous-même. OK - Une personne de votre entourage a disparue sans laisser de trace et vous venez de vous en rendre compte. C'est le début d'une longue enquête. Petite Soeur qui a disparue - A vous de choisir pourquoi il/elle a disparu(e) et de son destin. Elle s'est enfuie pour une nouvelle vie - Plusieurs personnages peuvent être ajoutés. Fred - Le point de vue devra être interne ou omniscient. OK - Le texte devra être rédigé au présent. OK
Texte fluide et agréable à lire, bien qu'au début les répétitions du "je" font un peu buter mais on s'habitue vite :3 Un lexique simple, peut être quelques fois des petites phrases un peu maladroites, mais cela reste un texte très plaisant à lire. Une petite mise en page aurait pu donner encore un petit plus à ton texte ^^ Sinon, au niveau de ton synopsis, ton idée était très bien, assez originale et j'ai bien aimé le fait que tu entrecroises l'histoire avec Fred dans le contexte établi. Cela montre bien que tu t'es parfaitement approprié le sujet. La petite soeur qui finit par réussir à les remettre ensemble même lorsqu'elle part, qui accomplit finalement "sa destinéee" c'est bien trouvé :3 J'aime Bravo à toi en tout cas ♥
Faudrait qu'on rende les résultats avant noël je pense ♥, elle aura duré super longtemps cette BDM x')
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Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Dim 1 Jan 2017 - 16:18
up?
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Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Dim 1 Jan 2017 - 19:32
J'arrive, j'arrive, me voici :D
Respect des consignes : - Vous pouvez incarner un avatar ou bien vous incarnez vous-même. C'est bon ^^ - Une personne de votre entourage a disparue sans laisser de trace et vous venez de vous en rendre compte. C'est le début d'une longue enquête. Son amie Célia - A vous de choisir pourquoi il/elle a disparu(e) et de son destin. Elle est morte, tuée par quelqu'un qui veut également s'en prendre à la narratrice, dans des couloirs dont la trappe d'accès se trouve à l'intérieur d'un hangar qui l'effrayait - Plusieurs personnages peuvent être ajoutés. Mathieu et le tueur - Le point de vue devra être interne ou omniscient. Interne - Le texte devra être rédigé au présent. Début au présent, passage de fin au passé (Erreur ou choix ?)
Ce texte est fluide, agréable à lire, la présentation est jolie et invite à lire tout en donnant un petit indice sur la suite - le noir rappelle les galeries, le rouge le destin des personnages - et le suspense nous pousse à continuer, ce qui vu la longueur du texte est un très bon point car on en décroche pas. Les personnages ont une dimension, on peut très bien s'imaginer côtoyer la narratrice, ou même Célia, et Mathieu également. L'utilisation des chiffres pour le "Une heure que nous sommes ici" me dérange un peu, mais la mise en page pour les discussions et le message permettent de bien détacher ceux-ci de la narration. Le vocabulaire se fait simple comme bien développé, bien employé, et on note peu de fautes d'orthographes. L'utilisation des phrases exclamatives et courtes sur la fin nous emporte dans les sentiments de la narratrice, sa peur et sa détresse, tandis que l'on a l'impression de découvrir avec elle le macabre spectacle, mais c'est la toute dernière phrase qui m'a faite me dire, pardonnez-moi le language "Oh putain, wow !". Ça tombe parfaitement, c'est bref, ça nous exprime ce qui se passe en une chute qui met totalement fin au suspense, j'aime !
Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Sam 21 Jan 2017 - 17:13
Bon me voilà après un sacré bout de temps ... :')
Respect des consignes : - Vous pouvez incarner un avatar ou bien vous incarnez vous-même. Pas respecté ! - Une personne de votre entourage a disparue sans laisser de trace et vous venez de vous en rendre compte. C'est le début d'une longue enquête. Andrew, le fils. - A vous de choisir pourquoi il/elle a disparu(e) et de son destin. Fugue puis changement de vie. - Plusieurs personnages peuvent être ajoutés. La mère Anne et son mari Ben. - Le point de vue devra être interne ou omniscient. Omniscient. - Le texte devra être rédigé au présent. C'est bon pour moi !
C'était une excellente histoire à mon avis, le texte était fluide et très agréable à lire, tout se suivait correctement sans aller trop vite non plus. C'était assez court mais ça suffisait largement, d'autant plus que les fautes n'étaient pas ou très peu présentes ! Pour ce qui est de l'enquête, c'était super, surtout avec cette petite chute, en bref un bon texte en à peine une soirée ... Bravo ! ♥
Sujet: Re: BDM N°6 - Les textes des candidats Sam 21 Jan 2017 - 17:19
Alors en relisant tous les textes, voici le podium que je ferais :
- Sugaar - Profondeur des Abysses - Nuage du Soir
J'avoue hésiter entre Sugaar et Profondeur des Abysses, mais j'ai une préférence pour le texte de sugaar bien que Abysse ait mis une présentation de son texte contrairement à Sugaar