{TERMINÉ} [PV Petite Corneille] Petit Bleuet vs Petite Corneille

La noiraude était encore bouillonnante de rage quant à sa récente dispute avec cette peste de Petit Bleuet ! Elle grattait férocement le sol sableux de la Pouponnière. Elle grinçait des dents. Qu'est-ce qu'elle était énervante, cette Bleuet là ! Petite Corneille s'efforça de ne pas y penser mais sa rage était bien trop intense. Il fallait qu'elle se venge. Il fallait que justice soit faite ! Et justice sera faite !

La noiraude pista l'odeur de la petite bleue. C'était bien facile de la déceler. Elle puait comme un Blaireau ! Et puis, elle ne tentait pas de se cacher, bizarrement. L'avertissement de la noiraude n'avait donc eu aucun effet ? Dommage, elle aurait dû y réfléchir plutôt que d'ignorer cette menace. Une menace ou un avertissement ? Les deux... Petite Corneille pista sa trace jusqu'à un petit endroit près de la litière naturelle du Camp. Pff... C'était pathétique. Pathétique, oui.

Elle vit finalement la petite boule de poil bleue en train de bailler. La Corneille hérissa son pelage. Sa rage semblait prendre forme dans son corps. Elle sentait chacune de ses veines brûler de colère et ses crocs étaient prêts à mordre incessamment la petite. Aucune pitié. Aucun remord. Elle se faufila derrière le chaton assoupi et, d'une voix rauque, gronda derrière elle.

"- Alors, on s'amuse, chaton pathétique ?

Elle montra les crocs à son ennemi. Ses yeux verts brillaient de colère et lançaient des éclairs. Elle cracha plus férocement que jamais.

"- Tu pensais SÉRIEUSEMENT que j'allais oublier ?! Que j'allais oublier la HONTE que tu m'as fait subir ?!

Elle sortit les griffes, prête à bondir sur sa proie, qui semblait si pathétique. Mais... Aucun remord... Aucune pitié.

- Bah bien sur que je t'ai oubliée ! T'es tellement petite et in-si-gni-fiante !

Insignifiante ?! Petite Corneille feula de rage. Comment osait-elle critiquer LA cheffe de son Clan ?! Elle n'était PAS insignifiante ! Pas du tout ! C'est ce chaton stupide qui n'était rien à ses yeux, qui n'était que de la vermine à exterminer. Ce n'était qu'une vermine, oui ! Une vermine ! Elle sentait sa colère battre dans chaque ongle de ses griffes. Elle était prête à l'achever, là, maintenant. Elle était prête à tout, en présence de la colère.

La noiraude eut vite fait de voir que la petite vérifiait qu'il n'y avait personne d'autre. Oui, il n'y avait personne... Un sourire mauvais se dessina sur son visage, bien que sa rage explosait toujours dans ses veines. Ce moment, elle l'adorait. Elle voulait voir de la peur briller dans les yeux de son ennemie. Et elle l'attaquera, tant qu'elle n'aura pas vu cette peur. Elle veut l'effrayer, comme un soir de Tempête.

"- Ne t'inquiète pas, personne ne viendra te sauver, cette fois-ci !"

Elle ricana quelque peu avant de montrer les crocs et de bondir, sans crier gare, sur la petite boule de poil. Elle lui lacéra le ventre à coup de griffes tranchantes et de crocs bien placés. Quand elle eut fini, elle bondit en arrière et leva une patte, griffes sorties. La rage et la satisfaction - deux émotions bien distinctes - brillaient dans son regard.

"- Insignifiante, tu disais ? Ne t'en fais pas, on t'oubliera rapidement..."

- Petite Corneile, arrête ! Tu n'as pas le droit !

"- Oh vraiment ?"

Le code du guerrier ? Elle s'en fichait pas mal ! Elle voulait juste qu'elle paye, qu'elle paye ce qu'elle lui a fait subir. La tuer ? Elle n'en avait pas vraiment envie. Non pas qu'elle ai de la pitié, non, pas du tout. Seulement, cela pourrait lui retomber dessus un jour ou l'autre. Elle préférait ne pas prendre le risque. Non, elle ne lui faisait que quelques blessures sans importances. Ce n'était pas horrible !

Petite Corneille observa le poitrail de sa cible. Il était constellé de sang et de poils noirs, les poils de Petite Corneille. Elle cracha de fureur.

"- Tu MÉRITES ton sort !"

Elle battit furieusement de la queue et s'apprêta à envoyer un autre violent coup de pattes. Cette fois-ci, elle visa la tête de Petit Bleuet. Elle tapa si fort qu'elle fit tomber sa rivale au sol. Grondant avec fureur, elle répondit.

"- Tu crois réellement que j'en ai quelque chose à carrer du code du guerrier ?!"

- Arrête, je t'en prie ! Ne te laisse pas emporter par ta colère et ta haine, je t'en supplie, reprends-toi !

Petite Corneille cracha de fureur. Qu'elle la ferme ! Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement se taire et se battre ?! Soudain, elle lui griffa la patte. Petite Corneille couina de douleur et fit un bond en arrière. Elle donna de vigoureux coup de langues sur sa patte blessée tout en ne baissant pas sa garde. Petite Corneille tourna la tête et jeta un regard noir à sa rivale. Comment osait-elle attaquer sa future cheffe ?! Elle le regrettera.

Petite Corneille gronda.

"- Je suis très calme !!"

Bien évidemment, c'était ironique. Elle haïssait sa colère incontrôlée. Pourquoi elle n'attaquait pas ? Pourquoi elle ne ripostait pas ? POURQUOI FAISAIT-ELLE LA VICTIME ?! Bouillonnant de rage, elle hurla de colère tandis que ses yeux brûlaient de colère.

"- Attaque !!"

Elle donna un coup de pattes rapide sur l'oreille gauche. Elle cracha.

"- ATTAQUE !"

Elle lui griffa le museau et bondit en arrière, en grognant.

"- Mais t'attaque pas ?! POURQUOI ?!"

- Calme-toi. Tu es ridicule, de t'emporter ainsi pour une simple dispute. Je ne voudrais pas avoir une telle chatte comme lieutenant, et encore moins comme cheffe.

Pourtant, tu vas devoir t'y habituer, stupide chaton ! Petite Corneille se tortilla en tout sens pour échapper aux pattes de son ennemie. Elle cracha et tenta de lui mordre les pattes mais rien, elle n'y arrivait pas. Elle n'allait pas abandonner si facilement. Ce serait admettre sa défaite... Et jamais, elle n'admettra sa défaite ! Petit Bleuet la fixait du regard. Pour qui elle se prenait ?! Pour un guerrier du Clan des Lumières ?!

- Je ne te laisserais pas partir tant que tu ne l'aura pas compris.

Oh que si elle va la laisser partir ! Petite Corneille cracha et feula pour faire lâcher prise le chaton bleu. Mais, rien ne se passe. Elle tenait fermement la Corneille au sol, dans la poussière du matin. Lâche moi ! Lâche moi ! Lâche moi !! Elle hurla.

"- Mais tu vas me lâcher oui !"

Elle feula.

"- Je serai cheffe ! Et quand je le serai, tu seras bannie voire pire ! Tu verras ! Tu verras !"