Sujet: Textes des candidats - BDM n°5 Lun 6 Juin 2016 - 21:55
Alors on a 2 participants par thème ! C'est pas jojo mais j'ai bien cru qu'on serait condamnées à devoir prolonger l'échéance :B
Qui prend quoiiii ? ♥
THÈME LGDC
Harfang des Neiges:
Tout doucement, je m'étais levée, essayant de ne pas faire tomber mes chatons. Mes petites boules de poils adorées. Je ne pouvais pas m'imaginer sans elles. Je ronronnais doucement tout en m'échappant à pas feutré de la pouponnière, faisant un rapide signe de tête à la reine à moitié réveillée qui me regardait. Je sortis donc, marchant d'un pas lent et encore endormie vers le promontoire. Comme tout bon lieutenant, ou lieutenant potable que j'étais, je préparais patrouilles frontalières et de chasses. Une fois fait, je saluais le garde et m'éclipsais dans la forêt. J'étais fatiguée de mes responsabilités. J'étais jeune et non expérimentée. J'étais une débutante. Certes, j'avais pris un peu d'expérience avec le temps, et des rides ahah. Mais j'étais encore une jeunette en temps que lieutenante et certains prenaient un malin plaisir à me le rappeler.
Marchant ici et là, sans réel but précis, je parcourais la forêt. J'avais la sensation de voler, j'étais comme un Harfang. Original comme comparaison, je sais. Je me passais donc un coup de langue sur le faciès, faisant une barrière de salive face au vent. Je marchais tranquillement au abord du chemin du Tonnerre, faisant bouger mon arrière train comme un danseur devant son public. J'avais juste envie de prendre des risques ? Peut être bien.. Je ne serai le dire avec précision.
J'entendis un faible miaulement à ma droite, une jeune chatonne blanche et grise. Je tournais la tête vers la petite, penchant la tête sur le côté avant de me rendre compte qu'elle se trouvait en plein milieu de la route. Ma bouche s'ouvrit en grand, laissant ma langue et mes crocs visibles. Je restais un moment figé comme la pierre avant d'entendre le signal sonore, m'indiquant l'arrivée d'un monstre du tonnerre. Sans attendre, je m'élançais sur le sol froid et non naturel créé par les bipèdes. Mes foulées saccadées arrivèrent jusqu'au chaton. Je l'attrapais dans la gueule avant de le pousser jusqu'au bord du chemin.
Je n'ai pas le temps de faire d'avantage, de me dégager de cette voie de mort. Je sentis une douce souffrance envahir mon corps. Un long gémissement s'en suivi. Le monstre ne s'arrêta pas pour autant, il continuait nonchalamment sa course. Je le regardais s'éloignait, laissant un profond râle sortir de ma gorge. Je sentais un tiraillement parcours l’ensemble du corps. Je me traînais, supportant cette torture, soutenant ce mal. Je rejoignais le chaton apeuré. Je lui faisais un petit sourire, laissant un filet de sang coulait le long de ma bouche. La petite s'avança vers moi, me chuchotant de doux mots aux oreilles à commencer par son prénom, Petit Écume. Je pouvais que la regarder, petit ange qu'elle était devant moi, simple martyr. Elle s'élança par la suite dans un long récit, me parlant de Reflet des Illusions de ma famille et de celle de ma douce amie. Elle me miaulait même c'est quelques mots qui allait rester dans ma mémoire jusqu'à mon dernier souffle 'Reflet des Illusions sans veut d'avoir écrit ses morts'. Je lui souriais doucement avant de fermer les yeux. Mon dos me brûlait.. Je ne le sentais bientôt plus, l’engourdissement de mes membres remportant cette bataille.. J'entendais son souffle suave comme mot final à ma vie.
Reflet des Illusions:
La fin de l'illusion...
Texte de la BDM LGDC de Laurelin (Reflet des Illusions)
J’avais quitté le camp avant l’aube, silhouette solitaire dans la brise matinale, qui peinait à déchirer le voile de brume couvrant les paysages, seulement éclairée par les pâles et froides lueurs des étoiles, qui peu à peu rendaient l’âme, traînées de feu s’estompant dans les nuées éclaircies, et avais tourné mes pas vers les Territoires Libres, prisonnière de mes souvenirs, ces réminiscences de la guerre encore récente ayant mis à feu et à sang la forêt sur les terres du Clan des Flammes, et ayant forcé les Clans à s’entredéchirer, ce conflit durant lequel j’avais du combattre en une valse foncièrement meurtrière contre l’angélique amie que j’appréciais le plus, et qui n’était autre qu’Harfang des Neiges, la lieutenante ennemie, silhouette fine et diaphane, danseuse dans la tempête, lueur dans les ténèbres, si douce, gentille et attachante… En tous points mon opposée, reine d’ivoire côtoyant l’impératrice de ténèbres, en une loyauté mêlée d’estime et d’affection qui n’était peut-être pas vouée à être.
Tout en ressassant ces tristes pensées, j’avais continué de courir, flèche d’argent irisée dans le vent, mais n’avais été, perdue dans le lointain horizon de mes pensées, que trop peu attentive au monde qui m’entourait, rideau de pluie grisâtre reflétant les illusions projetées par les terribles ensorceleuses de la Mort, la Douleur et la Peine qui, semblables aux Trois Parques, dispensaient les châtiments et tissaient les destins. Cependant, cette triste réalité me rappela brusquement quand une terrible douleur, plus acérée que les griffes de mes nombreux ennemis, semblables à de perfides lames, aiguilles d’argent aux reflets d’argent, s’abattit sur moi, parsemant ma fourrure gris perle de gouttelettes pourpres, tandis que mes veines semblaient s’emplir d’un feu liquide me brisant peu à peu physiquement, comme je l’étais moralement.
Dans le lointain que brouillait ma vision floutée par la souffrance, une forme indistincte s’éloignait en une macabre mélodie rythmée par les roulements des roches sur le Chemin du Tonnerre, éclats semblables à l’obsidienne, tranchants et sans pitié, accompagnés du sifflement du vent dans les branches, que certains auraient pu nommer sinistres présages. Et tandis que mon sang s’écoulait peu à peu au fil de mes mouvements visant à m’éloigner de cette route maudite, je compris que si ceci était mon dernier jour, je l’affronterais comme tous les autres : seule. Alors seulement, je réalisai que je m’étais mise à pleurer, et que les larmes amères au goût de regrets se mêlaient à l’écarlate en un tableau ravissant et macabre à la fois, traçant des arabesques délicates auprès de mon corps désormais brisé, déchiré d’une profonde incision au flanc causée par le choc, d’où s’écoulait peu à peu ma vie.
Je m’échouai sur la mousse entourée de fleurs, et observai alentour, divisée entre mon orgueil et mon envie d’appeler à l’aide, souriant nostalgiquement en humant la douce fragrance qui me rappelait mes jeux d’enfant et l’innocence quelque peu vacillante que j’avais pu retrouver aux côtés de mon compagnon et meilleur ami. Étoile du Dragon me manquerait… Et j’espérais de tout mon cœur qu’il ne pleurerait pas, comme il avait pleuré Pétale Printanière. Je ne le méritais pas. Je ne pouvais le mériter. Je revis également mes discussions avec Harfang des Neiges, sous les arbres ornés de pétales colorés, en son royaume de beauté et d’innocence qu’elle faisait apparaître, douce chimère, merveilleuse illusion, d’un simple sourire sur son visage diaphane, d’un mouvement de sa silhouette neigeuse. Je l’avais vue comme une petite sœur…
Je remarquai alors la frontière non loin, et l’ironie figea mon expression en un rictus amer, tandis que je remarquais les deux fragrances se mêlant délicatement, celles de l’eau, caractéristique des Neigeux, et celle de la lande, du vent et des lapins de ma douce amie. J’avais outrepassé mes terres… Et pourtant, l’espoir insensé qu’elle viendrait me sauver comme elle avait sauvé tous mes proches subsistait, mon souffle s’accompagnant d’une bruine pourpre, me faisant haïr ma propre faiblesse. Douce ironie, que celle qui avait été autrefois une silhouette fière et droite soit réduite à ramper par une diabolique création des Bipèdes, qui m’aurait fait rire si je n’avais pas ressenti les battements de mon cœur s’affoler en une danse rythmée mais désormais irrégulière, le pourpre et l’écarlate continuant de couler, goutte après goutte.
Cependant, dans le lointain, je crus voir se dessiner deux silhouettes dont l’une était celle, angélique, de la guerrière si belle, autant de corps que de cœur et d’esprit, un autre félin l’accompagnant en une discussion animée mais joyeuse. Je renonçai alors à ma fierté, et appelai, une seule fois, forte malgré ce mal lancinant qui me hantait sans relâche :
« Harfang des Neiges !!! Harfang des Neiges !!! »
Mais elle ne répondit pas, et les deux silhouettes me tournèrent le dos. Finalement, je n’avais que ce que je méritais… Je ne pouvais espérer une autre fin que celle-ci, parfaite pour la Reine des Ombres, Ange Déchu et âme damnée que j’étais. Car je savais que tout finirait ici, dans la solitude. Peu à peu, ma vue s’obscurcit, et mes prunelles bleutées comme les saphirs les plus purs se perdirent dans le lointain, contemplant les nuées qui peu à peu, envahissaient mon regard, mon cœur ralentissant peu à peu puis mon corps se refroidissant. Je fermai les yeux et tentai de me rappeler le visage de ma sœur, mon compagnon, mes petits, mon frère et mes amis, tous ceux qui, à leur manière, étaient devenus ma famille et s’étaient attachés ma loyauté.
Je ne vis pas le guerrier s’approcher de moi en silence, et m’observer d’un regard profond comme les lacs, avant de retourner d’où il venait, près de la silhouette immaculée d’Harfang des Neiges. Je n’avais pas rêvé, mais je ne le saurais pas… Je ne le vis pas secouer lâchement la tête en signe de négation à l’adresse de mon amie, et répondre :
« Non, il n’y avait rien. »
Je n’entendis pas la réponse de cette douce amie, qui révélait un autre lien entre les guerriers ennemis, empli de tendresse, mais également de curiosité :
« Tu es sûr, Chant du Phénix ? Etrange, j’aurais cru entendre un appel… Mais j’ai dû rêver. » « Sans doute, petite sœur. »
Projetant dans mon esprit une dernière illusion me montrant ceux que j’aimais plus que tout, je gardai les paupières baissées, et relâchai un dernier souffle, qui moucheta de gouttes grenat les pétales immaculés tombés auprès de moi, ces larmes vives contrastant avec la fleur de neige. C’en était fini…
**********************************
Chant du Phénix s’éloigna aux côtés de sa sœur, et répondit de son mieux à son joli sourire, tout en camouflant cette découverte macabre, de la guerrière argentée étendue sous un arbre. Reflet des Illusions… Il la connaissait, de par les récits de sa sœur, mais ne l’aurait aidée pour rien au monde. Cette fausse amie avait trahi et blessé Harfang des Neiges, et n’avait rencontré, aux yeux du guerrier, qu’une mort méritée. Pourtant, en son cœur, il se reprochait son mensonge. Mais il était trop tard.
kyro. 016 for Laurelin
THÈME NON-LGDC
Reflet des Illusions:
Titre qui a du swag
sous-titre qui pu la classe
C’était un soir de printemps, semblable à n’importe quel autre, du moins en apparence : le ciel, semblant tendu de velours bleu sombre comme une encre particulière, était parsemé de milliers d’étoiles d’argent scintillantes, et une douce brise soufflait, apportant à la fenêtre de l’adolescente les fragrances délicates du renouveau et des fleurs écloses, qui se mêlaient, dans l’air, aux jeunes boutons de rose. La nature semblait paisible, offrant les mélodies de l’eau et le murmure du vent en une douce symphonie de sanglots… Pourtant, malgré la quiétude se dégageant du paysage, la jeune fille aux longues mèches brunes et aux yeux de miel restait figée, les yeux dans le vague, pensive, les traits de son visage restant ornés d’un masque de froideur que démentaient ses prunelles étincelantes d’étoiles se reflétant dans l’océan de ses larmes. S’éloignant de la nature, elle tira les rideaux, voiles légers semblables à une mousseline légère, et s’allongea sur son lit, entourée d’un Royaume de Ténèbres et de Solitude, seulement troublé par la lueur bleutée de son téléphone, qui illuminait la cascade semblable à des perles de rosée qui roulait sur ses joues avec délicatesse et désespoir à la fois. Elle pleurait. Puis sa main d’ivoire et de pêche prit le téléphone et effleura l’écran tactile de ses doigts agiles afin de composer un numéro, avant d’appuyer sur la touche verte qui lançait l’appel. La sonnerie résonna plusieurs fois dans le lointain, et l’adolescente se surprit à espérer, un bref instant, avant que ne commence un message préenregistré à la voix musicale et douce, dont l’éclat de joie était perceptible :
Salut ! Vous êtes bien sur la messagerie de Sarah, laissez un message ou rappelez plus tard ! Bisous !
Elle grava dans son cœur chaque mot, ainsi que l’intonation chantante et rieuse de celle qui avait été son amie… Qui avait été son amie. Alors elle fondit en larmes, et s’effondra. Elle avait bien trop longtemps été forte, et avait caché à tous ce qu’elle ressentait suite à la perte de son amie, mais elle ne pouvait plus longtemps faire semblant, et conserver ce masque parcouru de minuscules fissures, semblables à celles qui parcouraient son cœur. Cette fille à l’éclat du soleil, aux cheveux de soie ayant l’éclat de l’or et aux grands yeux bleus, aurait mérité une vie longue et heureuse, mais n’avait pas eu cette chance…
Les traits fins de son étoile à l’éclat de soleil et aux prunelles de ciel revinrent dans ses pensées avec une intensité presque douloureuse, tandis qu’elle revoyait cette angélique amie dépérir au fur et à mesure que la maladie la détruisait. Elle se rappelait les analyses, les résultats, les traitements multiples et l’annonce qui avait condamné sa sœur de cœur. Elle en aurait pleuré, mais avait tâché de se montrer forte pour la jeune fille, restant à ses côtés. Cependant, toute l’affection qu’elle lui portait n’avait pas su l’arracher à la mort, et elle s’était retrouvée seule…
Ne supportant plus cela, elle attendit que la lumière du couloir s’éteigne, et sitôt la porte de ses parents refermée, s’enfuit par la fenêtre ouverte, silhouette diaphane, sa robe flottant derrière elle, sans observer où elle allait, les larmes ruisselant sur son visage tandis que tombaient quelques gouttes d’écarlate au sol : elle s’était incisée la peau de ses ongles, par trop nerveuse, coupant avec facilité l’épiderme de ses paumes. Elle pleurait. Puis elle arriva au bord de la falaise, et observant les flots déchainés, tomba à genoux en un cri silencieux aux nuées éclairées par la lueur des étoiles, distante et glacée. Elle ne supportait plus de l’avoir perdue… Les souvenirs affluèrent dans sa tête, en un kaléidoscope de couleurs et de parfums, ainsi que de sons qui formaient autour d’elle un cercle, en une valse éternelle. Une idée en particulier subsista, et elle se mit à chantonner, avec toute l’émotion qu’elle pouvait mettre dans sa douce voix :
Un an déjà a passé, Peux tu encore te rappeler ? C’était si rapide, Je ne l’ai pas remarqué. Et dans mes souvenirs, Je cherche celle que tu étais, et qui n’a pas changé.
Un an déjà, depuis ce jour maudit, où on leur avait annoncé le temps qu’il leur restait ensemble, et qui était passé aussi vite que se serait consumée une chandelle déjà vacillante. Pourtant, dans ses souvenirs, elle voulait conserver la Sarah pleine de vie, créative et futée, qui était venue pour la première fois lui parler. Elle en aurait pleuré…
Même maintenant, J’attends encore… Je veux te voir à nouveau, Même si ce n’est qu’une seconde.
Elle aurait donné n’importe quoi, sacrifié des jours, des mois, simplement pour la prendre à nouveau dans ses bras. L’entendre rire, s’imprégner de sa manière de bouger, avec la grâce d’une danseuse, et de son sourire aux lèvres rosées comme les framboises givrées. La voir froncer les sourcils en étudiant, ou remarquer l’étincelle dans ses yeux quand elles parlaient histoire. Elle aurait tout donné pour la revoir… Une étoile filante passa dans le ciel nocturne, laissant sur la voûte céleste une longue traînée de feu sacrée, et elle reprit, d’une voix vibrante de sanglots et d’amitié en ce chant qui lui était dédié :
Ne pourrai-je te rejoindre, Comme cette lointaine étoile ? Je veux te voir maintenant Je veux retrouver ce temps. Est-il déjà trop tard ? Je te prie d’exaucer cet unique vœu…
Et elle resta là, observant les nuées, une douce brise l’entourant tandis qu’elle fermait les yeux et laisser s’estomper la dernière note. Elle crut, en les rouvrant, voir le sourire de Sarah, et le vent murmura :
« Vis, Mathilde. Vis pour moi. Je ne t’oublie pas, et je serai toujours avec toi. »
Chaque soir, je faisais la même chose. Chaque soir, je recommençais. Dès qu’il était parti, je prenais ma valise, en haut de l’étagère de notre chambre. Je l’ouvrais grand sur le lit et prenais mes vêtements dans les tiroirs. Des T-shirt, des jeans, quelques robes, est-ce que j’emporte celle de mon mariage ? Elle était magnifique, ce jour-là, tout était magnifique. Puis le rêve s’est terminé, je me suis réveillée. Mais parfois, je retombe dans un cauchemar. Après les habits, je rajoute de l’argent, qu’il soit en papier ou en objet. J’ajoute une trousse de toilette, des draps et couettes propres puis je rajoute ce qui m’est le plus précieux : cette boule à neige qu’il m’a achetée à notre voyage de noces. Le seul et unique cadeau qu’il m’ait offert. Ensuite je prends peur, je range tout, en commençant par la boule à neige et en finissant par la valise. J’astiquai une dernière fois la cuisine , et hésite devant le frigos qui contient des bières.Au tout début du cauchemar, j’ai commencé à boire . Un peu s’est transformé en beaucoup. Cela me faisait passer le temps et oublier mes espoirs.Mais j’ai arrêté, pour Millie. Et j’allais me coucher. Après un moment, qui peut varier entre une et douze heures, il revient. Complètement bourré. On l’entend grogner quand il se prend les pieds dans des objets imaginaires ou se heurter aux coins de table. Il pouffe en se remémorant des souvenirs de plus en plus flous. Enfin, il arrive à notre chambre, ouvrir la poignée semble très compliqué quand on est soûle. Je fais semblant de dormir mais il me « réveille » à chaque fois. Je lui fais une remarque à propos de sa discrétion, en lui rappelant que Millie essaie de dormir. Et de son haleine qui sent l’alcool et la cigarette il me répond qu’on se fiche du gosse. Sait-il que Millie va avoir 8 ans cette année ? Sait-il qu’elle a perdue une dent ce matin ? Qu’elle a eu une bonne note à l’école ? Bien sûr, il ne sait pas. Sait-il au moins son prénom ? Ce soir, comme tout les soirs,il essaie de me prendre dans ses bras, il m’écrase le corps et le coeur.. Et plaque ses lèvres sur les miennes,je le repousse tant bien que mal. Combien de femme a-t-il embrassé ? Combien de bière a-t-il sifflé ? Combien de cigarettes a-t-il fumé ? Beaucoup,beaucoup et beaucoup. -Allez chérie, tu m’aimes plus ? Il continue, tire sur mon T-shirt de pyjama. -Si,si, mais pas ce soir. -Tu répètes ça tout les soirs, tu deviens chiante. Tu vas aimer. -S’il te plaît, laisse moi. -Je fais c’que j’veux, t’es ma femme p’tain! Il a crié. On va bientôt arrêter. -Chut ! Millie dort ! T’as eu assez de femmes pour aujourd‘hui ! Un bruit sec, une douleur cuisante sur la joue, il m’a giflée. Et j’arrête. Je me laisses faire et essaie de rêver,un jour j’aurai le dernier mot.
Le lendemain matin, je me lève tôt, ignorant ses ronflements et vais préparer le petit-déjeuner. Je vais réveiller Millie. -Debout mon ange…Mais elle est déjà réveillée. -Papa est là ? -Oui, il revenu tôt hier soir. -Alors t’es contente. J’aimerai tellement lui dire non. Tellement lui dire à quel point son père est stupide et horrible. J’aimerai tellement la voir courir dans les bras de son père comme les autres filles de sa classe le font. J’aimerai lui montrer que tout es hommes ne reviennent pas soûles et que dex personnes dans un couple s’aime. Mais si je reste ici, cela n’arrivera pas. Si je fais encore ma valise chaque soir, c’est pour elle.
-Aujourd’hui, M’an viens dinner,m’annonce-t-il en dédeignant l’omelette qui se trouve dans son assiette. Je songeais aux divers moyens qui s’offraient à moi pour l’empoisonnée. Mais il ne l’a mangeait jamais. -Pardon ? -T’es sourde,p’tain ! Ma mère se ramène c’midi. Il fait de grand geste avec ses mains, il est nul en mime. -Ah. -Faut qu’tu nettoies tout, et qu’tu fasse un gratin. Elle aime ça. -Tu m’écoutes ?! -Mhoui. -Tant mieux, j’vais voir Greg, je reviens pour 13 heures. Traduction : Je vais chez Greg siffler des bières, me plaindre de ma femme en draguant celle de mon potes et je reviens pour 13 heures 30 juste pour faire bonne impression à mamam, sinon ce serait 15 heures. La porte claque derrière lui. -Millie, prépare tes affaires. -Pourquoi? -Parce que. Et là, je fais ma valise.
13 heures 30, un miracle venant de sa part. Je suis assise sur le canapé, la boule à neige entre les mains. La porte claque à nouveau. Millie est dans sa chambre, mais prête à partir à tout moment. Je fais affronter le maître de ce cauchemar. -Pt’ain ! C’est quoi ce bordel dans le hall ?! Il déboule dans le salon. -Ça s’appelle des valises, je lui réponds calmement, en fixant la boule. -Tu fous quoi ? -Je pars . -Tu blague là,hein ? M’an va arriver. -Tu pourra lui dire de faire le dîner et au revoir de ma part, tu vas pas mourir de faim, elle qui t’idéalise. -Quoi ?! T’es pas sérieuse. -J’en ai marre ! -Z’êtes toutes les mêmes, vous les femmes ! -Car on a tous les mêmes hommes, j’m’en vais. Tu vas te démerder maintenant. J’en ai marre. Je me lève et sa main aussi. Je lui envoie la boule à neige dans la face et appelle Millie. Cette dernière sort de la chambre, sans même jeter un coup d’oeil à cette loque d’homme qui traîne au sol. -Viens Millie, elle me prends la main et j’attrape ma valise.
PS : Wind tkt si t'as rien su rendre, tu fais déjà bien assez pour le forum ♥
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Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Mer 8 Juin 2016 - 11:44
Hola ! J'ai remarqué que l'on avait pas de critères de notations des textes pour la bdm. Chacun met ce qu'il en a pensé et on délibère. L'appréciation d'un texte est assez subjective du coup et elle dépend beaucoup du ressenti de chacun. C'est pas nul en soit mais je me souviens que "comment évaluer les textes" c'était une question qui avait fait bloquer lors du débat pour ouvrir ou non les bdm. Peut-être on pourrait avoir une évaluation plus concrète en se basant sur des points précis de la langue française. Rien de très compliqué, mais j'ai pensé à ça :
- Cohérence du texte : ( le respect de la consigne, si l'histoire est claire, que la syntaxte la ponctuation et le rythme des phrases partent pas en couille mais aussi si la valeur des temps des verbes est bien respectée ( parce que c'est étrange les textes ou l'on saute du passé et présent tout le temps par exemple ) - Qualité de l'expression : ( le vocabulaire utilisé les figures de style toussa ) - Orthographe : ( si y'a des fautes d'orthographe, de conjugaison etc ) - Originalité : ( ici en se détachant de tout, on se demande simplement si l'on a aimé le texte ou non, si l'idée de base nous a plu )
Et oui il y a quatre critères .. et quatre fois cinq font 20. Et là vous vous dites sans doute que tout ça est beaucoup trop scolaire mais que nenni ! Pourquoi ne pas attribuer une note en remplissant ce barème en plus du petit commentaire que l'on aurait fait du texte ? Bien sûr cette pseudo note ne prévaudrait pas sur tout, mais en cas d'hésitation, elle fournirait une base mathématique pour aider à trancher. Par contre, je ne suis pas pour que l'on balance la note aux membres, parce que c'est trop scolaire justement. En revanche, savoir où ils ont été bons et où ils pourraient s'améliorer pourraient sûrement les aider. Je propose donc que lors de la remise des textes et du classement, on leur rende leurs textes avec ce barême mais à la place du chiffre, le MJ pourrait synthétiser ce que les juges ont dit pour chaque catégorie. Comme ça les auteurs des textes peuvent savoir sur quels points ils peuvent s'améliorer. Vous en pensez quoi ? Ca vous tente de tester ?
Dans la foulée je vous donne aussi mon avis sur les textes :)
Thème LGDC
Harfy : J'ai trouvé son texte pas mal mais un peu court et du coup, on peut pas vraiment s'immerger dans les pensées du personnage ? Et elle met tout à l'imparfait alors que pour les moments d'action le passé simple aurait été mieux. Du coup j'ai trouvé ça un peu plat et la fin était pas troop innatendue. — Cohérence du texte : 5 — Qualité de l'expression : 3 — Orthographe : 4 — Originalité : 2 14
Laurelin : Son texte était très beau, même si j'avoue que je suis pas trop fan de ses phrases de 10 lignes — Cohérence du texte : 4 — Qualité de l'expression : 5 — Orthographe : 5 — Originalité : 4 18
Thème non lgdc
Laurelin : C'est hyper lyrique / pathétique comme elle sait faire. J'ai bien cherché mais j'ai pas trouvé de musique même si la protagoniste chante un poème qu'elle a inventé. Pour moi c'est HS malheureusement :( — Cohérence du texte : 5 — Qualité de l'expression : 5 — Orthographe : 5 — Originalité : 2 ( jpas trop accroché à son texte ) 17
Onyx : Franchement j'ai bien aimé ! L'histoire est sympa et la musique correspond bien. Elle a prit la chanson au mot carrément alors que je pense que Stromae se moque plus de ce que disent les femmes lors d'une dispute. C'est un peu clishé mais j'ai trouvé ça cool. Les virgules collées aux mots ça m'a perturbée sinon q_q — Cohérence du texte : 5 — Qualité de l'expression : 3 — Orthographe : 4 — Originalité : 4 16
En résume de son looong message, pour le thème lgdc je vote Laurelin et pour le non lgdc Onyx !
Le code si jamais
Code:
[b]— Cohérence du texte :[/b] [b]— Qualité de l'expression :[/b] [b]— Orthographe : [/b] [b]— Originalité : [/b]
Invité
Invité
Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Mer 8 Juin 2016 - 20:25
Ton idée me semble superbe ! Alors je prends le code xD Je lis un texte, met la note, édite, et recommence xD
Thème LGDC :
Harfy :
C'est pas mal mais j'ai bien remarqué quelques fautes qui me gênent ( je suis une maniaque de l'orthographe ) et voilà, sinon d'autres petits détails qui me gênent.
— Cohérence du texte : 3 — Qualité de l'expression : 4 — Orthographe : 3,5 — Originalité : 4,5
15
Laurelin :
J'suis d'accord avec toi Jade, les phrases de minimum allez, 6 lignes ne me plaisent pas trop, mais sinon, très beau :)
— Cohérence du texte : 3 ( il y a certaines choses qu'on ne comprend pas vraiment. — Qualité de l'expression : 5, sans hésiter — Orthographe : 5, parfait, aucune faute ( enfin je crois xD ) :) — Originalité : 5 aussi :)
18 + 1 parce que 5 c'est pas assez pour la beauté du texte xD Donc 18 mais plutôt 19 x)
Il y une chose qui me gêne un peu, même si ça devrait peut-être pas : les deux disent qu'ils meurent, pourtant, Crêpe, t'as juste précisé " pour mettre les jours de votre félin en danger ". Enfin pas grave, on a jamais dit non plus qu'il ne fallait pas qu'ils meurent.
Je fais les Non-LGDC demain, valà, et donc pour le LGDC, je vote donc Laulin :) ( donc c'est elle sauf si t'as un avis hyper-négatif Crêpe, et là faut qu'on parle x) )
J'édite ce message pour Onyx ou sinon je dois encore changer de compte.
— Cohérence du texte : 5[/size] — Qualité de l'expression : 4,5 — Orthographe : 4,5 [size=11]— Originalité : 5
19
Donc voilà, pareil que toi Jade :)
On attend ton avis Nova !
Invité
Invité
Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Jeu 9 Juin 2016 - 21:18
//DP+flemme de changer de compte//
Bon, j'ai pas eu le temps de lire celui d'Onyx, je le ferais demain, déso :(
Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Sam 11 Juin 2016 - 15:05
Voiciii ! J'ai mis un peu de temps à faire tout ça, navrée.
Alors pour les critères, ça peut être intéressant, et je veux bien me jouer au jeu, après ils sont pas forcément nécessaires à mes yeux. Dans les règles données aux juges, il est écrit qu'un seul juge s'occupe d'un texte, et qu'on peut rajouter ce qu'on a pu remarquer dans un bon ou un mauvais sens à la critique déjà donnée par le juge. Alors j'avoue que ça donne une bonne base, mais ce serait bête d'axer la critique uniquement autour de ça, ça risque peut-être de mettre des œillères aux juges, mais si personne n'a d'idée de la manière dont il faut juger, ça peut se révéler astucieux.
Thème non lgdc
Harfy :
Alors je trouve déjà le début un peu brutal. Pour un texte de concours, je pense que c'est de circonstance de planter un peu le contexte, même si on connaît l'univers global. Il manque des petits mots dans les phrases, de-ci de-là, "Une fois fait, je saluais le garde et m'éclipsais dans la forêt", par exemple. Aussi, les phrases sont parfois un peu courtes, ce serait chouette de les relier par des mots logiques, des mots-liens, moins saccader le récit.
Ensuite, les fautes d'orthographe que j'ai remarquées : "pas lent et encore endormie", "j'étais encore une jeunette en temps que lieutenante", "je marchais tranquillement au abord du chemin du Tonnerre", "Je restais un moment figé comme la pierre", "Je le regardais s'éloignait", "laissant un filet de sang coulait le long de ma bouche". C'est dommage d'avoir laissé ces coquilles, et ça m'a vraiment un peu dérangée par moments :(.
Personnellement, les actions à l'imparfait ne me dérangent pas, ça donne une continuité à l'action. Le passé simple aurait en revanche sans doute été très lourd. Mais pour moi, surtout, ce qui a été illogique, c'est de remplacer subitement l'imparfait par le présent. La concordance des temps est assez importante dans un récit, si tu décides de t'orienter vers le passé : imparfait, plus-que-parfait et passé simple. Si c'est le moment présent : présent, futur et passé composé !
Je suis à moitié d'accord pour la longueur du texte, Jade, mais en effet, ça aurait été intéressant de plus développer ce que ressent le personnage. Par contre je suis d'accord que la fin ne surprend pas !
Et enfin, personnellement j'ai pas compris cette phrase : "Reflet des Illusions sans veut d'avoir écrit ses morts" :(.
— Cohérence du texte : 4 — Qualité de l'expression : 3 — Orthographe : 4 — Originalité : 4
Laurelin :
On est d'accord sur le fait que les phrases sont beauuucoup trop longues. A l'inverse de Harfy, sectionner les phrases et les répartir en idées plus courtes serait astucieux, on perd le fil de la phrase sinon (même si j'apprécie les métaphores - bien qu'un poil trop lyriques pour moi, mais c'est très personnel).
Cependant, on retrouve les consignes aisément dans ton texte, c'est suivi malgré les longues phrases, on sait où on va ! Et je souligne le fait que ton orthographe est par-faite, félicitations pour ça ! (bien que j'aie des doutes quand à l'usage du futur simple et du subjonctif, mais n'étant pas sûre de ma conjugaison, je préfère te faire confiance sur tes accords ! :v)
— Cohérence du texte : 4 — Qualité de l'expression : 5 — Orthographe : 5 — Originalité : 4
Thème non lgdc
Laurelin :
Déjà, pour la forme, c'est un peu dommage le titre pas remplacé, même si j'ai trouvé ça rigolo :B ♥ Ensuite, oui en effet, les consignes ne sont pas du tout respectées. J'ai vérifié dans le code du message qu'elle m'a envoyé, mais il n'y a effectivement aucun lien qui ramène à la chanson utilisée :(. Je suppose que c'est un hommage, ça vibre beaucoup de vécu, ça se voit dans les détails, donc je suis un peu chagrinée de devoir classer sèchement le texte hors-sujet, mais je ne vois vraiment pas comment raccrocher le texte au sujet :/.
— Cohérence du texte : 1 — Qualité de l'expression : 4 — Orthographe : 5 — Originalité : 4
Onyx :
Alors, honnêtement, le texte m'a touchée. J'ai bien pu m'immerger dans les pensées du personnage, le contexte est correctement planté, on se sent dans la continuité de l'histoire. Le vocabulaire n'est pas particulièrement compliqué, mais ça me plaît parce que ça colle bien aux paroles très argotiques et au langage très oral de la chanson. Il y a une sorte de petite pointe d'angoisse empressée dans l'expression qui m'a aussi bien plue ♥ Je rejoins Jade sur l'aspect clichesque que tu as fait de la chanson, mais je trouve que c'est malgré tout bien maîtrisé. Le ton est annoncé dès le début, on n'est pas surpris, mais on sait où on va sans pour autant s'ennuyer. L'utilisation de la ponctuation peut être améliorée, mais globalement ça m'a beaucoup plu °w° Il y a aussi quelques problèmes de cohérence des temps (il vaut mieux éviter de mélanger les temps du passé [imparfait, passé simple, plus-que-parfait] et les temps du présent [présent simple, passé composé, futur simple] dans une même phrase, ça ne fait pas très mélodieux). Pas mal de fautes d'orthographe de-ci de-là aussi, surtout avec les participes passés, dommage !
C'est sûr que la chanson tourne les discours des femmes un peu en ridicule, de mon point de vue, mais je pense que c'est libre interprétation pour chacun après !
— Cohérence du texte : 5 — Qualité de l'expression : 4 — Orthographe : 3,5 — Originalité : 5
En conclusion : je vote Laurelin pour le thème LGDC et Onyx pour le non-LGDC !
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Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Dim 12 Juin 2016 - 13:03
Bon, bah alors, je pense qu'on est toutes d'accord :)
* ne sait pas quoi dire d'autre parce Crêpe a déjà tout dit *
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Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Dim 12 Juin 2016 - 22:00
Je posterai les résultats demain du coup, et Jade, si tu pouvais poster pour me dire quand même si tu as rien à contrecarrer sur mes critiques, je t'attends !
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Sujet: Re: Textes des candidats - BDM n°5 Lun 13 Juin 2016 - 14:01